Les Los Angeles Lakers n'avaient vraiment pas de temps à perdre. Russell Westbrook n'a même pas encore négocié son buy-out avec le Utah Jazz que les fuites s'accumulent, encore et encore, au sujet de l'attitude "toxique" du meneur de jeu.
Depuis plus d'un an, les Angelenos envisageaient de le trader. Et ils ont enfin réussi à trouver un deal avant cette deadline. L'ex-joueur de l'Oklahoma City Thunder a pris la direction du Jazz dans un échange à trois équipes.
Dans le même temps, les Lakers ont récupéré D'Angelo Russell, Malik Beasley et Jarred Vanderbilt. Et pour la direction des Californiens, ce mouvement a renforcé l'effectif (ce qui est probablement vrai). Mais aussi, cette opération aurait un autre effet positif : améliorer la vie du vestiaire.
Russell Westbrook et les Lakers, ce n'était plus tenable
En effet, dès jeudi, le journaliste d'ESPN David McMenamin a annoncé que les Lakers considéraient ce départ comme celui du "vampire du vestiaire". Visiblement, Westbrook plombait sérieusement l'ambiance au quotidien. De par son humeur, mais aussi ses embrouilles, de plus en plus régulières, avec le staff.
On sait par exemple qu'il y a eu deux accrochages, d'abord avec Phil Handy puis avec Darvin Ham, lors de son dernier match contre l'Oklahoma City Thunder (130-133). Mais ce n'est pas tout. D'après les informations du média The Athletic, la situation était devenue intenable ces dernières semaines.
A quel point ? L'environnement autour de Westbrook a été décrit, par deux sources différentes, comme "toxique". Même si la propriétaire Jeanie Buss s'opposait en interne à cette idée, le staff militait d'ailleurs pour le couper sans un trade avant la deadline !
Mais comment expliquer cette relation totalement brisée ? Car après un été très agité, le joueur de 34 ans avait tout de même réussi à se relancer. Dans un rôle de sixième homme, il donnait plutôt satisfaction. Prêt à accepter ce challenge lancé par Ham, il avait même construit une relation franche et directe avec le coach.
Sauf que visiblement, cet équilibre était particulièrement fragile. Et Westbrook a rapidement compris, que même en étant productif en sortie de banc, son nom circulait toujours dans les discussions pour un trade. Vexé et frustré, il n'a plus eu la même attitude. Et il n'a d'ailleurs pas caché son agacement au quotidien.
Il y avait donc une vraie volonté commune de tourner la page.
Les gagnants et les perdant de la deadline des trades
Vraiment le seul responsable ?
Avec ce papier de The Athletic, on apprend donc que Westbrook, impacté par sa situation, a mal vécu de se retrouver constamment sur la sellette. Un mal-être qui s'est retranscrit dans le vestiaire des Lakers avec un comportement négatif.
Il ne faut pas se mentir : les fuites proviennent très certainement de LA. Probablement pour justifier le fiasco du Big Three avec Anthony Davis et LeBron James. Pour expliquer le sacrifice d'un choix au premier tour de la Draft. Ou juste pour faire payer Westbrook avant de le voir sur le marché des joueurs coupés.
Peu importe les raisons, les faits avancés sont trop "concrets" pour venir de l'extérieur. On apprend notamment que le meneur n'a pas accepté de se faire reprendre personnellement par Ham lors de cette fameuse mi-temps contre OKC. L'info sort directement de l'intimité du vestiaire.
Et justement, le #0 ne représente-t-il pas un coupable trop idéal ? Jusqu'à maintenant, les Angelenos avaient toujours loué son professionnalisme. Ham l'a encore fait la nuit dernière en lui rendant hommage. Mais on sent quand même une volonté de lui faire porter le chapeau.
Pourtant, il ne faut pas nier la responsabilité des Lakers dans cet échec XXL. Sans même parler de l'idée de base du Big Three, ils ont participé à cette situation "toxique" autour de Westbrook. En mettant plus de 12 mois à le trader malgré une envie PUBLIQUE de le dégager.
Car il s'agit d'un élément intéressant souligné par The Atheltic : le comportement du natif de Long Beach a totalement vrillé quand il a été clair, il y a quelques semaines, que les Lakers cherchaient, à nouveau, à l'échanger.
Encore récemment, il a tout de même vécu un manque de respect immense à Los Angeles. Quand Kyrie Irving a réclamé son départ des Brooklyn Nets, les Angelenos ont tout de suite tenté le coup. Et pour imaginer un deal, Westbrook était forcément impliqué.
Publiquement, qui a fait campagne pour recruter Irving ? Le King. Sur Twitter. Au micro des journalistes. Pourtant, il savait aussi parfaitement qu'un trade impliquait le départ de son coéquipier. Et James ne s'est pas arrêté en si bon chemin.
Après l'officialisation de l'échange d'Irving aux Dallas Mavericks, il a clamé "sa déception" dans un grand entretien diffusé sur ESPN. La pilule a forcément eu du mal à passer pour Russell Westbrook. Sans le dédouaner de ses responsabilités, il était peut-être devenu un "poison" aux Lakers, mais pas tout seul...