« Allen a pris moins d’argent pour jouer un rôle similaire dans l’équipe qui a sorti les Celtics des playoffs ces deux dernières saisons. »
« A Boston, la majorité du temps, j'étais juste là à attendre dans le corner. »
Mais pour Allen, il n’était pas question ici d’argent, mais de respect. Au-delà de ses problèmes avec Rajon Rondo, ce qui l’a visiblement poussé à rejoindre le grand ennemi de Boston, c’est d’avoir eu le sentiment de ne plus être considéré à sa juste valeur. En plus d’avoir été relégué sur le banc en faveur d’Avery Bradley, il a pris l’arrivée de Jason Terry en juillet comme une preuve irréfutable que Doc Rivers et son staff le pensaient désormais incapable de peser comme il le faisait par le passé, même si le club lui proposait dans le même temps plus d’argent que Miami.
« J’ai été très loyal envers cette ville que j’adore, mais quand est venu le moment de me garder dans l’équipe, les Celtics ont fait tout ce qu’ils pouvaient, semble-t-il… pour me faire comprendre qu’ils ne voulaient pas que je revienne », a-t-il expliqué. « A Boston, ils me disaient qu’ils allaient me faire sortir du banc : “On va te faire moins jouer”. Et moi, tout ce que je leur demandais, c’était “Comment allez-vous m’utiliser, vu que ces deux dernières saisons vu m’avez utilisé comme un leurre ? Vous me mettez dans tous ces systèmes juste pour que je puisse renverser la balle au dernier moment et vous ne me mettez jamais des situations dans lesquelles je peux scorer. La majorité du temps, je suis juste là à attendre dans le corner. »Dur à avaler pour un gars qui se donne autant d’effort pour rester en forme malgré les années et qui reste à la salle plus longtemps que les rookies pour continuer à travailler inlassablement sur son jeu. Lawrence Franck, le coach des Pistons a d’ailleurs le surnom idéal pour lui. [caption id="attachment_102648" align="alignleft" width="350" caption="A Boston, Ray Allen en avait assez de servir uniquement de leurre."][/caption]
« On devrait l’appeler 'Every Day', parce qu’il ne prend jamais de jour de repos. »Du coup, lorsque le Heat, champion en titre on le rappelle, est venu frapper à sa porte en lui expliquant à quel point Ray pourrait les aider, ça lui a rapidement semblé plus intéressant que de passer les dernières saisons de sa carrière à jouer les potiches dans un coin du terrain juste pour fixer la défense adverse.
« Le staff de Miami a fait tout ce qu’il pouvait pour m’attirer. Même s’ils étaient limités au niveau de l’argent, ils m’ont expliqué comment ils pensaient jouer, la façon dont les choses pouvaient être appliquées et comment ils pouvaient m’incorporer à leur attaque. Ils me disaient “Voilà quel rôle on pense que tu peux jouer pour nous” et ça avait l’air bien mieux que Boston, alors que c’était là que je jouais. »Au final, en choisissant Miami, Ray Allen a sans doute trouvé la meilleure façon d’essayer de prouver aux Celtics qu’il en a plus en stock que ce qu’ils pensaient et de forcer leur respect.