Sacramento Kings
Cela fait un moment maintenant que les Kings foutent la honte à David Stern. La franchise de Californie connaît une disette de six ans sans playoffs, seul les T-Wolves ont fait plus fort. Bienvenue à Sacra-Memento, où les souvenirs de Chris Webber et Peja Stojakovic se sont évanouis et où les records de décibels de l’ARCO Arena ont cédé la place à des spectacles aseptisés et des tribunes clairsemées (4e pire affluence de la ligue) dans une salle récemment rebaptisée « Sleep Train Arena » (sic), du nom d’une entreprise locale de fabrication de matelas. Pourtant les supporters locaux ne dorment plus sur les deux oreilles, depuis que la famille Maloof, propriétaire de la franchise, a fait vent de ses envies de déménagement. Dans ce climat quelque peu instable, les entraîneurs se sont succédés depuis le départ de Rick Adelman (5 en 6 ans) et l’équipe est à la recherche d’une réelle identité. Après une moitié de saison avec les Kings la saison passée, l’ancien coach des Warriors Keith Smart a été prolongé jusqu’en 2014 et prône un jeu rapide et agressif en défense, qui colle avec un effectif jeune et athlétique. Les deux meilleurs joueurs de l’équipe ont 22 (DeMarcus Cousins) et 23 ans (Tyreke Evans) et seuls deux joueurs de l’équipe ont atteint la trentaine (John Salmons et Francisco Garcia). Pendant l’intersaison, les Kings ont fait quelques paris : celui de passer sur Harrison Barnes et Damian Lillard pour sélectionner Thomas Robinson, un autre big man pour épauler DeMarcus Cousins dans la peinture. À part ça, ils ont confié le poste d’ailier au jeune James Johnson (25 ans), qui n’avait pas fait son trou à Toronto, et apporté un peu plus de punch offensif avec l’ancien « most improved player » Aaron Brooks réimporté de Chine. Une bonne pré-saison (5V-2D) a donné une lueur d’espoir aux fans des Kings mais il risque de falloir encore quelques tours de draft avant que les Kings ne puisent accrocher les playoffs.Le joueur clef : DeMarcus Cousins
Indiscipliné, boudeur mais pétri de talent, l’ancien disciple de John Calipari à Kentucky serait encore senior en NCAA s’il n’avait pas rejoint les pros. Auteur d’une grosse saison l’an dernier (18,1 pts & 10,9 rbds), Boogie est devenu le leader indiscutable de cette équipe. Revenu en Californie cet été sans ses poignées d’amour, il est un candidat crédible pour le All-Star Game si les Kings font un début de saison honorable. Il court bien pour un big man, a déjà une grosse panoplie offensive sous le cercle et lit bien le jeu sur les prises à deux. Il a même ajouté un tir extérieur à son arsenal pendant l’été, quitte à parfois se prendre pour Kevin Love. Pour remettre les Kings sur la route des playoffs, il lui faudra toutefois y aller tout doux sur les fautes personnelles, une statistique pour laquelle il est champion toutes catégories en NBA depuis deux ans.Rookie watch : Thomas Robinson
Comme Cousins, Thomas Robinson claquait un double-double de moyenne l’an dernier, à Kansas en NCAA (17,7 pts & 11,9 rbds). Annoncé comme le 2e meilleur joueur de la draft après Anthony Davis et sur le papier le complément idéal de Boogie (plus explosif, peut-être plus concerné en défense), l’ailier fort de 21 ans a montré ses limites en Summer League (13 pts à… 34% aux tirs). En plus de sa claquette sur la calebasse de Dwight Howard, T-Rob a un peu rassuré en pré-saison. Le numéro 5 de la draft devrait commencer la saison sur le banc en rotation de Jason Thompson mais devrait avoir suffisamment de temps de jeu pour squatter les Top 10 de la nuit.Meilleur scénario possible :
Les playoffs. Cependant dans une Conférence Ouest armée jusqu’aux dents, pas évident de voir les Kings mettre sept équipes derrière eux. Mais bon puisqu’il s’agit du meilleur scénario possible : Cousins passe à 20 pts – 12 rbds de moyenne et devient le premier King sélectionné pour un All-Star Game depuis Peja et Brad Miller en 2004. Décalé au poste 2 et motivé par sa dernière année de contrat, Tyreke Evans retrouve ses stats de rookie et apprend même à shooter à 3 points sans faire de fade-away. En parlant de shoot, Jimmer Fredette retrouve la confiance, tourne à 45% de réussite à longue distance et gagne le concours à 3 pts du All-Star Game. Les Kings accrochent la 8e place des playoffs lors de la dernière journée et poussent les Lakers, leurs ennemis jurés au 7e match.Pire scénario possible :
Après 3 défaites de rang lors de leur road-trip de début de saison, Cousins, dans une interview au SacBee, critique ouvertement le coaching de Keith Smart. Celui-ci est licencié le lendemain par Geoff Petrie. Déçu de ne pas évoluer à son poste de prédilection, Tyreke Evans demande un transfert. Il est échangé contre Steve Blake, Devin Ebanks et deux tours de draft aux Lakers. Les Kings terminent la saison à 23 victoires et 59 défaites et devant le spectacle d’une salle presque vide, David Stern accède finalement à la demande des Maloof et autorise le déménagement de la franchise à Seattle. C’est ce qu’on appelle se faire supersoniquer.Le prono de BS :
35 victoires. 13e à l’Ouest devant Phoenix et Houston (et à la lutte avec New Orleans et Portland). Même s’ils ne sont pas des cracks, les Kings ont finalement de vrais spécialistes aux postes 1 et 3 (Isaiah Thomas, James Johnson) et d’anciennes superstars universitaires aux trois autres postes (Evans, Robinson et Cousins). Ils ont enfin un peu de profondeur en sortie de banc avec Aaron Brooks, Chuck Hayes et Marcus Thornton et un minimum de stabilité et d’identité avec la confirmation de Keith Smart. Ça joue vite et dunke fort. Les Kings ne choperont pas les playoffs cette saison mais ils se feront un paquet de nouveaux fans avec leur jeu flashy.| 2012-13 Roster | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Num | Player | Pos | Ht | Wt | DOB | Prior to NBA/Country | Yrs |
| 3 | Aaron Brooks | G | 6-0 | 161 | 01/14/1985 | Oregon/USA | 4 |
| 15 | DeMarcus Cousins | C | 6-11 | 270 | 08/13/1990 | Kentucky/USA | 2 |
| 13 | Tyreke Evans | G | 6-6 | 220 | 09/19/1989 | Memphis/USA | 3 |
| 7 | Jimmer Fredette | G | 6-2 | 195 | 02/25/1989 | Brigham Young/USA | 1 |
| 32 | Francisco Garcia | F-G | 6-7 | 195 | 12/31/1980 | Louisville/Dominican Republic | 7 |
| 42 | Chuck Hayes | F-C | 6-6 | 250 | 06/11/1983 | Kentucky/USA | 7 |
| 9 | Tyler Honeycutt | F | 6-8 | 188 | 07/15/1990 | UCLA/USA | 1 |
| 52 | James Johnson | F | 6-9 | 248 | 02/20/1987 | Wake Forest/USA | 3 |
| 26 | Tony Mitchell | F | 08/07/1989 | Alabama | R | ||
| 55 | Hamady Ndiaye | C | 7-0 | 235 | 01/12/1987 | Rutgers/Senegal | 2 |
| 25 | Travis Outlaw | F | 6-9 | 207 | 09/18/1984 | Starkville HS (MS)/USA | 9 |
| 33 | Willie Reed | F | 6-9 | 220 | 05/16/1990 | St. Louis/USA | R |
| 0 | Thomas Robinson | F | 6-10 | 237 | 03/17/1991 | Kansas/USA | R |
| 5 | John Salmons | F-G | 6-6 | 207 | 12/12/1979 | Miami (Fla.)/USA | 10 |
| 22 | Isaiah Thomas | G | 5-9 | 185 | 02/07/1989 | Washington/USA | 1 |
| 34 | Jason Thompson | F | 6-11 | 250 | 07/21/1986 | Rider/USA | 4 |
| 23 | Marcus Thornton | G | 6-4 | 205 | 06/05/1987 | Louisiana State/USA | 3 |
HEAD COACH
Keith Smart (College - Indiana)