« Je ne sais pas si ça a marché », confiait ironiquement le meneur des Rockets. « Je fais ce que je veux quand je veux. Aller au basket ou shooter, driver et ressortir la balle, accélérer le rythme ou calmer le jeu. »
Russell Westbrook était dans un grand soir et c’est vrai qu’il est en pleine forme en ce moment. Mais le Jazz n’avait pas vraiment d’autres choix que de placer Gobert sur lui – ou de se passer de son pivot pour jouer « small ball ». Le géant tricolore ne peut pas vraiment défendre librement sur P.J. Tucker ou Robert Covington puisque ces derniers sont juste là pour étirer le jeu. S’il les colle, il n’est plus en mesure de protéger le cercle. S’il s’écarte trop, les shooteurs texans se retrouvent en position pour arroser de loin. Du coup, il s’est coltiné Russ en le forçant à prendre des tirs extérieurs en reculant. Le All-Star de Houston a contré en faisant preuve de réussite (14 sur 26 aux tirs).« Je pense que si c’était à refaire je referai pareil », notait Gobert après le match. « Quand c’est un de nos arrière sur lui, il a un avantage. Au moins quand c’est moi, ça l’empêche d’aller au cercle. Il va rater des tirs et il va en mettre. Mais au moins ça ne provoque pas de prises-à-deux. »
Russell Westbrook a souvent été maladroit de loin. Ça n’a pas été le cas hier. Mais c’est toujours le point clé de ce « super small ball » des Rockets : tant qu’ils sont adroits, ils seront très, très difficiles à battre. Mais combien de fois peuvent-ils l’être sur une série au meilleur des 7 matches ? C'est toute la problématique pour eux.