Rudy Gobert, même Shaq valide !
Car sur ce match, Rudy Gobert a donc compilé 24 points et 14 rebonds. En seulement 31 minutes. Le pivot a donné une véritable leçon à l’intérieur aux Nuggets. Des deux côtés du parquet. Omniprésent en défense pour gêner Jokic (6/13 aux tirs), il a réalisé un véritable chantier en attaque. Avec une belle efficacité (11/15), le joueur de 28 ans a enfoncé ses adversaires pour enchaîner les paniers. Sous l’impulsion de son duo avec Mike Conley, le Jazz a pris le large et s’est offert une très large victoire (124-87)."Il a joué comme un grand. On peut l’appeler Kareem Abdul-Gobert", a même osé Shaquille O’Neal sur le plateau de TNT, en référence à un panier inscrit par Gobert.Mike Conley, une naissance qui donne des ailes Et il ne faut pas se mentir (là on est un peu chauvin), ça fait plaisir de voir Gobert aussi impactant en attaque. Dans le collectif du Jazz, le Français fait souvent le travail de l’ombre. On pense notamment à ses excellents écrans, qui dégoûtent d’ailleurs les Nuggets. Et sur ce match, il a prouvé qu’il pouvait faire la différence en étant bien servi par ses coéquipiers.
Une voie à suivre
Et pour la suite de cette série, il s’agit bien évidemment d’une piste à creuser pour le Jazz. Face à Jokic, Gobert se montre pour l’instant capable de créer offensivement. Pour ses partenaires ou pour lui. En montrant qu’il peut représenter une vraie menace, il sera forcément plus respecté, notamment dans ses courses vers le cercle. Cela peut devenir un véritable atout pour libérer Donovan Mitchell, Conley ou encore Joe Ingles à l’extérieur. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le coach du Jazz Quin Snyder a insisté sur son rôle."Ce que je retiens ? Son investissement, son positionnement, sa confiance en ses partenaires. Quand ils parviennent à le trouver, il faut toujours du bon boulot. Il est toujours bon sur pick and roll, il prend bien les espaces. On voit qu’il permet à nos arrières de pénétrer ou de se libérer avec ses écrans. Donc, quand il y a de l’espace, c’est souvent Rudy qui le crée", a apprécié Quin Snyder devant les médias.De son côté, Rudy Gobert continue de jouer simple : il profite simplement des opportunités qui s’offrent à lui. Il sait que Mitchell et Conley ont besoin de la gonfle pour s’exprimer. Alors il reste en retrait, il sert le collectif. En attendant l’occasion de les aider sur le plan offensif.
"Tout va dépendre de la façon dont mes coéquipiers vont être en mesure d’attaquer, afin de me trouver moi ou un autre mec. Et peu importe la défense adverse, mes partenaires savent qu’on peut trouver la solution. On sait comment s’adapter et prendre la bonne décision", a-t-il ainsi assuré.Sur ce match, la bonne décision était bien de gaver Rudy Gobert pour profiter de sa domination. Et on se dit (en étant un poil chauvin encore ?) que cette stratégie pourrait bien permettre au Jazz de faire la différence sur la suite de ces Playoffs.