« Le soleil tape fort comme Solange dans l’ascenseur », blague-t-il au micro.
Une référence à Jay-Z, rien de mieux pour réveiller une foule forcément un peu assommée par la chaleur. L’autre moyen, c’est tout simplement de faire entrer Evan Fournier. Il est immédiatement ovationné. Une seconde ovation a eu lieu au moment où Mokobé a découvert que Fournier avait de la famille algérienne. Après ses amabilités, le match de Yard La Relève a enfin débuté, face au Staff Médical (c’est bien leur nom). Le match s’est avéré extrêmement serré, malgré le statut de champion de La Relève. Les deux équipes ne se lâchaient pas. A une petite seconde du terme, c’était l’heure pour Andrew Albicy d’honorer son maillot. Il a floqué son surnom « Swaggy Drew » et il ne s’est pas fait prier pour se prendre pour Kyrie Irving. Excellent tout le match, il a pris la dernière possession en un-contre-un. Dribbles à tout-va, puis le crossover qui fait lever la foule. Son défenseur est effacé, Albicy n’avait plus qu’à finir par un petit shoot avec la planche. La Relève s’en sort 23-21 et pouvait remercier son meneur de jeu.Andrew Albicy a calé un buzzer énorme pour donner la victoire à Yard La Relève #quai54wsc pic.twitter.com/jgOJ3i9g4F
— REVERSE (@REVERSEMAGAZINE) 8 juillet 2017
Du suspense et des records
Le Quai 54 n’est pas seulement un évènement de streetball. C’est aussi l’occasion de voir de nombreux artistes. Si dans les francophones, Keblack a eu beaucoup de succès, que dire de Tory Lanez ? Le Canadien n’est pas resté longtemps mais il a mis un feu pas possible. Ce tournoi est un événement international. Présents sur place, Jabari Parker, Victor Oladipo et Kemba Walker sont venus observer le jeu. Ils ont rapidement salué la foule, laissant le temps à Oladipo de rentrer un tir du milieu de terrain. Sereinement. Leur passage fût bref mais c’est toujours impressionnant de voir des joueurs NBA en vrai. Presque aussi impressionnant que les cicatrices sur les genoux de Parker... Le reste des huitièmes finales de ce Quai 54 2017 a apporté son lot de mouvements inattendus. Tout d’abord, il faut l’avouer, certaines équipes n’ont pas réussi à se mettre au niveau le jour J. Que cela soit lié à la pression ou aux conditions difficiles, certains n’ont pas brillé. Pire encore, les Young Blood ont passé une journée cauchemardesque. Opposés à la deuxième équipe estampillée Midnight Madness, ils ont vu leur match commencer par un contre du dénommé Numbers, mimant ensuite le « Not in my house » de Mutombo. Un signe annonciateur car les Français n’ont pas marqué en première mi-temps (8-0). La seconde resta difficile, le premier panier dans le jeu arrivant à 4 minutes de la fin d’une rencontre où ils n’ont pas existé (défaite 20-7). Certains matches ont tout simplement été des ballades de santé. Face à la team Switzerland, Hood Mix n’a pas franchement douté. Les champions 2014 ont déroulé et se sont imposés 29-16. Comme souvent au Quai 54, d'autres matches ont, eux, offert un combat physique de tous les instants. Premiers à entrer en liste dans la compétitions, les Kingz of Congo ont tout donné face aux Hollandais d’Open Run. Portés par un excellent Weezy, ils se sont imposés 31-26 en devant batailler à la fin. Le duel entre Django Squad et Mali World a aussi tenu ses promesses. Les Maliens ont fait le show dès le début de match avec un gros dunk puis un trois points avec célébration. Au final, ils se sont faits rattraper sur la fin. Ce qui a d’ailleurs causé de grosses tensions. Plusieurs fois, les arbitres ont dû envoyer des fautes techniques pour calmer les joueurs. Deux équipes internationales nous ont tapé dans l’oeil. Tout d’abord, Der Stamm a été très cool à suivre. L’équipe allemande a livré une guerre sans fin à Evolution. Les Belges pensaient tenir le match en main après un panier clutch. Si au football, ce sont toujours les Allemands qui gagnent la fin, cet adage s’est confirmé au Quai 54 hier. Der Stamm marque au buzzer et remporte le match 29-28 ! De la pure folie. Du beau jeu, il y en a eu aussi de la part de l’Espagne. L’équipe El Paso est très facilement venue à bout des BNB, issus des qualifications vendredi au Hoops Factory. Un beau collectif, deux trois snipers et pourquoi pas une rivalité avec la France ?« Non, non, pas du tout », insiste le capitaine. « Nous, on vient juste jouer. On est une bande de potes qui se réunit, on ne vient pas pour se battre. »
Malgré tout, ils ont eu le droit d’être accusé de flopping par le speaker, c’est de bonne guerre. De toute façon, ils ont vite eu l’occasion de montrer à nouveau leur talent. Ils étaient les premiers quarts de finalistes à jouer.