« Il a fait du bon boulot en provoquant la défense », témoigne Russell Westbrook. « Il me donne l’opportunité de jouer sans le ballon. Il a joué de manière agressive, il a pris des rebonds, il a trouvé des joueurs démarqués… il a fait du Reggie Jackson. »Aucun joueur du Thunder n’a passé plus de temps que Reggie Jackson sur le parquet cette nuit (37 minutes, 15 pts, 4 rbds, 5 pds, +17 différentiel). Ses talents offensifs libèrent de la pression des deux superstars d’OKC. En revanche, sa défense peut poser problème. Le jeune joueur a encore tendance à faire des fautes d’inattention de ce côté du parquet et à « oublier » son vis-à-vis l’espace d’une seconde ou deux. Le genre d’erreurs qui ne pardonnent pas face à une équipe de la trempe des San Antonio Spurs. Faire évoluer Russell Westbrook et Reggie Jackson ensembles est un plus pour l’attaque du Thunder mais l’un de ses deux joueurs aura donc la lourde mission de défendre sur Tony Parker.
« Je leur répète sans arrêt : lorsqu’ils sont concentrés sur la défense, Russ et Reggie peuvent freiner n’importe qui. Aucun arrière ne devrait leur marquer sur la tête. Reggie est peut-être aussi athlétique que Russ… lorsqu’il est appliqué, nous sommes difficile à battre », prévient Kendrick Perkins.Cette nuit, Russell Westbrook s’est chargé de défendre sur Tony Parker. A sa sortie d’UCLA, le meneur du Thunder était présenté comme un stoppeur potentiel en NBA. Avec ses qualités athlétiques hors du commun, sa puissance et son dynamisme, « RW » a les atouts pour faire souffrir n’importe quel meneur des deux côtés du parquet. Mais il a parfois (souvent) tendance à prendre de risques et à se jeter sur les lignes de passe. Il lui arrive de réaliser des interceptions spectaculaires, ce qui nous offre des dunks époustouflants en contre-attaque. Mais pour combien de tentatives ratées qui offrent à l’adversaire une brève supériorité numérique ? Hier soir, Westbrook était appliqué et Parker a terminé avec 9 petits points. Reggie Jackson avait donc pour mission de suivre Danny Green à la trace. Si le shooteur des Spurs n’est pas une menace balle en main – lorsqu’il dribble – c’est une arme redoutable derrière l’arc et il profite des nombreux écrans posés pour trouver une bonne position de tir. On pourrait penser que Green est le joueur idéal sur lequel on peut « cacher » un mauvais défenseur. Mais l’ancien joueur de North Carolina sait exploiter au mieux ses points forts et Jackson en a fait les frais. En une minute, Green a planté deux paniers à trois-points en tout début de match. [caption id="attachment_157943" align="alignnone" width="640"] Reggie Jackson n'a pas anticipé l'écran de Tiago Splitter. Il avait déjà pris du retard suite à un premier écran de Duncan en début d'action. De quoi laisser suffisamment d'espace à Danny Green pour arroser.[/caption] Sur une vingtaine de minutes, les sautes de concentration de Reggie Jackson sont plus faciles à cacher que sur trente à quarante minutes. Mais la meilleure des défenses restent parfois l’attaque et surtout l’agressivité. L’énergie dépensée par le Thunder et les qualités athlétiques de ses joueurs font plier la plupart de leurs adversaires – y compris les Spurs. La franchise était annoncée comme déjà vaincue jusqu’à hier soir. C’est le moment idéal pour prendre des risques et tenter le coup à fond. En alignant Reggie Jackson dans le cinq, Scott Brooks a misé sur l’attaque et l’agressivité. Un pari gagnant. Du moins jusqu’au prochain match.