"C’est historique. Si ce n’était pas aussi difficile, beaucoup plus de joueurs l’auraient fait », explique Billy Donovan, le coach du Thunder. « Je pense que ça démontre sa capacité à impacter le jeu de plusieurs façons différentes, que ce soit au scoring, aux rebonds ou à la passe. C’est un joueur unique et ce qu’il fait est remarquable."Historique. C'est évidemment le mot qui revient le plus souvent. Il était dans les bouches de tous les acteurs de la partie disputée à la Chesapeake Energy Arena. Tellement historique que les arbitres ont eux même arrêté la rencontre un court instant après la dixième passe de Russell Westbrook (synonyme de triple-double) pour laisser au public d'Oklahoma City l'occasion de savourer. Et de féliciter leur héros.
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"C'est une soirée spéciale que je ne vais pas oublier. Je suis vraiment honoré de pouvoir accomplir ça ici, à Oklahoma City", confie le joueur, ému. "J'étais choqué [quand les arbitres ont brièvement arrêté le match]. Je n'avais pas réalisé que c'était pour moi."Westbrook n'a même pas forcément été très bon hier soir. 12 points, 13 rebonds, 13 passes. C'est aussi ça qui est fort. Même sans briller, il claque son triple-double. Et le Thunder s'est largement imposé (79-110). Alors que James Harden soigne son poignet, lui finit la saison en trombe. En roue libre. En triple-double. Et en MVP ?
"C'est le MVP, ça ne fait aucun doute. J'ai soutenu James Harden toute l'année mais après avoir été témoin de ses performances de mes propres yeux, comment ne pas lui donner le trophée de MVP ? Il l'a mérité", commentait Jason Terry, ancien coéquipier d'Harden.Il n'est sans doute pas le seul à le penser. En devenant le roi du triple-double, Russell Westbrook a marqué les esprits cette saison. Il a banalisé l'impensable, l'incroyable, l'utopique. Personne n'y croyait mais il l'a fait.