Evidemment, on aime bien voir Rudy Gobert rayonner sur le terrain et statistiquement. Le pivot français nous a habitués à sortir des double-doubles à la pelle et le voir trois matches de suite sous les 10 points ou sous les 10 rebonds est presque un petit choc. La nuit dernière, lors de la victoire contre Miami, Rudy a été encore moins impliqué offensivement que lors des récentes sorties des Wolves, au cours desquelles on a pu voir qu'Anthony Edwards, pour ne citer que lui, le recherchait encore moins que Donovan Mitchell la saison dernière.
Rudy Gobert a joué 31 minutes sans prendre le moindre tir. Cela ne lui était pas arrivé depuis 2014, alors qu'il était remplaçant au Jazz derrière la paire Enes Kanter-Derrick Favors. Il n'avait alors joué que 15 minutes. Est-ce Rudy qui peine à se rendre disponible près du cercle ou ses partenaires qui n'ont pas le réflexe ou l'envie de le trouver ?
C'est paradoxal, mais il a tout de même trouvé le moyen d'être précieux à la finition en fin de partie. A 9 secondes de la fin, et alors que Minnesota n'avait que plus que 4 secondes de possession, l'intérieur des Bleus a été envoyé sur la ligne par Max Strus sur une faute volontaire.
"Historiquement, Rudy n'est pas un très bon tireur de lancers francs. Je me suis dit qu'en l'envoyant sur la ligne, il en manquerait au moins un, mais je suppose que c'était une idée stupide", a expliqué Strus.
Et effectivement, Rudy a transformé les deux lancers en confirmant ses gros progrès sur la ligne déjà très visibles l'an dernier (il était passé de 63% à 69%).
On imagine que Rudy Gobert ne va pas se plaindre auprès de ses coéquipiers et de son coach pour le moment. Après un début de saison très poussif, les Wolves sont sur quatre victoires de suite et sont à nouveau dans le top 10 à l'Ouest. Simplement, on sait d'ores et déjà que si son équipe arrête de l'impliquer en attaque ou qu'il s'efface de lui-même pour ne contribuer qu'en défense, les critiques sur son trade et le prix qu'il a coûté ne manqueront pas d'affluer...
En attendant, le médaillé olympique n'hésite pas à se montrer cash avec les fans, très sévères dans les tribunes ces dernières semaines, au point de huer l'équipe à plusieurs reprises.
"Je n'aime pas les gens qui viennent à la salle pour huer leur équipe. Quand tu es fan, tu dois supporter ton équipe dans les bons comme dans les mauvais moments. Aucune équipe dans l'histoire de la NBA n'a connu que des bons moments. Donc si vous ne venez pas pour nous soutenir, restez chez vous. Si vous êtes prêts à nous aider dans les moments compliqués, alors venez et on adorera votre soutien".
On peut être un joueur influent et indispensable sans shooter 15 fois par match...
CQFR : Giannis souverain, fin de série pour les Celtics