Comment le Jazz a découvert Rudy Gobert

Même s'ils le suivaient de près, les dirigeants du Jazz n'avaient pas l'ambition de faire de Rudy Gobert l'une de leurs priorités en vue de la Draft. Puis ils l'ont vu à l’œuvre.

Comment le Jazz a découvert Rudy Gobert
« Chanel. Chevalier. Monet. Depardieu. Voici quelques Français célèbres. Et maintenant, Gobert. » C'est ainsi que débute l'article du Deseret News qui entend retracer comment le Utah Jazz a découvert « l'artiste » Rudy Gobert. Alors, qui a souhaité recruter le Français ? Comment, où ? Si le Jazz, et d'autres franchises NBA, suivaient de près depuis ses seize ans celui qui est surnommé dans l'article « the Stifle Tower » , « the French Resistance » ou « the Nightmare of Europe », en référence à Napoléon, c'est après l'avoir rencontré qu'ils ont décidé d'en faire l'une de leurs priorités.
« La majorité des scouts NBA, les directeurs exécutifs ou les coachs aiment tous les mêmes joueurs pour les mêmes raisons. Donc ce n'est pas très compliqué. Ce qui est compliqué, c'est quand tu as une centaine de prospects et que tu dois les classer » raconte le GM du Jazz, Dennis Lindsey.
La veille du workout pré-Draft, les dirigeants de la franchise observent le Français. Et changent d'avis sur la position de Rudy au sein de la liste des futurs joueurs draftés par Utah :
« Smitty (le directeur des opérations basket, ndlr) a donc changé sa liste et placé Rudy au top de sa liste de Draft. »
La franchise de Salt Lake City a ensuite dû s'arranger avec les Nuggets, qui ont drafté Rudy Gobert en 27ème position et l'ont envoyé au Jazz en échange d'Erick Green et d'une somme d'argent. Pour Dennis Lindsey, le mérite d'avoir déniché l'international tricolore revient à toute la direction de la franchise. Au président Steve Miller, au directeur du scouting, Rich Sheubrooks, au directeur des opérations basket, Richard Smith, aux anciens coachs Tyrone Corbin et Jerry Sloan...
« Je sais que vous allez lever les yeux au ciel, mais c'était vraiment une décision collective. »
Mais aujourd'hui, le GM du Jazz avoue être surpris de l'explosion de Rudy Gobert :
« On a essayé de prévoir jusqu'à quel niveau Rudy pouvait aller, non seulement au rebond et en terme de présence défensive, mais aussi au contre. Est-ce que nous savions qu'il pourrait faire toutes ces choses à ce niveau ? Non. » « On savait qu'il deviendrait un bon joueur mais nous ne savions pas que cela arriverait aussi vite, et à ce niveau. Personne n'avait de boule de cristal pour dire ce qu'il ferait en deuxième année. »