Rudy Gobert a quitté le Utah Jazz. Après 9 années passées sous les couleurs de la franchise de Salt Lake City, l’intérieur français a été tradé par ses dirigeants aux Minnesota Timberwolves vendredi. Un mouvement attendu afin de lancer un nouveau projet dans l’Utah après les échecs connus en Playoffs.
Malgré son attachement au Jazz, le Tricolore peut se frotter les mains après cet échange : il débarque dans une équipe compétitive et ambitieuse. Après un exercice 2021-2022 prometteur, les Wolves ont l’objectif de passer un nouveau cap.
Et avec cette idée en tête, le nouveau boss de l’équipe, Tim Connelly, n’a pas hésité à lancer les grandes manœuvres pour récupérer Gobert cet été.
Les Wolves veulent jouer le titre
Car pour s’attacher les services du pivot de 30 ans, les Wolves ont payé le prix fort. Au niveau des joueurs, Malik Beasley, Patrick Beverley, Walker Kessler, Jarred Vanderbilt et Leandro Bolmaro ont pris la direction du Jazz. Mais ce n’est pas tout.
Minnesota a également accepté de lâcher 4 choix au premier tour de Draft (2023, 2025, 2027 non protégés, 2029 protégé top 5), mais aussi un swap du pick 2026. En résumé, Connelly vient de faire all-in ! Nommé en mai dernier, l’ex-dirigeant des Denver Nuggets allait forcément bouger sur cette intersaison.
On lui prêtait des intentions de secouer l’effectif avec un possible trade de D’Angelo Russell. Mais finalement, il a décidé de prendre le risque de "sacrifier" l’avenir de cette franchise (avec les choix de Draft) pour s’offrir une chance de jouer les premiers rôles au sein de la Conférence Ouest. Avec un rêve assumé : le titre NBA.
Conforté par sa direction mais aussi par Karl-Anthony Towns, Connelly a donc tout envoyé pour Gobert. A l’exception de Jaden McDaniels, souhaité par le Jazz mais considéré comme intouchable. Un mouvement perçu comme indispensable.
Car sans un mouvement majeur, Minnesota ne voyait pas l’effectif actuel capable de viser plus loin d’une simple qualification en Playoffs.
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Un vrai pari dans la NBA actuelle
Mais une question se pose : les Wolves peuvent-ils vraiment prétendre au trophée Larry O’Brien avec l’ajout de Gobert ? Sur le papier, le futur 5 majeur de Chris Finch a de la gueule : Russell, Anthony Edwards, McDaniels, Towns et donc Gobert. Même sur le banc, les récents ajouts de Kyle Anderson et de Bryn Forbes sont intéressants.
Cependant, l’association Towns-Gobert suscite des interrogations dans la NBA actuelle. Avec une Ligue où le small ball s’est clairement imposé comme la norme, le choix de miser sur deux grands intérieurs reste risqué.
Un vrai contrepied par rapport à la tendance, surtout après le sacre des Golden State Warriors. Mais visiblement, les Wolves assument totalement cette direction osée.
"Ce que les Timberwolves croient, c'est qu'ils n'allaient pas surclasser le small ball Golden State... Ils vont commencer avec des grands et rester avec des grands. Ils veulent voir si le reste de la ligue peut les gérer", a expliqué le journaliste de The Athletic Jon Krawczynski.
Une justification qui peut se comprendre. Et si tout le monde va dans le même sens, cette formule peut fonctionner. Mais les efforts devront être collectifs. Défensivement pour se construire autour de Rudy Gobert. Mais aussi offensivement, où certains, dont le Tricolore, vont devoir se sacrifier. Les individualités devront aussi être à la hauteur, à l’image d’un KAT très attendu au poste 4.
Au final, avec ce mouvement, les incertitudes restent nombreuses à Minnesota. Mais au moins, l’équipe se donne les moyens de ses ambitions. Le risque est réel. Le potentiel aussi.
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