John Collins (Atlanta Hawks)
Il fait partie de ses joueurs dont le nom revient systématiquement dans le flot des spéculations lors de chaque période propice aux transferts en NBA. Mais malgré les rumeurs persistantes, les Hawks ne se sont pas séparés de John Collins. Ça ne devrait plus trop tarder. La franchise est déterminée à refaçonner en partie son effectif après avoir été éliminé en cinq manches au premier tour des playoffs.
JC est l’un des meilleurs éléments de l’effectif mais c’est plus son profil qui pourrait pousser Atlanta à s’en débarrasser. Les Hawks semblent avoir pour ambition d’entourer Trae Young d’au moins un autre playmaker et d’ailiers polyvalents avec un intérieur protecteur de cercle. Collins est trop léger pour jouer pivot et, malgré ses progrès à trois-points, il reste un vrai poste quatre.
John Collins, les Blazers prêts à batailler avec les Kings
En tout cas, les qualités du basketteur de 24 ans sont susceptibles d’intéresser plusieurs formations. Il claquait encore 21 points et 10 rebonds par match en 2020. 16 et 8 la saison passée. C’est un ailier-fort solide qui dispose sans doute encore d’une marge de progression tout en étant signé jusqu’en 2016 pour un salaire entre 23 et 26 millions de dollars. La franchise qui va le récupérer peut donc envisager de bosser avec lui sur le long-terme.
Pistes : Sacramento Kings, Portland Trail Blazers.
Autre hypothèse de départ à Atlanta : Danilo Gallinari, Clint Capela en cas d’arrivée d’un autre pivot plus fort (moins probable), Bogdan Bogdanovic, Kevin Huerter dans le cas d’un package mis en place pour une star.
Nikola Vucevic (Chicago Bulls)
Les Bulls nourrissaient de belles ambitions après leur belle première moitié de saison régulière. Mais ils ont fini par se rendre à l’évidence : le trio d’All-Stars aligné par la franchise n’est pas forcément optimal en termes de compatibilité. L’équipe de Billy Donovan est d’ailleurs sortie dès le premier round des playoffs.
Zach LaVine est free agent cet été mais il semble parti pour prolonger au max dans l’Illinois. DeMar DeRozan paraît intouchable après avoir bouclé l’une des meilleures saisons de sa carrière. Nikola Vucevic pourrait donc être le joueur sacrifié dans le lot, si jamais les dirigeants décident effectivement de se séparer de l’un des trois. En plus, le contrat du Monténégrin arrive à expiration en 2023. Et à 22 millions de dollars l’année, un échange peut être mis en place assez simplement.
Les Bulls seraient titillés à l’idée d’associer un poste cinq plus « moderne », autrement dit plus défensif, plus athlétique et fort pour rouler vers le cercle, à ses deux scoreurs. Vucevic évolue dans un autre registre. Un registre dans lequel il excelle. C’est un attaquant très talentueux, doué près du panier, adroit de loin, grand et technique. Une machine capable de planter 20 points et 10 rebonds par soir. Ça peut dépanner une franchise de milieu de tableau qui tient absolument à faire les playoffs l’an prochain.
Pistes : Charlotte Hornets, Utah Jazz, éventuellement les Toronto Raptors.
Jerami Grant (Detroit Pistons)
Un peu comme Collins, cela fait un moment que son nom revient sur le tapis au moment d’évoquer les différents joueurs susceptibles d’être échangés. Les Pistons veulent se reconstruire et Jerami Grant a déjà 28 ans. Il sera libre de signer où bon lui semble dès l’été 2023. Soit Detroit s’en sépare maintenant, soit pendant l’intersaison ou soit lors de la prochaine deadline. Dans le cas contraire, il partira sans doute sans aucune contrepartie.
La franchise du Michigan dispose déjà du cinquième choix de la draft mais elle peut éventuellement espérer en récupérer un de plus dans le top-10 – le quatrième des Kings ou le septième des Blazers par exemple – en cédant l’un de ses meilleurs joueurs.
Grant n’est pas vraiment une star, plutôt un ailier solide qui progresse d’année en année et qui marquait beaucoup de points (22 en 2021, 19 cette saison) au sein d’une équipe faible. Il est a priori en train de vivre ses meilleures années. Ça peut séduire les équipes déterminées à revenir fortes dès la saison à venir. Avec cependant une vraie question : l’ailier sera-t-il perçu comme une « location » d’un an ou comme un joueur important à associer à un projet, quitte donc à céder plus d’assets pour mettre la main dessus ?
Pistes : Sacramento Kings, Portland Trail Blazers, Atlanta Hawks, Miami Heat.
Autre hypothèse de départ à Detroit : Kelly Olynyk.
Eric Gordon (Houston Rockets)
Le vétéran parfait pour un candidat au titre. Les équipes qui veulent aller au bout savent qu’elles n’auront jamais assez de playmakers, de shooteurs ou même tout simplement de bons joueurs confirmés capables d’apporter sur une bonne vingtaine de minutes par rencontre. Eric Gordon coche toutes les cases. Il est expérimenté. Il est adroit. Solide en défense. Capable de shooter ou de driver.
Le joueur de 33 ans n’a rien à faire aux Rockets, formation de bas de tableau qui repart de zéro avec des jeunes. Mais les dirigeants savent bien que son profil est intéressant et donc « cher. » Ils demanderont sans doute au moins un premier tour de draft. Du moins dans l’idéal. Les Sixers (23ème choix… plus Danny Green ?), les Bucks (24ème choix), le Heat (27ème choix) ou les Nuggets (30ème choix) devraient sérieusement y réfléchir.
Gordon touchera tout de même 19 millions la saison prochaine. Mais il dispose d’une option équipe à l’issue de l’exercice à venir. De quoi donner encore plus de flexibilité à l’organisation qui mettra la main dessus.
Piste : Utah Jazz, sans doute un paquet d’autres équipes intéressées.
Malcolm Brogdon (Indiana Pacers)
C’est l’opération jeunesse à Indiana ! Ou le grand ménage. Voire les deux à la fois. Les Pacers ont fait venir Tyrese Haliburton en cours de saison dernière et ils veulent lui faire de la place. Du coup, Malcolm Brogdon, bien que susceptible de jouer au poste deux, sera potentiellement envoyé ailleurs. Mais sans doute pas à n’importe quel prix.
Il risque d’y avoir un décalage entre ce que la franchise veut en échange et ce que ses poursuivants auront à proposer. D’un côté, Brogdon est un très bon joueur qui compilait 19-5-6 malgré des blessures cette saison et 21-5-6 à 45-38-86 celle d’avant. Digne d’un All-Star. Il est dans son prime à 29 ans et il est signé pour 22 millions la saison jusqu’en 2025. Le contrat adéquat pour une troisième option et le niveau de jeu qui va avec. Un basketteur complet, bon défenseur, polyvalent en attaque, capable de s’intégrer à plusieurs schémas et configurations, etc. De quoi pousser ses dirigeants à demander du lourd en échange.
Mais certaines franchises auront peut-être peur qu’il soit déjà trop vieux ou pas assez fort pour faire la différence au vu du prix demandé. Un premier tour de draft semble vraiment le minimum à investir. Si les Pacers arrivent à s’en contenter, il faut foncer sur l’affaire.
Pistes : Washington Wizards, New York Knicks, Atlanta Hawks.
Myles Turner (Indiana Pacers)
La même logique, mais avec un profil complètement différent. Myles Turner est un intérieur costaud et athlétique capable de protéger la peinture et de verrouiller l’accès au panier (autour des 3 blocks de moyenne chaque saison). Mais il est aussi capable de mettre quelques trois-points – 35% en carrière – ce qui en fait un joueur intrigant.
Il n’a jamais autant évolué que ce que la franchise l’aurait voulu, ce qui explique aussi pourquoi elle a souvent songé à l’échanger sans pour autant passer à l’action. Mais son contrat arrive à expiration en 2023 et il va falloir faire un choix. Surtout qu’à 26 ans, Turner reste relativement jeune et donc susceptible de demander un bon chèque à la prochaine intersaison.
Comme pour Brogdon, les Pacers ne s’en sépareront pas à tout prix. La franchise peut très bien repartir avec ses deux vétérans pendant un an et aviser ensuite, quitte à céder Turner en cours de saison si les résultats sont décevants.
Pistes : Charlotte Hornets, Dallas Mavericks avant l’arrivée de Christian Wood.
Evan Fournier (New York Knicks)
Après une première saison délicate avec les Knicks, Evan Fournier va-t-il encore bouger ? Les New-yorkais ne seront sans doute pas contre l’idée de s’en séparer. Tout dépendra finalement de sa valeur et de sa cote sur le marché.
Le Français a des arguments qui pourraient – ou au moins devraient ! – intéresser les équipes ambitieuses. Ses performances irrégulières dans la grosse pomme (14 points à 41%) ne sont pas représentatives de tout ce qu’il peut apporter au sein d’une formation bien rodée. C’est un compétiteur et un attaquant doué. Sans être un stoppeur, il fait les efforts en défense. Au final, il rentre dans la même tranche de cibles qu’Eric Gordon.
Surtout que son contrat est plutôt abordable : 18 millions jusqu’en 2024 puis une option équipe à 19 millions en 2025. Les équipes qui sauront l’évaluer au-delà de sa saison passé feront peut-être une belle affaire. Mais c’est typiquement le genre de décision prise en février plutôt qu’en juin.
Autre hypothèse de départ à New York : Julius Randle mais compliqué vu son contrat, Kemba Walker, Alec Burks, Nerlens Noel.
Danny Green (Philadelphia Sixers)
Encore un arrière. Un pur « 3 and D » puisque lui n’est pas capable de poser un dribble. Danny Green est un vétéran très expérimenté, déjà champion et dont les Sixers ne veulent plus vraiment. Ils sont prêts à attacher leur 23ème choix pour s’en séparer, à condition de mettre la main sur un joueur capable d’apporter encore plus.
Green peut aussi bien finir dans une équipe en reconstruction – qui va le couper ou échanger à nouveau par la suite ses 10 millions expirants – que dans une franchise ambitieuse qui misera sur son vécu, sa défense et son adresse pour renforcer sa rotation.
OG Anunoby (Toronto Raptors)
Bon, ça, c’est du très long shot. Les Raptors vont clamer publiquement qu’ils ne veulent pas s’en débarrasser et c’est logique. C’est l’attitude qu’il faut afficher pour ne pas se mettre à dos l’un des jeunes les plus prometteurs du groupe. Maintenant, Masai Ujiri est un excellent businessman. Il va écouter les offres. Et ce qui est sûr, c’est que le joueur est cher.
Le natif de Londres va fêter ses 25 ans et c’est un ailier athlétique, au corps taillé pour dominer en NBA, en progression en attaque et auteur de 17 points de moyenne la saison passée. Il ne deviendra peut-être pas Kawhi Leonard mais son potentiel reste intrigant. C’est peut-être un peu plus qu’un défenseur-shooteur. C’est même déjà plus que ça.
Avec l’avènement de Gary Trent Jr et Scottie Barnes, les Raptors peuvent désormais se permettre de refourguer Anunoby si ça implique de récupérer un joueur encore plus intéressant à leurs yeux en échange. Comme une star par exemple.
Pistes : Utah Jazz, Portland Trail Blazers, Denver Nuggets, San Antonio Spurs.
Rudy Gobert (Utah Jazz)
Le meilleur joueur de cette liste. La « grosse star » (expression à prendre avec les guillemets) à même d’être échangée dans les jours ou semaines à venir. Même si c’est probablement moins évident que ce que les insiders/spéculateurs/fans aimeraient le croire.
Malgré les échecs répétés en playoffs et malgré l’entente parfois fragile – c’est un euphémisme – avec Donovan Mitchell, le Jazz n’a pas forcément intérêt à lâcher l’un des deux joueurs les plus importants de son effectif. Soit la franchise repart carrément de zéro en larguant les deux pour mettre la main sur des jeunes et des picks en pagaille, soit elle conserve ses All-Stars – en changeant tout le reste – et elle se met en tête que ce n’est déjà pas si mal.
Transférer juste un des deux ne garanti absolument pas de passer un cap. Au contraire, c’est prendre le risque d’être moins fort mais sans pour autant aller chercher de bons choix de draft à la loterie. Mais Gobert sera convoité et le téléphone risque de chauffer jeudi soir.
Pistes : Toronto Raptors, Atlanta Hawks.
Autre hypothèse de départ à Utah : Donovan Mitchell, Mike Conley, Bojan Bogdanovic.