"Vers la fin du match, Bonzi Wells (alors joueur des Trail Blazers) et moi commencions à nous accrocher. Kenyon est en bas de la raquette et l'arbitre lui dit : 'Dis à ton rookie de se taire parce que je ne veux pas avoir à lui mettre un faute technique à ce moment du match'. Kenyon me dit : 'Hey Richard, tais toi.' Et Bonzi reprend : 'Ouais, écoute Kenyon et ferme là.' Là je craque. Et je lance : 'Va te faire foutre Bonzi, et toi aussi Kenyon !'".Retour au vestiaire, et là : l'ouragan.
"Je suis fâché, vraiment très énervé. Je suis en train de m'asseoir et Kenyon entre dans le vestiaire, enragé. Je me lève et il me pousse sur mon siège. On a commencé à se battre à coup de poings. La seule chose qui m'a sauvé, c'est Aaron Williams - vous vous rappelez comme il était énorme ? - qui l'attrape par derrière et essaie de le calmer. Sauf, que mon dernier coup touche Aaron Williams à la bouche et lui ouvre la lèvre. À ce moment là, je réalise ce qu'il se passe. Je n'ai aucun problème à l'idée de me battre avec Kenyon. Mais Aaron ? Je ne voulais surtout pas avoir affaire à lui" explique Richard Jefferson pour Slam.Avec Kenyon Martin et Aaron Williams, la raquette des Nets ne manquait clairement pas de biceps. Une échauffourée qui n'a pas empêché la franchise du New Jersey d'écrire quelques unes des plus belles lignes de son histoire à l'époque, stoppée à deux reprises à une marche de la victoire finale, d'abord par les Los Angeles Lakers, puis par les San Antonio Spurs.
"Malgré cette bagarre, on a tous les deux compris à quel point nous voulions gagner et que nous pouvions nous battre avec n'importe qui, même entre nous, pour y parvenir.