"Personne ne s’intéresse aux Rockets et personne ne parle de nous cette année. Ca nous va bien", explique Dwight Howard, qui jouit d'un peu plus de tranquillité après deux saisons pourries par l'attention médiatique autour de ses choix de carrière.Pour commencer, les deux All-Stars de l'équipe affichent une forme assez exceptionnelle. En février, Harden tourne à 27.9 pts par match à 47.7% d'adresse, soit bien plus que ses standards cette saison et en carrière. En dehors du match face aux Clippers où il a péché en cherchant des shoots trop compliqués, "The Bearded One" a une approche nettement moins brouillonne depuis plusieurs semaines. L'ancien arrière d'OKC comprend petit à petit qu'il doit s'appuyer sur ses points forts, notamment sa capacité à scorer en pénétration et à obtenir plus de fautes que quiconque dans la ligue. Il profite également de plus en plus de l'attention qu'il suscite de la part des défenses adverses pour améliorer la circulation du ballon et trouver ses partenaires démarqués. En impliquant davantage des joueurs comme Chandler Parsons, Terrence Jones, dont la progression est impressionnante, Donatas Motiejunas ou le nouvel arrivant Jordan Hamilton (16 pts pour son 1er match), Harden commence à se comporter en vrai leader offensif.
D12, comme au bon vieux temps
Malgré des statistiques toujours au-dessus de la moyenne, Dwight Howard n'était que l'ombre de lui-même la saison passée. Tous ceux qui ont suivi la carrière de D12 ont bien remarqué que sa mobilité, sa puissance et sa confiance en lui n'ont plus été les mêmes lorsque la question de son avenir a commencé à peser sur ses épaules en 2012. Enfin rasséréné, celui qu'on n'osait plus appeler Superman a sorti sa cape du placard. Au-delà des chiffres, qui sont néanmoins excellents (18.9 pts et 12.5 rbds, plus une hausse de 5% de réussite sur la ligne), c'est la sensation d'avoir retrouvé un Howard sans complexe et archi-dominateur dans la peinture qui prédomine.[superquote pos="d"]D12 a compris qu'il n'était ni Shaq, ni Kareem, mais bien un joueur à part quand même capable de dominer.[/superquote] Les fans des Lakers avaient à juste titre pointé du doigt le très mauvais placement du All-Star en phase offensive et son peu d'entrain défensif en dehors des contres façon volley-ball. D12 fuyait presque la raquette, de peur de voir ses moves comparés à ceux de Shaq ou de Kareem. A Houston, il s'est souvenu qu'il n'était ni l'un ni l'autre, mais qu'il avait quand même un talent surnaturel pour inspirer la terreur aux intérieurs adverses. Au fur et à mesure, le voilà qui ressemble de plus en plus au joueur qui avait porté presque à lui seul une équipe moyenne jusqu'aux Finales NBA en 2009, se moquant pas mal de croiser un extraterrestre comme LeBron James sur son chemin. S'il continue de briller par ses gamineries sympathiques en dehors du terrain, Dwight Howard paraît aujourd'hui plus mûr et ambitieux que jamais."James Harden et moi avons déjà connu les Finales. Je suis dans cette ligue depuis 10 ans et je comprends l’importance de gagner. Surtout quand ça compte, c’est-à-dire en playoffs. J’ai une foi totale en cette équipe. Tout le monde sait que ce ne sera pas facile vu la qualité des adversaires, mais on a une chance. On ne veut pas attendre un an pour être prêts. On veut gagner immédiatement".