« Quand j’ai été transféré aux Lakers en 1997, Kobe Bryant n’était encore qu’un rookie. Ce mec n’était pas capable de shooter à trois-points », se rappelle Robert Horry. « Nous adorions faire des concours de shoots après l’entraînement. Il y avait moi, Kobe, Brian Shaw, Mitch Richmond et Kurt Rambis. Kobe perdait à tous les coups. Et quand on arrivait à l’entraînement le lendemain, on pouvait être sûrs que Kobe serait déjà là en train de tenter rien d’autres que des trois-points. Il était réglé comme une horloge et à la fin de l’entraînement il disait : ‘Faisons un concours ! Je suis prêt !’ Et on lui bottait à nouveau le cul. »Malgré de multiples échecs, le jeune Kobe Bryant a persisté jusqu'au jour où il est enfin parvenu à prendre le dessus sur ses partenaires.
« Mais il ne s’arrêtait jamais. Il était incroyable. Il s’est entraîné jusqu’à ce qu’un jour il gagne finalement quelques mois plus tard. Si vous dites à Kobe : ‘Je parie que tu n’es pas capable de marquer un drop du milieu de terrain cinq fois d’affilée’, cet enfoiré va s’entraîner jusqu’à ce qu’il y parvienne. C’est ce que les gens ne comprennent pas quand ils parlent des champions ou quand ils évoquent la mentalité d’un gagneur. Le dévouement de Kobe à ce sport est irréel. Et je dis ça dans le vrai sens du terme. Il était littéralement incroyable. »Alors à l'heure où la plupart des free agents seraient effrayés à l'idée de rejoindre L.A. en raison du caractère de la superstar des Lakers, Robert Horry estime au contraire qu'évoluer aux côtés d'un tel compétiteur est une chance pour n'importe quel joueur désireux d'atteindre le maximum de son potentiel.
« A chaque fois que j’entends les gens se plaindre que Kobe crient sur les gens à l’entraînement ou se demander si oui ou non LeBron est le meilleur ami de ses coéquipiers, mes yeux se révulsent », confie-t-il avant de conclure avec petit tacle adressé à son entraîneur de l'époque, Phil Jackson. « Vous savez combien de conversations j’ai eu avec le Zen Master, Phil Jackson, durant tout le temps où j’ai été aux Lakers ? Une seule. J’étais à la salle pour me faire soigner et il était assis à une table en face de moi. »