Les Los Angeles Lakers n’ont même pas attendu vingt-quatre heures pour désigner des coupables et rejeter la faute chacun sur les autres après la saison la plus honteuse de l’Histoire de l’organisation. Adrian Wojnarowski a annoncé le renvoi de Frank Vogel avant même que ce dernier soit prévenu par ses employeurs. Dès le lendemain, Russell Westbrook déballait son sac à propos de son ex-coach.
« Je n’avais encore jamais eu de problèmes avec un entraîneur jusqu’à présent. Je ne sais même pas quel était son souci avec moi et je ne peux pas vous dire pourquoi ça n’a jamais pris entre nous », confie l’ancien MVP.
Jamais de sa faute
En mettant en avant le fait que c’est bien la première fois qu’il se retrouve dans cette situation, Russ tend déjà à blâmer Vogel. Il en remet même en couche en assurant que c’est le coach qui avait un problème avec lui et non l’inverse. En fait, le vétéran de 33 ans s’est enfoncé dans la recherche d’excuses.
« En arrivant ici, on ne m’a pas laissé faire ce que je suis d’habitude capable de faire pour une équipe. Oui, ils [LeBron James et Anthony Davis] ont dit qu’ils allaient me laisser jouer mon jeu mais ce n’était pas vrai. »
Là, difficile de lui donner complètement tort. Russell Westbrook a parfois eu l’opportunité de jouer son jeu, surtout quand LeBron James n’était pas là, mais sinon, la plupart du temps, il n’était pas complètement libre. Mais encore une fois, ça, il aurait dû le savoir dès le départ. Jouer avec d’autres superstars comme James ou Anthony Davis demande des sacrifices. On sent d’ailleurs de la friture sur la ligne avec ses coéquipiers.
Soit les coaches n’ont pas su expliquer à Westbrook qu’il allait devoir s’adapter, soit lui ne l’a pas compris. Mais qu’il regrette encore, des mois après, de ne pas avoir pu jouer son jeu, c’est vraiment le signe d’un raté de communication problématique au sein du groupe. De toute façon, le meneur ne semblait pas à l’aise dans sa peau tout au long de la saison. Un mal-être palpable, pour lequel il blâme en partie les médias.
« J’ai dû me battre constamment contre des fausses rumeurs. Que ce soit les histoires entre moi et le staff, moi et Frank, moi et les fans… il y a tellement de choses qui ont été dites qui ne sont pas vraies. Je n’ai pas pu avoir ma chance. J’ai dû me battre contre cette fausse rumeur puis celle-ci puis encore celle-ci, etc. »
Les médias, principaux ennemis de Russell Westbrook
Les déclarations de RW font presque de la peine parce qu’elles montrent que ce joueur, qui a été particulièrement apprécié au sein de la rédaction BS, est quand même déconnecté de ce qui se passe. On sent qu’il manquait de préparation pour jouer dans un gros marché comme Los Angeles. Il faut comprendre qu’Oklahoma City, Washington et Houston ne sont pas des gros pôles médiatiques.
Là, aux Lakers, en plus dans l’équipe de LeBron James, tout est décrypté, analysé, etc. Et ça ne doit effectivement pas être facile à vivre. Mais les réponses de Russell Westbrook dans la presse tout au long de la saison témoignaient de l’absence complète de recul du joueur. Notamment sur ses propres performances. Même là, après avoir évoqué les médias et le coach, il a finalement avoué que sa saison n’était pas aussi bonne que la précédente… tout en ajoutant que, de toute façon, il aurait été difficile de faire aussi bien vu qu’il l’avait terminé avec un triple-double de moyenne. Soupirs.
Les statistiques ne peuvent pas constamment servir de bouclier. Il aurait pu prendre 10 rebonds et distribuer 10 passes par match qu’il y aurait quand même eu un problème. En tout cas, s’il faut sauver la face aux Lakers – en imaginant qu’un transfert soit impossible – Russell Westbrook va devoir se remettre en question. Et ce n’est visiblement pas prêt d’arriver.
Russell Westbrook, les problèmes ont commencé dès le premier jour !