"Je déteste ça. Pour moi, ce n'est même pas du basket. Mais il faut pourtant l'utiliser, sinon vous aurez de gros problèmes. On a un peu l'impression de tricher puisqu'à la base un panier c'est deux points. Mais bon, tout le monde s'y est fait", a lâché le coach des Spurs sur ESPN.Arme la plus redoutable des Spurs à ce petit jeu depuis le début de playoffs à 47.7% de réussite (42 tentés/88 réussis), Danny Green n'est pas vexé plus que cela par le dénigrement de sa qualité première par son coach.
"Pop est un gars intelligent. Il a beau détester ça, il sait qu'il ne peut pas se passer des tirs à 3 points s'il veut avoir des succès dans cette ligue".Impossible de contredire l'arrière texan. Selon ESPN, les équipes ont tiré un peu moins de 53 000 fois à 3 points cette saison, soit près de 4000 tentatives de plus que l'an dernier. L'importance des paniers primés est telle que le lancer-franc, paramètre majeur du jeu a perdu de son importance en comparaison. En 2013-2014, les franchises NBA ont tenté 1.09 lancer pour 1 tir extérieur. Il y a dix ans, le ratio était de 1.62 lancer pour un 1 tir extérieur... L'avènement de shooteurs patentés comme Stephen Curry ou de coaches adeptes du run and gun a évidemment facilité ce changement de moeurs. Lors des dernières Finales, où Danny Green a battu le record du nombre de paniers à 3 points inscrits dans une série pour le titre, les Spurs et le Heat ont shooté 298 fois en cumulé. En restant sur les bases du game 1 de jeudi, ils écraseraient cette marque avec 378 tentatives. Gregg Popovich a peut-être un peu de mal à l'accepter, mais il a parfaitement compris qu'on ne pouvait pas être champion dans les années 2010 sans des artilleurs de premier ordre. On ne s'étonnera donc pas la nuit prochaine de voir les corners être le lieu de coups de canons répétés...