Robert Sarver, un co-propriétaire des Suns demande sa démission

Après l’enquête de la NBA, le deuxième actionnaire le plus important des Phoenix Suns demande le départ de Robert Sarver.

Robert Sarver, un co-propriétaire des Suns demande sa démission

Jahm Najafi, propriétaire minoritaire et deuxième actionnaire le plus important des Suns, ne veut plus voir Robert Sarver à Phoenix. Dans une lettre ouverte, il demande la démission du propriétaire de la franchise et condamne les actes révélés par le rapport de la NBA.

Après une enquête indépendante commandée par la ligue, Sarver a été banni de la NBA pendant un an et condamné à payer 10 millions de dollars d’amende pour son comportement misogyne, raciste et déplacé au sein de l’organisation des Suns. Pour beaucoup, dont Jahm Najafi, cette sanction n’est pas à la hauteur de la faute.

"Une conduite similaire de la part de tout PDG, directeur général, président, professeur, coach ou toute autre position de leadership justifierait un licenciement immédiat. Le fait que Robert Sarver ‘possède’ l’équipe ne lui donne pas le droit de traiter les autres différemment", assure l’homme d’affaires.

Une déclaration à contre-courant de celle d’Adam Silver, le commissionner de la NBA, qui reconnaît "des droits particuliers pour quelqu’un qui possède une équipe". À travers son représentant, la ligue maintient que les "conséquences sont sévères" et que la punition est suffisante.

Cette décision et les déclarations de Silver ont fait l’objet de vives critiques. Dans de nombreuses sphères, on qualifie la position de la NBA de demi-mesure. "Je n’ai pas le droit de lui enlever son équipe", a notamment affirmé le commissionner. En 2014, la ligue avait pourtant banni à vie Donald Sterling, propriétaire des Clippers, pour ses commentaires racistes. Le comité de direction de la NBA l’avait justement forcé à vendre la franchise.

"Il devrait y avoir une tolérance zéro pour les actes discriminatoires. À tous les niveaux, dans n’importe quel cadre, et d’autant plus dans un cadre professionnel. Il ne fait aucun doute que les conclusions de l’enquête ont déterminé que le comportement obscène, misogyne et raciste de M. Sarver a eu un impact négatif considérable sur [les employés des Suns] et n’a pas sa place dans notre société.

Je ne peux pas, en toute bonne foi, rester les bras croisés et permettre à nos enfants et aux futures générations de fans de penser que ce comportement est toléré en raison de la richesse et des privilèges. Par conséquent, conformément à mon engagement à aider à éradiquer toute forme de racisme, de sexisme et de biais, en tant que vice-président des Phoenix Suns, je demande la démission de Robert Sarver", écrit Jahm Najafi.

Dans sa lettre, Najafi assure que cette démarche n’a rien d’intéressé. Il affirme ne pas avoir pour ambition de prendre les rênes de la franchise.

"Bien que je n’aie aucun intérêt à devenir l’associé-gérant, je travaillerai sans relâche pour m’assurer que le prochain gérant de l’équipe traite toutes les parties prenantes avec dignité, professionnalisme et respect", rassure-t-il.

En parallèle de cette déclaration, la maire de Phoenix Kate Gallego a également fustigé les actes de Robert Sarver. Elle et ses conseillers municipaux assurent réfléchir aux décisions qu’ils doivent prendre en conséquence. De nombreuses personnes dans différentes sphères s’activent pour que l’affaire n’en reste pas là.

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