Au fil des saisons, Sacramento est devenu la capitale de la défaite en NBA. Les Kings enchaînent les échecs et n’ont plus connu les playoffs depuis 2006. Mike Brown, le nouveau coach de l’équipe, était parfaitement conscient de cela en les rejoignant. Il sait que le défi est grand, mais il semble prêt à le relever.
"Il n’y a pas d’éléphant dans la pièce. Vous pouvez en parler, nous l’acceptons. Je ne viens pas ici pour m’amuser, m’enthousiasmer, m’installer dans la région. Je viens ici pour gagner", a-t-il déclaré en conférence de presse.
Assistant coach de Steve Kerr aux Warriors, l’entraîneur a à peine eu le temps de célébrer son nouveau titre. Il a rapidement quitté Golden State, indéniablement la plus grande franchise des 10 dernières années, pour rejoindre une équipe qui n’a plus connu le goût de la victoire depuis une éternité.
Les Kings étaient en vacances depuis déjà un moment quand Brown s’est saisi de son quatrième trophée de champions. Cette année, ils ont terminé la saison à la 12e place de l’Ouest avec un bilan de 30-52. Le contraste est frappant.
Il semble pourtant particulièrement enthousiaste à l’idée d’aborder ce nouveau challenge. Sans doute la perspective de reprendre les rênes d’une équipe pour la première fois depuis 2014. En tant que coach des Cavaliers et des Lakers, il n’a jamais connu un succès similaire à celui qu’il a eu comme assistant des Spurs et des Warriors.
Et malgré ses échecs répétés, le groupe de Sacramento compte en son sein des talents évidents. Il croit en ce nouveau collectif, notamment composé de Domantas Sabonis, arrivé à la trade deadline, De’Aaron Fox et Davion Mitchell. Il faut dire qu’après avoir touché le fond, l’équipe ne peut que remonter.
"Je pense vraiment que le potentiel est énorme. J’ai hâte en y pensant. Les joueurs ici, je suis enthousiaste. […] Il y a clairement une possibilité pour que cette équipe explose, et je veux en faire partie", assure Mike Brown.
Les Kings ont un long chemin à parcourir. 25e attaque et 27e défense de la NBA en 2021-2022, ils devront changer du tout au tout pour se qualifier en postseason dans la jungle de l’Ouest. Brown n’a d’ailleurs pas attendu la fin de la campagne de Golden State pour commencer à s’investir dans son nouveau poste. Le natif de Colombus, dans l’Ohio, prend ce rôle très au sérieux.
"J’ai parlé à chaque joueur à plusieurs reprises. J’ai parlé à certains en personne et à certains par zoom. De même avec les membres du staff qui sont toujours là, je leur ai parlé par Zoom et au téléphone plusieurs fois. Bien sûr, la femme de Monty (Monte McNair, le président des opérations basket, ndlr) est géniale. Mais il lui arrive d’être irritée parce que je pense qu’il répond plus souvent à mes appels qu’aux siens", plaisante-t-il.
Les finales de conférence face aux Mavericks et les Finales NBA contre les Celtics ne l’ont pas distrait de cette mission. Il a d’ores et déjà annoncé une grande partie de son coaching staff. Sur son banc, il retrouvera notamment Jay Triano et Jordi Fernandez, deux assistants très estimés dans la ligue. Doug Christie, ancien joueur de Sacramento et assistant depuis l’été dernier, sera également là pour l’épauler.
Mike Brown a même pris le temps, entre les finales de conférence et le début de la série suivante, de rendre visite à De’Aaron Fox. Il est monté dans un avion pour San Diego pour voir son futur meneur s’entraîner et consolider ses liens avec lui. Le coach, avec qui il a déjà travaillé lors d’un camp au lycée, attend énormément de lui l’année prochaine. Notamment sur le plan défensif.
"Bien sûr, quand je suis parti, j’étais impressionné par sa vitesse. Mais j’ai trouvé que c’était un véritable bulldog en défense. Donc il y aura beaucoup de pression sur lui de ma part — pas de quelqu’un d’autre — pour revenir au niveau que je sais qu’il peut atteindre dans ce domaine tous les soirs", explique-t-il à propos de sa rencontre avec "Foxy".
Il faut croire que Brown n’a peur de rien. Huitième coach de la franchise en huit ans, il peut désormais espérer connaître un sort différent de ses prédécesseurs. Personne depuis Rick Adelman n’a quitté Sacramento avec un bilan positif. Personne non plus n’a tenu plus de trois ans. Est-il capable de transformer les Kings ? Ou laissera-t-il les Kings le transformer ?
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