Le shoot le plus clutch depuis Jordan en 98
Pour Ray Allen, "Monsieur efficacité", le contrat est en tout cas rempli. Il voulait une deuxième bague à bientôt 38 ans (il les aura le 20 juillet), il l'a. Il voulait briller avec le Heat, et son shoot à trois-points aérien (son seul tir primé du match...), sans doute le tir le plus clutch depuis celui de Michael Jordan face au Jazz en 1998, restera l'image de son passage au Heat, et l'image de la saison de Miami, tant il a totalement renversé la physionomie des finales. [youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=nFQy-qmyotc&feature=player_embedded[/youtube]« C'est un tir dont je me souviendrai longtemps. Des tirs, j'en ai mis beaucoup, mais celui-là a sa place tout en haut, vu le contexte. J'étais très heureux de le voir rentrer, mais en même temps, je m'attendais à ce qu'il rentre », confiait le héros à Gary Washburn, du Boston Globe.On n'ira pas jusqu'à dire que sa dixième campagne de playoffs (dont la moitié avec Boston) aura été transcendante (10,2 pts à 43%, 2,8 rbds et 1,3 assist en presque 25 minutes), parce que sa série contre Indiana fut plutôt préoccupante (7,1 pts à 30,8%), mais Ray Allen n'a pas dérogé à sa réputation de tueur au sang-froid. Dans une finale où, dans le camp d'en face, un autre sniper s'est distingué avant de s'éteindre (Danny Green aura même chipé un record au "maître"), le meilleur shooteur à trois-points de l'histoire a répondu présent quand le Heat a eu le plus besoin de son "killer instinct", avec un sang-froid que très très peu de joueurs sont capables d'afficher dans la ligue (James, Duncan, Kobe, Durant...). Notons que sur les deux saisons de son contrat au Heat (Allen a une option sur la prochaine), le Californien coûte "seulement" 6,3 millions à la franchise floridienne. Joli rapport qualité/prix...
"Il a de la glace dans les veines", résumait un LeBron James admiratif, dans les colonnes d'ESPN.[superquote pos="d"]Ray Allen est sans aucun doute le role-player ultime[/superquote]Ray Allen est d'ailleurs sans aucun doute le role-player ultime, la plus discrète des stars, le genre de joueur - et c'est une rareté - qui ne recherche pas la lumière, sinon celle, éternelle, de la victoire. Dans les matches 7, le 5ème choix de la draft 1996 aura également souvent goûté à la victoire : son bilan est de 7 victoires pour 4 défaites, l'intéressé confiant au Boston Globe avant le match décisif contre San Antonio que sa pire désillusion aura été ce match perdu sur le parquet des Lakers, lors des Finales 2010. En inscrivant LE shoot de sa carrière dans le match 6, Ray Allen a forcé un match 7 à la force de son poignet, offrant au Heat la possibilité de réussir le back-to-back. Le plus flippant dans tout ça, c'est que Ray Allen n'est même plus surprenant. Comme quoi, on s'habitue même à l'excellence...
Les 11 matches 7 dans la carrière de Ray Allen :
PLAYOFFS 2001
- 20 mai, demi-finale : Charlotte - Milwaukee 104-95 (W 3-4); Allen : 28 pts à 10/18, 6 rbds, 5 assists et 4 TO en 46 min.
- 3 juin, finale de conf' : Philadelphie - Milwaukee 108-91 (L 3-4); Allen : 26 pts à 8/18, 2 rbds et 6 assists en 37 min (Allen Iverson : 44 pts).
PLAYOFFS 2008
- 4 mai, 1er tour : Boston - Atlanta 99-65 (W 4-3); Allen : 7 pts à 3/12, 3 rbds, 1 assist et 0 TO en 30 min.
- 18 mai, demi-finale : Boston - Cleveland 97-92 (W 4-3); Allen : 4 pts à 1/6, 0 rbd, 1 assist et 1 TO en 29 min.
PLAYOFFS 2009
- 2 mai, 1er tour : Boston - Chicago 109-99 (W 4-3); Allen : 23 pts à 6/14, 7 rbds, 3 assists et 0 TO en 35min.
- 17 mai, demi-finale : Boston - Orlando 82-101 (L 4-3); Allen : 23 pts à 9/18, 4 rbds, 3 assists et 1 TO en 41 min.
PLAYOFFS 2010
- 17 juin, finale : Boston - Los Angeles 79-83 (L 3-4); Allen : 13 pts à 3/14, 2 rbds, 2 assists et 4 TO en 45 min.
PLAYOFFS 2012
- 26 mai, demi-finale : Boston - Philadelphie 85-75 (W 4-3); Allen : 11 pts à 3/11, 4 rbds, 0 assist et 0 TO en 37 min.
- 9 juin, finale de conf' : Boston - Miami 88-101 (L 3-4); Allen : 15 pts à 5/11, 3 rbds, 1 assist et 2 TO en 38 min.
PLAYOFFS 2013
- 3 juin, finale de conf' : Miami - Indiana 99-76 (W 4-3); Allen : 10 pts à 3/6, 3 rbds, 1 assist et 1 TO en 21 min.
- 20 juin, Finale : Miami - San Antonio 95-88 (W 4-3); Allen : 0 pt à 0/4, 4 rbds, 4 assists et 3 TO en 19 min.