Les San Antonio Spurs sont cinquièmes de notre Power Ranking. Voici pourquoi.
Le 17 octobre prochain débutera la saison 2017-2018. Après un vote en interne pour classer les 30 équipes de la ligue, un power ranking a vu le jour. Chaque jour jusqu'au début des hostilités, retrouvez la preview NBA de chaque franchise, du 30e jusqu'aux Gold..., euh, jusqu'au 1er. On continue aujourd'hui avec l'Oklahoma City Thunder.
Le film de leur saison : « RoboCop »
« Il était à côté de moi. Et il ne respirait pas. Je vais donc vérifier le règlement pour voir si les robots sont autorisés à jouer en NBA. » En ce soir de playoffs, David Fizdalepensait avoir enfin percé le mystère : Kawhi Leonard n’est pas humain. « Gregg Popovich et les Spurs, ils savent quelque chose que nous ne savons pas. Je pense que ce gars a de l’antigel à la place du sang. » Cette nuit-là, le coach des Grizzlies a dit tout haut ce que tout le monde commençait à murmurer tout bas. Et il a vu juste. Comme l’OCP (Omni Cartel des Produits, quel nom pourri – NDLR) dans RoboCop, les Spurs ont trouvé une solution pour lutter pendant toutes ces années contre les criminels de la Conférence Ouest. Ils ont mis au point le basketteur robotisé du futur.
Cette machine, c’est Kawhi Leonard. Un homme de fer – hormis les quelques révisions nécessaires à l’atelier de temps en temps, équivalent de l’infirmerie pour les êtres humains – qui enchaînent les performances d’exception soir après soir. Sans signe de fatigue et surtout sans la moindre émotion. Normal, c’est un robot. C’est d’ailleurs ce qui lui a coûté le titre de MVP l’an dernier. Il était plus fort et plus efficace que tous les autres candidats. Simplement, lui, ne frappe pas comme un dingue sur son torse métallique après chaque dunk.
En 2017, la domination du cartel texan, implacable depuis 1999, est sérieusement mis à mal par un gang californien venu d’Oakland mais aussi par les voisins de Houston ou les nouvelles terreurs de l’Oklahoma. Et il n’y a qu’un seul homme pour maintenir l’organisation. Enfin, un robot plutôt : Kawhi Leonard.
Le casting
Le cinq attendu des San Antonio Spurs : Dejounte Murray – Danny Green – Kawhi Leonard – LaMarcus Aldridge – Pau Gasol.
San Antonio a dépensé tellement de sous pour mettre au point son super-soldat que l’équipe se retrouve un peu démunie autour. Le clan a préféré rester fidèle à ses anciens : les Patty Mills, Pau Gasol, Tony Parker, etc. Il n’y a donc pas eu de grand chamboulement cet été. Par contre, il serait vraiment temps que l’inspecteur Aldridge se bouge le popotin. Sa mission est claire (à défaut d’être simple) : être le bras droit du bras droit de métal de Kawhi. Et arrêter de se cacher quand il y a une grosse bagarre (de playoffs).
L’acteur à suivre : Dejounte Murray
San Antonio est allé contre ses principes en piochant un jeune arrière athlétique en fin de premier tour lors de la draft 2016. Un flic sans esprit collectif, sorte de réplique de Jamal Crawford, pas vraiment le style de la maison. Mais le jeune bleu a su rentrer dans le moule tout en gardant ses points forts. Le gamin a pris la température des grandes batailles contre le crime au printemps dernier et il n’a pas démérité. Il est maintenant appelé à monter en grade.
Le lieutenant Parker est plus proche de la retraite comme jamais et il est cantonné à l’infirmerie jusqu'au mois de janvier. Mills devrait prendre le relais dans le cinq… à moins que le chef Popovich préfère le laisser dans son rôle de joker offensif et bombarde Murray à la mène. Il l’avait déjà fait en playoffs. Plein de lacunes mais extrêmement long pour son poste, le jeune homme a un potentiel très intéressant. Le nouveau prototype du futur de la corporation.
Le scénario
San Antonio ne fait aucun bruit, comme d’habitude, et la presse s’excite tranquillement autour de Houston, OKC ou même Denver. Pendant de temps, les Spurs gagnent 55 matches à l’Ouest et Kawhi Leonard devient le premier robot élu MVP en NBA. Les Wolves se font sauter au premier tour mais la machine s’enraye au second, contre les Warriors et leur arme secrète Zaza Pachulia.
La note League Pass
8,5. Si le film RoboCop est un peu naze, San Antonio reste une équipe capable de produire des chefs d’œuvre à chaque match. Même en saison régulière.
Le saviez-vous
Même après avoir signé son contrat maximum, Kawhi Leonard n’a pas changé ses habitudes. Il conduit toujours la même bagnole toute vieille qu’il avait déjà la faculté, il a la même coupe de cheveux, la même copine… bref, il n’a pas claqué ses millions de dollars. Et vous pensez toujours que ce gars est humain ?