Blessé au genou depuis le début des playoffs, Robert Williams III décide chaque soir de braver la douleur pour faire gagner les siens. Le pivot des Boston Celtics n’est pas toujours en mesure d’assurer, ou même de jouer, mais il se donne systématiquement à 100% une fois sur le parquet. Dans le Game 3, il a joué un rôle majeur dans la victoire de son équipe.
Pour Robert Williams, la victoire avant tout
Les minutes de Williams peuvent varier. Elles dépendent essentiellement de la douleur au genou qui le suit depuis la fin de la saison régulière. Listé "questionnable" sur chaque injury report, Ime Udoka doit toujours attendre le dernier moment pour savoir s’il pourra compter sur l’un de ses joueurs les plus importants.
"Certains jours, il se sent très bien. Certains jours, il ne se sent pas aussi bien. […] Il est vraiment en day-to-day. On ne sait jamais vraiment (dans quel état il est) avant qu’il s’échauffe avant les matches", a expliqué son coach en conférence de presse.
Malgré une douleur persistante, le pivot refuse de passer à côté de la chance de gagner un titre. C’est pourquoi il a décidé de jouer quoiqu’il arrive, quitte à prendre des risques.
"C’est les Finales. J’essaie juste de prendre mes responsabilités pour mon équipe. On s’inquiètera de la blessure après la saison, mais pour l’instant, je continue de me battre", a assuré Williams après le match.
Dans le Game 2, Robert Williams n’est resté sur le terrain que pendant 14 minutes. Il paraissait alors limité, probablement à cause de son genou. Le joueur a donc décidé de changer sa préparation pour éviter ce type de problèmes, et cela semble avoir fonctionné.
La clé de la victoire des Celtics dans le Game 3
Avec 8 points, 10 rebonds, 4 contres et 3 interceptions en 26 minutes, Williams a eu un impact immense dans la victoire des Celtics dans le Game 3. Il a d’ailleurs terminé avec le meilleur +/— de la rencontre (+21). Surtout, sa présence dans la raquette s’est particulièrement ressentie et a permis à Boston de déployer son jeu.
"On a mieux fait face à leur engagement physique et à leur intensité que dans le dernier match. […] Nous voulons imposer notre volonté et notre taille dans cette série", analyse Ime Udoka en conférence de presse.
Le secteur intérieur a justement été la clé de la rencontre. Les Celtics ont dominé les Warriors au rebond, 47-31, marquant ainsi 22 points sur des secondes chances. Alors qu’ils n’avaient scoré que 24 points dans la peinture lors du Game 2 avec un Williams limité, ils ont écrasé Golden State sous l’arceau cette nuit. 52-26, un avantage immense qui a permis à l’équipe à domicile de prendre le lead dans la série.
Ses coéquipiers ne sont bien sûr pas en reste. Al Horford et Grant Williams ont également contribué à ce chantier dans la raquette. Jaylen Brown, Jayson Tatum et Marcus Smart cumulent 22 rebonds à eux trois. Mais Robert Williams est le pilier de cet effort, et ils le savent.
"On lui a dit ‘Si tu peux jouer, on prendra 20% de toi. C’est mieux que si tu n’es pas là du tout’", a raconté Marcus Smart en conférence de presse.
La santé du pivot a été un facteur décisif dans les premiers matches de la série. Elle le restera sûrement pour la suite. Véritable ancre défensive de Boston, Williams prouve chaque soir un peu plus sa valeur et sa détermination.
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