"Je me foutais pas mal de savoir qui défendait sur moi, qu'il soit rouge, jaune ou noir. Je voulais juste que ce ne soit pas un blanc, parce que c'était un manque de respect pour mon jeu", Larry Bird
L'humour pince sans-rire et un peu cynique de Larry Bird reste inégalé à ce jour. Que ce soit pour annoncer à ses adversaires du concours à 3 points qu'il allait gagner en leur demandant qui finirait deuxième, ou en prévenant ses adversaires du move exact qu'il allait leur infliger, "Larry Legend" était un extraterrestre sur ce plan-là.
Ce qui est ironique dans cette déclaration de Bird, c'est que quelques années plus tôt, Isiah Thomas et Dennis Rodman avaient expliqué que selon eux Larry Bird n'était MVP que parce qu'il était blanc. Comme s'ils s'imaginaient que Bird voulait absolument représenter les blancs américains et était un suprémaciste...
"Je pense que Larry Bird est un très, très bon basketteur. Il a un talent exceptionnel. Mais je suis d'accord avec Rodman. S'il était noir, il serait juste un autre bon joueur", avait lâché Zeke...
La star des Celtics n'en avait rien à carrer de ces histoires et trouvait même offensant qu'on ne lui colle pas le meilleur défenseur adverse, donc fréquemment un Afro-Américain, sur le dos. D'où cette citation sortie à la fin de sa carrière, mais qu'il a mis en application lorsqu'il jouait encore.
Il a même répété tout au long de sa carrière, de manière évidemment positive, que le basketball était un sport noir parce que les meilleurs joueurs de la planète étaient noirs et que c'était très bien ainsi.
Le trashtalk génial et méconnu de Larry Bird avec la Dream Team
Larry Bird était juste un compétiteur monstrueux, absolument pas intéressé par une quelconque guerre identitaire. Le "Hick From French Lick" trouvait même du challenge dans n'importe quelle situation où son honneur était en jeu.
Alors que Boston disposait de trois jours de repos avant un match devenu célèbre contre les Hawks, Bird s'était ainsi inscrit au Shamrock Classic, une course de 5 miles au départ du Boston Garden, avec son partenaire Scott Wedman.
Son gabarit (2,06 m) n'aidant pas, Bird a vu un paquet de fans le dépasser, "des gosses de 10 ans y compris", hurlant : "J'ai doublé Larry Bird ! J'ai doublé Larry Bird !" Le côté winner de l'animal a vite repris le dessus.
"Sur le dernier mile, Larry m'a dit : 'plus personne ne me passe'. Et il est parti... Le coach nous avait dit ne pas forcer pour ne pas nous blesser aux ischios, alors je n'ai pas essayé de le suivre.
Il a fait la fin de course en moins de 5 minutes, c'était un sprint ! J'ai vu ce qu'était le coeur d'un champion", raconte Wedman.
Blanc, noir, jaune ou vert fluo, Larry Bird était juste-là pour vous en faire baver, c'est aussi simple que ça.
La magie de Larry Bird passait même à travers la radio