"Si tu n'as pas l'instinct du tueur, oublie le basket et lance-toi en psychologie ou ailleurs. Si tu te demandes si tu as cet instinct, c'est que tu ne l'as pas", Bill Russell
Qu'importe ce que pensent les gens dans le débat autour du GOAT. Bill Russell nous a quittés en sachant qu'il ne serait pas battu de si tôt dans la catégorie du nombre de titres remportés (11). Russell, ce n'est pas qu'un palmarès. A l'époque, le pivot des Boston Celtics était un athlète hors du commun, un basketteur dominant et... un maître en psychologie.
Bien avant les "mind games" que Michael Jordan et d'autres ont déployé sur le terrain pour dérouter leurs adversaires, Bill Russell avait déjà théorisé l'art de déstabiliser un opposant en dehors du strict cadre du jeu. Il en avait tiré quatre lois qui, 56 ans après, sont toujours applicables.
C'est de l'une de ces lois qu'est tirée cette quote sur l'instinct du tueur, dont se sont forcément inspirés quelques uns des plus grands par la suite. Vous voulez une démonstration du killer instinct de Bill Russell ? Il suffit de se pencher sur cette stat assez incroyable qui montre à quel point la légende des Celtics était un winner invraisemblable sous pression.
Bill Russell-Wilt Chamberlain : leurs courses sauvages sur les routes américaines
Bill Russell a disputé 21 matches "décisifs" ou "d'appui" dans sa carrière. Par décisif et d'appui, on entend :
- un game 7 ou un game 5 (pour les séries au meilleur des cinq)
- un match de phase finale en Tournoi NCAA ou dans une compétition internationale qui implique une élimination directe
Sur ces 21 matches où il n'y avait pas la possibilité d'une autre rencontre derrière, Bill Russell en a gagné... 21. Tous. Sans exception. Que ce soit avec les Celtics, Team USA ou San Francisco, celui qui possède désormais une statue bien méritée à Bean Town répondait toujours présent au plus fort de la pression. Qui plus est dans un contexte social extrêmement anxiogène - euphémisme - pour les Afro-Américains.
C'est tout bonnement prodigieux, indépendamment du niveau que l'on peut prêter à ses adversaires à chaque fois. C'est aussi ça, l'instinct du tueur, quand bien même Russell était et est toujours un gentleman et l'athlète le plus vénérable qui soit.
Bill Russell était un monstre athlétique, peut-être plus encore que LeBron