Les vrais candidats au titre
1. Milwaukee Bucks (41-17)
Deuxièmes au classement précédent (+1)
Les Celtics disposent toujours du meilleur bilan en NBA mais les Bucks se rapprochent. Il n’y a plus qu’une victoire d’écart entre les deux équipes et la dynamique du moment est à l’avantage de Milwaukee, qui a gagné ses 12 derniers matches ! Les champions savent hausser leur niveau de jeu dans la dernière ligne droite de la saison et c’est exactement ce qui est en train de se passer dans le Wisconsin.
Déjà, l’effectif est enfin régulièrement au complet, avec en plus l’arrivée de Jae Crowder qui renforce un peu plus la rotation. Khris Middleton retrouve du rythme et il tourne à 17 points par match sur ses 8 dernières sorties par exemple. Comme les Celtics, les Bucks ont de nombreux joueurs polyvalents capables d’impacter le jeu des deux côtés du terrain. Ils ont un top-8 sans grosse faiblesse. Mais ils ont aussi et surtout le basketteur le plus dominant du monde en la personne de Giannis Antetokounmpo. Ils sont les principaux favoris pour le titre.
2. Boston Celtics (42-17)
Premiers au classement précédent (-1)
Tout baigne pour les Celtics, premiers en NBA et premiers au Net Rating avec un différentiel de +6,2 sur 100 possessions. Ils ont la troisième meilleure attaque et la quatrième meilleure défense de la ligue. C’est évidemment la seule équipe du championnat à se classer dans le top-5 des deux catégories et c’est généralement le signe d’une formation favorite pour aller tout au bout.
Boston a aussi montré l’étendue de son effectif en poussant Milwaukee jusqu’en prolongation malgré plusieurs cadres absents. Alors pourquoi les faire baisser d’un rang ? La réponse tient en deux mots (et plein de lettres) : Giannis Antetokounmpo.
3. Phoenix Suns (32-28)
Quatorzièmes au classement précédent (+11)
Les Suns continuent de faire l’ascenseur. On les avait laissé mi-janvier après une chute vertigineuse au classement suite à une série de défaites. Les revoilà parmi les cadors de la ligue. Sont-ils vraiment favoris pour le titre ? C’est peut-être allé un peu tôt en besogne mais comment ne pas considérer comme telle une équipe finaliste en 2021, meilleur bilan NBA en 2022 et qui vient maintenant d’ajouter Kevin Durant ?
Son arrivée change absolument tout pour Phoenix et même les pertes de Mikal Bridges et Cam Johnson (plus des picks et Jae Crowder) en valent la peine. KD va pouvoir s’adapter à ce groupe sans que Monty Williams soit vraiment obligé de révolutionner tous ses schémas. Il peut faire tout comme Bridges (oui, même défendre) tout en étant au passage l’un des meilleurs attaquants de tous les temps. Il est le numéro un qui manquait aux Suns. Devin Booker étant désormais l’un des numéros deux les plus talentueux de tout le championnat. Si la mayonnaise prend vite, la franchise de l’Arizona peut gagner dès cette saison ou au moins retourner en finales.
4. Los Angeles Clippers (33-28)
Sixièmes au classement précédent (+2)
Les Clippers se sont-ils auto-sabordés en signant Russell Westbrook comme le laissait entendre Zach Lowe ? L’arrivée de l’ancien MVP crée du doute là où il n’y en avait pas. Sans lui, Los Angeles disposait déjà d’un effectif extrêmement chargé. Le meneur All-Star peut faire basculer cette équipe dans une catégorie encore supérieure ou… la faire crasher. En tout cas, le roster est impressionnant.
Los Angeles a gagné 10 de ses 14 derniers matches et ses deux stars, Kawhi Leonard et Paul George, jouent de plus en plus. Tout ce beau monde devrait arriver en rythme pour les playoffs. Tout dépendra des match-ups, les Clippers ne sont peut-être pas favoris contre tout le monde, mais il existe un scénario où les Californiens vont enfin au bout.
5. Denver Nuggets (41-18)
Troisièmes au classement précédent (-2)
J’ai failli descendre les Nuggets d’une catégorie. Mais ça aurait été un manque de respect envers ce que Nikola Jokic et ses partenaires accomplissent depuis le début de la saison. Ils sont les seuls à l’Ouest à vraiment faire preuve de régularité et c’est sans doute l’équipe la plus aboutie de la Conférence pour l’instant. La franchise du Colorado a déjà toutes les pièces. En revanche, ses chances de titre dépendront de la capacité de certaines pièces à surpasser encore et encore à chaque tour de playoffs.
Jamal Murray et Michael Porter Jr ne vont pas seulement devoir hausser leur niveau de jeu en avril puis en mai : ils vont devoir se montrer plus impactant qu’ils ne l’ont jamais été depuis leur arrivée en NBA. Je pense qu’il existe aussi un scénario plausible où les adversaires de Denver « force » Jokic à marquer plus de 35 points par match en coupant le plus possible son jeu de passe en playoffs. C’est ça, sa vraie force. S’il est « contraint » de jouer les scoreurs, son rendement, encore très haut, est un peu moins intéressant pour les Nuggets.
C’est exactement ce qui s’est passé lors des deux dernières séries perdues par l’équipe de Michael Malone, avec à chaque fois la superstar sous les 6 passes par match.
Power Ranking : Favoris, playoffs, tanking… le point à mi-saison
« One piece away »
6. Philadelphia Sixers (38-19)
Quatrièmes au classement précédent (-2)
Ils étaient déjà « one piece away » avant la deadline. Certains candidats se sont renforcés. Pas les Sixers. L’arrivée de Jalen McDaniels – à ne pas confondre avec Jaden, son frère, qui évolue aux Timberwolves – est sympatoche mais elle ne va pas sensiblement changer la donne pour Philly. La franchise de Pennsylvanie, sans une vraie rotation profonde, va encore se reposer essentiellement sur Joel Embiid et sur James Harden.
Le premier est déjà blessé, ce qui ne présage rien de bon puisqu’il tire sur la corde, et le second est cité à Houston la saison prochaine. Bref, il n’y a pas vraiment de sérénité qui se dégage des Sixers malgré le fait que l’équipe soit remontée à la troisième place de la Conférence Est. Ça sent la nouvelle sortie de route au deuxième tour.
7. Golden State Warriors (29-29)
Cinquièmes au classement précédent (-2)
Hum. Pas simple de jauger les Warriors cette saison. D’autant plus compliqué puisque Stephen Curry va manquer encore des rencontres et les champions en titre sont à 9 victoires et 11 défaites sans lui. Jordan Poole peut assurer l’intérim et les joueurs de Steve Kerr ne seront pas ridicules. Mais pour entamer une vraie remontée au classement, ils auront besoin de Steph. Les petites galères qui s’enchaînent depuis le coup d’envoi de l’exercice donnent envie de croire que ce n’est pas la bonne année pour Golden State. Les Californiens vont sans doute devoir passer par le play-in…
Mais ça reste une équipe redoutable au complet avec l’un des cinq majeurs les plus efficaces de la ligue. Le retour de Gary Payton II peut aider mais son transfert a fait polémique après que les Warriors ont appris sa blessure lors de sa visite médicale. Il ne sera pas opérationnel de suite. Il manque encore un homme clé sur le banc pour aider cette équipe à voyager.
Ils courent après l’avantage du terrain
8. Memphis Grizzlies (35-22)
Huitièmes au classement précédent (=)
Ça ne bouge pas pour Memphis, malgré la mauvaise période. Je ne les voyais déjà pas comme de vrais candidats au titre et mon opinion reste le même. En revanche, Memphis est outsider pour titiller les cadors à l’Ouest. Ils n’ont pas réussi à faire venir OG Anunoby ou un autre joueur majeur le soir de la deadline et du coup, l’effectif est sans doute encore trop juste pour vraiment faire un splash.
Les Grizzlies vont devoir reprendre en trombe cette dernière partie de la saison puisqu’ils sont sous la menace de perdre leur deuxième place. Ils ont encore quatre matches d’avance sur les Clippers, quatrièmes. Mais en NBA, tout va très vite et le transfert de Kevin Durant a redistribué les cartes à l’Ouest.
9. Cleveland Cavaliers (38-23)
Onzièmes au classement précédent (+2)
L’explosion des Nets profite aux Cavaliers, qui sont en très bonne position pour non seulement retrouver les playoffs – ça, c’est quasiment acté – mais en plus disposer de l’avantage du terrain au premier tour. Il y a un vent d’optimisme autour de Cleveland. Pas seulement parce que l’équipe est jeune mais aussi parce qu’Evan Mobley semble monter en puissance en attaque. Il est à quasiment 18 points de moyenne et 53% de réussite aux tirs sur les 10 derniers matches.
Si Mobley passe ce cap et que les Cavaliers gardent leur défense de fer, il faudra compter sur Cleveland pour résister à l’Est, même contre des cadors comme Boston ou Milwaukee.
10. Dallas Mavericks (31-29)
Neuvièmes au classement précédent (-1)
Les Mavericks ont misé leur saison et peut-être une partie de leur avenir sur Kyrie Irving. Dit comme ça, ça ressemble quand même à une belle idée stupide. Mais bon, la franchise tient sa deuxième star et Kyrie Irving s’entend pour l’instant très bien avec Luka Doncic. Ils n’ont pas encore gagné un match ensemble. Le duo a évidemment besoin de temps et l’échantillon est tout petit jusqu’à présent. Mais ils n’ont justement pas beaucoup de temps. Seulement quelques semaines pour monter en puissance avant les playoffs.
Le talent des deux bonhommes peut suffire à faire la différence dès cette saison, peut-être même en passant un ou plusieurs tours. Mais sur le long terme, il paraît difficile de croire vraiment en cette association.
11. Sacramento Kings (32-25)
Douzièmes au classement précédent (+1)
Petit coup de mou pour les Kings, qui voient se rapprocher de près les Clippers, les Suns, voire même les Mavericks. L’équipe de Mike Brown va devoir finir fort pour éviter de se retrouver dans une position délicate. Il n’y a que trois victoires d’écart entre la troisième et la septième place de la Conférence Ouest…
Les playoffs, si possible sans le play-in
12. Miami Heat (32-27)
Treizième au classement précédent (+1)
Je voulais placer le Heat dans la catégorie au-dessus parce que je pense que Miami peut accomplir plus que Sacramento en playoffs. Mais les Floridiens sont un peu loin du top-4 de la Conférence Est. Ils sont actuellement septièmes. Un gros push sur les 20 derniers matches leur permettrait d’accéder à la cinquième place et de défier Cleveland au premier tour. C’est peut-être le scénario idéal pour cette équipe expérimentée, qui peut surprendre des Cavaliers encore jeunes.
L’arrivée de Kevin Love apporte de la qualité à la rotation, si jamais l’ancien All-Star a encore des jambes. Le Heat est sans doute meilleur que ce que son bilan l’indique et, au complet, il peut surprendre.
13. New Orleans Pelicans (30-29)
Dixièmes au classement précédent (-3)
New Orleans continue de descendre, malgré le retour de Brandon Ingram. Zion Williamson sera out pendant encore plusieurs semaines. Bref, les Pelicans soupirent. L’équipe est forte mais elle n’est pas encore prête à vraiment peser. Par contre, les playoffs restent vraiment à sa portée. Sans le play-in, en revanche, ça semble plus compliqué.
14. Brooklyn Nets (34-24)
Septièmes au classement précédent (-7)
Tout a changé pour Brooklyn avec les demandes de transfert de Kyrie Irving et Kevin Durant. Cette fois-ci, c’est fait, une page s’est tournée. Le timing peut surprendre mais, au final, c’est peut-être quand même mieux pour tout le monde. Surtout que les Nets s’en sont bien sortis en récupérant des bons joueurs comme Mikal Bridges, Cam Johnson, Spencer Dinwiddie ou Dorian Finney-Smith. Cette équipe a d’excellents joueurs de devoir, il ne manque que deux superstars pour aller au bout. Oups.
Plus sérieusement, il y a une vibe qui rappelle la formation construite par Sean Marks avant les arrivées de KD et Kyrie. Avec Bridges qui peut se développer en star potentielle mais aussi Nic Claxton et Cam Thomas. L’ensemble est intéressant et prometteur. Les Nets peuvent encore accrocher les playoffs cette saison et envisager un avenir beaucoup plus serein.
15. New York Knicks (33-27)
Quinzièmes au classement précédent (=)
Les Knicks font leur saison. Ils ne sont vraiment pas ridicules. Tom Thibodeau peut être critiqué sur sa gestion mais n’empêche que sa rotation fonctionne suffisamment pour placer New York au sixième rang à l’Est. Les Knicks ont une chance de jouer les playoffs sans passer par le play-in.
Ça reste un succès. Jalen Brunson apporte déjà tout son leadership en plus de justifier son gros contrat avec d’excellentes performances. Julius Randle s’est repris en main. Tout ne se passe pas à merveille mais New York est presque solide et c’est déjà beaucoup.
Ils vont lutter pour leur spot en playoffs
16. Minnesota Timberwolves (31-30)
Dix-huitièmes au classement précédent (+2)
Les Wolves ont abandonné D’Angelo Russell pour faire venir Mike Conley en espérant que ça les aide à mieux intégrer Rudy Gobert en attaque. Pendant ce temps, le retour de Karl-Anthony Towns se fait toujours attendre. On est loin des ambitions de titre (irréalistes) affichées par Gobert en début de saison. Loin aussi du rêve de peser dans la Conférence Ouest. Mais Minnesota, en alternant le chaud et le froid, réussit à se faire une place dans le top-8 pour l’instant.
17. Portland Trail Blazers (28-30)
Seizièmes au classement précédent (-1)
Une deadline très décevante pour les Trail Blazers et leurs supporters. Portland a perdu deux joueurs confirmés : Josh Hart et Gary Payton II. Pas sûr que Matisse Thybulle s’inscrive réellement dans la durée, malgré sa belle première dans l’Oregon. Bref, tout va encore reposer sur les performances de Damian Lillard.
18. Toronto Raptors (28-31)
Vingt-troisièmes au classement précédent (+5)
Ils ont retrouvé leur classement d’il y a deux mois dans notre Power Ranking. Les Raptors ont décidé de ne pas faire exploser leur effectif à la deadline et ils ont même ajouté Jakob Poeltl, qui a déjà sorti un match de mammouth. L’équipe canadienne reste sur deux victoires de suite et, avec ses qualités, elle devrait arracher les playoffs.
19. Los Angeles Lakers (27-32)
Vingtièmes au classement précédent (+1)
LeBron James considère les 23 derniers matches comme « les plus importants de sa carrière en saison régulière » et ses coéquipiers auront intérêt à aborder cette dernière ligne droite de la même manière. Il faudrait un sacré run pour que les Lakers, treizièmes, accrochent les playoffs. Mais ce n’est pas impossible. L’effectif a été profondément remanié mais il a le mérite d’être plus cohérent. Qui sait ?
20. Washington Wizards (28-30)
Vingt-cinquièmes au classement précédent (+5)
La saison des Wizards ne m’intéresse absolument pas parce que j’aime le basket mais rendons hommage à Kristaps Porzingis, qui connait une forme de renaissance à Washington.
21. Atlanta Hawks (29-30)
Dix-septièmes au classement précédent (-4)
Les Hawks viennent de virer leur coach. Une éventuelle arrivée de Quin Snyder sur le banc pourrait rendre le projet très intéressant parce que, mine de rien, il y a du talent.
22. Oklahoma City Thunder (28-29)
Vingt-deuxième au classement précédent (=)
Les exploits de Shai Gilgeous-Alexander ne suffiront peut-être pas à ramener le Thunder en playoffs mais l’équipe progresse et c’est ce qui compte. Oklahoma City aura la pression pour rejoindre le top-8 en 2024, pas en 2023.
Ils sont en course mais c’est juste
23. Chicago Bulls (26-33)
Vingt-et-unièmes au classement précédent (-2)
L’arrivée de Patrick Beverley peut-elle amener enfin un peu de combativité à l’un des effectifs les plus irréguliers de toute la ligue ? Le play-in est encore à la portée des Bulls mais quelle saison décevante.
24. Utah Jazz (29-31)
Dix-neuvième au classement précédent (-5)
Utah commence doucement à descendre au classement de la Conférence Ouest, comme prévu. Les playoffs s’éloignent.
25. Indiana Pacers (26-34)
Vingt-quatrièmes au classement précédent (-1)
La blessure de Tyrese Haliburton a tué les ambitions des Pacers cette saison et même le retour du meneur ne devrait pas suffire à changer la donne. Mais Indiana a les bases pour un futur très intéressant.
26. Orlando Magic (24-35)
Vingt-sixième au classement précédent (=)
Pour la première fois de la saison, le Magic monte d’une catégorie ! Les Floridiens risquent d’être justes pour le play-in mais ils peuvent vraiment remonter au classement. Leur trio formé par Paolo Banchero, Franz Wagner et Markelle Fultz semble prêt à gagner quelques matches.
VICTOOOOOOR !
27. Charlotte Hornets (17-43)
Vingt-septièmes au classement précédent (=)
C’est quand même un peu moins moche quand LaMelo Ball est là.
28. Detroit Pistons (15-44)
Trentièmes au classement précédent (+2)
Pas sûr que les Pistons atteignent les 20 victoires cette saison.
29. Houston Rockets (13-45)
Vingt-neuvièmes au classement précédent (=)
Vivement la fin de la saison.
30. San Antonio Spurs (14-45)
Vingt-huitièmes au classement précédent (-2)
14 défaites de suite. Just saying.