Difficile d’imaginer ce qu’a ressenti Rudy Gobert quand il est entré sur le terrain pour faire face à cinq joueurs au maillot floqué "Utah". De l’autre côté du miroir pour la première fois depuis son transfert, sa nouvelle équipe recevait vendredi la franchise dans laquelle il a passé neuf longues années. Un moment de nostalgie pour le Français.
"Définitivement, ça va me faire bizarre. […] Mais en même temps, ça va être amusant. Ce n’est que de l’amour pour moi. Vous savez, je veux voir ces gars réussir et je suis sûr qu’ils veulent aussi me voir réussir ici", a-t-il assuré en conférence de presse, avant la rencontre.
Pour autant, il fallait bien un gagnant à cette confrontation. Si les deux équipes y ont cru jusqu’au bout des 48 minutes, incapables de trancher, tout le monde ne peut pas toujours réussir. Finalement, malgré les 9 points, 23 rebonds et 2 contres de Gobert, c’est le Jazz qui s’est imposé en prolongation face aux Wolves (132-126).
Mais pour le pivot, les retrouvailles se faisaient aussi en dehors du terrain. Il a notamment diné avec Mike Conley, Jordan Clarkson et Rudy Gay la veille, à leur arrivée en ville. "Ces gars sont de très, très bons amis", explique Gobert, qui a gardé contact avec plusieurs membres de l’organisation.
Interrogé sur son meilleur souvenir au Jazz, le triple défenseur de l’année n’a pas pu choisir. Ces neuf dernières années, "une grande partie de [sa] vie", ont été trop riches pour qu’un moment se démarque en particulier. Déraciné, il admet toutefois regretter sa maison et son confort dans l’Utah.
Malgré la rupture, l’attache émotionnelle reste vraisemblablement très solide. La date du 9 décembre est probablement entourée depuis longtemps sur le calendrier du pivot des Wolves. Lui et sa meute se déplaceront ce jour-là à Salt Lake City pour prendre leur revanche et boucler la boucle.
"J’y ai un peu pensé. Ce sera un moment fort pour moi, c’est sûr. Ça va être amusant. Je m’attends à beaucoup d’amour de la part des fans du Jazz", se projette Rudy Gobert.
Lauri Markkanen transperce Rudy Gobert une fois, mais pas deux