Rookie of the Year Race : Ben Simmons n’est plus si seul

Notre analyse sur cette compétition individuelle annexe après deux mois de matches.

Rookie of the Year Race : Ben Simmons n’est plus si seul

Mention honorable

10-  Bogdan Bogdanovic (Sacramento Kings)

Il faut reporter les stats de Bogdan Bogdanovic sur 36 minutes pour se rendre compte de son activité et de sa production. 14.4 points, 3.3 rebonds, 3 passes et 2 interceptions à 44% d'adresse. Le Serbe a 25 ans mais encore une bonne marge de progression à ce niveau. On aimerait en fait que David Joerger l'intègre à son cinq pour le voir prendre un peu plus ses aises en attaque. Il lui préfère pour le moment Garrett Temple, mais ce n'est peut-être qu'une question de semaines. "Bogda" fait d'ailleurs partie du trio des Kings avec le meilleur net rating, et de loin, avec Buddy Hield et Frank Mason. On mise sur davantage de temps de jeu en 2018 et un boost significatif sur le plan statistique. Dans le cas contraire, il risque de glisser hors de notre top 10 au profit d'un rookie un peu plus productif.

9- Frank Ntilikina (New York Knicks)

Pas de chauvinisme gratuit ici. On aime Frank Ntilikina et on est persuadés qu'il deviendra l'un des meilleurs meneurs de la ligue dans quelques années. Mais l'idée n'est pas de lui faire une faveur en le mettant directement plus haut que cette 9e place. Plusieurs analystes US le mettent d'ailleurs carrément hors du top 10... Impossible de notre point de vue. Même s'il n'est pas encore starter, le Strasbourgeois est en avance sur la plupart de ses camarades de promo sur le plan défensif. Chacune de ses entrées confirme qu'il sera un stoppeur d'élite à son poste. Et sa maturité dans l'utilisation du ballon ne se traduit pas forcément en chiffres. Son impact, lui, est évident. Si les Knicks sont aussi bien classés après deux mois, il y est aussi un peu pour quelque chose. Peut-être le reverra-t-on un peu plus haut dans notre prochaine édition de la Rookie of the Year Race. Lorsqu'il aura délogé Jarrett Jack du spot de starter par exemple...

8- OG Anunoby (Toronto Raptors)

Comme pour Ntilikina, l'impact n'est pas nécessairement chiffré. Mais devenir titulaire d'une équipe comme Toronto, candidate à la finale de Conférence à l'Est, n'est pas une mince affaire. Anunoby a certes profité de circonstances particulières (la blessure de Norman Powell), mais là aussi sa polyvalence et sa maturité ont été off the charts jusqu'ici. Blessé au moment de la Draft, l'ancien joueur d'Indiana a rassuré tous les sceptiques. Son potentiel physique est intact et ses qualités défensives au niveau attendu. En termes de volume offensif, il est forcément éclipsé par DeMar DeRozan ou Kyle Lowry pour ne citer qu'eux. En revanche, quelle efficacité ! 49.6% en global et 43.5% à 3 points pour un peu moins de trois tentatives par match. Très prometteur.

7- Lonzo Ball (Los Angeles Lakers)

Lonzo Ball n'est pas la star attendue. Toutefois, ce n'est pas non plus la catastrophe industrielle dont certains osent déjà parler. Ball est certes toujours dramatiquement maladroit (32.7% en global, 25.8% à 3 points) et a tendance à disparaître dans les moments-clés, lorsque les matches sont serrés. En revanche, on ne peut pas lui enlever son activité globale (9 points, 7 passes et 7 rebonds de moyenne). Le Californien est ainsi devenu le plus jeune joueur de l'histoire à réaliser un triple-double. Mieux, il en a réussi un second quelques matches après. Mentalement, on peut lui reconnaître aussi une certaine force. Ne pas s'effondrer alors que les critiques pleuvent et que sa famille fait l'actu pour les mauvaises raisons est un petit exploit en soi. Lonzo Ball doit faire le dos rond en attendant des jours meilleurs et travailler pour que son évolution se rapproche du joueur qu'était Jason Kidd.

6- Lauri Markkanen (Chicago Bulls)

Dernier de notre club des "mentions honorables", Lauri Markkanen méritait peut-être mieux. S'il n'avait pas un peu heurté le rookie wall en termes d'adresse fin novembre-début décembre après des débuts fracassants, il aurait clairement passé le cut. Avec la forme que tiennent les Bulls et la confiance qu'il affiche même lorsqu'il est dans une mauvaise passe, le Finlandais pourrait très bien se retrouver plus haut dans notre prochain classement. Sa production est excellente pour un débutant (14.7 points, 8.1 rebonds à 40%) dans ce profil de stretch 5. Défensivement, il y a du boulot, mais on le pense capable d'éviter, à terme, le cliché de l'Européen trop soft pour le jeu NBA. Rapidement titulaire à cause du Bobby-gate, Markkanen risque de redescendre un peu dans la hiérarchie à son retour de blessure. Nikola Mirotic est dans une forme indécente et Bobby Portis contribue bien. C'est là que l'on verra la faculté d'adaptation de l'ancien Wildcat.