Imaginerait-on Victor Wembanyama ou Chet Holmgren bosser à la caisse d'un Leroy Merlin les jours où leurs équipes n'ont pas match ? Non, évidemment. Même en tant que rookies, ils ont déjà la sécurité financière et un emploi du temps suffisamment chargé qui leur évitent de cumuler deux jobs. En 1999, après son arrivée NBA en tant que 16e pick de la Draft par les Chicago Bulls, Ron Artest, plus connu aujourd'hui sous le nom de Metta World Peace (ou Metta Sandiford-Artest depuis son récent mariage) a pourtant fait quelque chose dans le genre.
Comme il l'avait raconté dans l'émission d'ESPN Highly Questionable il y a quelques années, Artest a eu besoin de garder les pieds sur terre après des premières semaines en NBA un peu... rock'n'roll. Le futur champion NBA avec les Lakers arrivait tout droit de la fac de St John, dans l'état de New York, après une jeunesse troublée et marquée par l'omniprésence de la drogue et l'alcool dans son quotidien du côté de Queensborough dans le Queen's. Sa solution pour rester focus : prendre un job chez Circuit City, sorte de Darty local.
"Je m'ennuyais beaucoup et je faisais un peu trop la fête... J'ai donc cherché le moyen de rester un peu terre à terre. L'une des choses que j'ai faites, c'est de déposer une candidature pour un boulot chez Circuit City.
J'ai été pris, on m'a filé une réduction de 50% sur les produits en tant qu'employé, des trucs comme ça. Je me suis pointé là-bas, j'ai bossé et aidé des clients".
Metta World Peace donne son GOAT, « encore plus fort que les aliens »
C'est assez magique d'imaginer Ron Artest, 20 ans, 1,98 m et 110 kg, conseiller des gens sur le meilleur processeur à acheter ou sur le dernier caméscope en vogue (oui, rappelez-vous que l'on est alors en 1999). Le meilleur défenseur de l'année 2004 était alors sous contrat rookie pour un montant légèrement supérieur à un million de dollars l'année.
Ron Artest avait aussi raconté de quelle manière il avait rempli le formulaire pour postuler à ce job. Dans les hobbies, il avait ainsi indiqué "joueur NBA" et avait cité, dans la colonne référence, le nom du General Manager de l'époque, Jerry Krause.
L'expérience a été de très courte durée et Ron Artest s'est ensuite reconcentré tant bien que mal sur sa carrière, avec des hauts et des bas. Le garçon est un ovni et pas sûr que l'on reverra un parcours comme le sien à l'avenir en NBA.