Pourquoi les Pacers vont vraiment poser des problèmes aux Celtics

Non, les Pacers ne vont pas servir de paillasson aux Boston Celtics en finale de Conférence. On vous explique pourquoi.

Pourquoi les Pacers vont vraiment poser des problèmes aux Celtics

Beaucoup voient les Boston Celtics sur la voie royale pour atteindre les Finales NBA. C'était un peu déjà le cas avant le début des playoffs et ça l'est encore plus depuis que l'on sait que les C's seront opposés aux Indiana Pacers en finale de Conférence. Indiana est en avance sur son tableau de marche, quelques mois seulement après l'arrivée de Pascal Siakam et l'avènement de Tyrese Haliburton comme l'un des meilleurs joueurs de la ligue. Il n'y a aucune pression sur les joueurs de Rick Carlisle, que du bonus à partir de maintenant. Mais pour autant, croire que c'est une promenade de santé qui attend les Celtics est sans doute une erreur. Indiana peut et va poser des problèmes à Boston. Probablement pas assez pour créer une onde de choc et atteindre les Finales NBA, mais suffisamment pour éviter que cette série ne fasse pas transpirer les grands favoris de l'Est.

Une attaque phénoménale

On dit souvent, à juste titre, que le basket de playoffs et celui de saison régulière sont deux sports différents. Fréquemment, des équipes ont du mal à appliquer la recette qui leur a permis d'être performantes une fois la post-saison venue. Ce n'est pas le cas des Indiana Pacers. Attaque la plus prolifique de NBA cette saison (6e moyenne de points all-time), Indiana a poursuivi sur sa lancée avec des arguments qui vont forcément mettre Boston à l'épreuve :

  • Indiana a le meilleur offensive rating des playoffs avec 121.7. Boston a par ailleurs le deuxième (118.9)
  • Indiana est l'équipe qui prend le plus de tirs par match en playoffs (87.8), soit 6.6 de plus en moyenne que les Celtics
  • Indiana est l'équipe la plus adroite des playoffs, à la fois sur l'adresse globale (50.7%) et sur celle à 3 points (38.1%)

Boston a un niveau défensif phénoménal, mais celui-ci va vraiment être challengé dans cette série.

Une invincibilité à domicile

Les Pacers sont la seule équipe encore en lice dans ces playoffs à ne pas avoir perdu le moindre match à la maison. Certes, ils ont à chaque fois affronté des équipes diminuées, mais ça n'enlève rien à la solidité affichée à la maison. Boston a évité les ennuis dans ces playoffs en gagnant beaucoup de matches à l'extérieur, mais il n'est pas certain que ce soit aussi simple ce coup-ci. La Gainbridge Fieldhouse est devenue une place forte et une enceinte à l'atmosphère étourdissante. Il se passe quelque chose à Indianapolis sur le plan du basket, entre l'ascension des Pacers et la hype Caitlin Clark du côté du Fever. Attention à ne pas sous-estimer l'ambiance pour les Celtics.

Un banc long et bon !

Les Pacers, au contraire des Celtics et de la plupart des équipes encore qualifiées en playoffs, jouent à 10. Rick Carlisle a rarement besoin d'user tout ses titulaires jusqu'à la moëlle, puisque le second unit fait mieux que répondre à ses besoins. Avec TJ McConnell en chef de file et les remuants Ben Sheppard, Isaiah Jackson ou Obi Toppin, il y a du jus et du jeu sur le banc d'Indiana. Souvent, Carlisle aime associer quatre membres de son escouade de remplaçants avec Pascal Siakam, pour donner des options et une responsabilité différentes au Camerounais. Si le cinq de départ ne fonctionne pas, pas de stress pour les Pacers, qui ont de quoi rebattre les cartes assez rapidement dans un match.

Des défenseurs plus capables qu'on ne le pense

Il est clair qu'Indiana a l'étiquette d'une équipe offensive. Comment pourrait-il en être autrement avec ce style de jeu et ces résultats impressionnants de l'autre côté du terrain ? Néanmoins, si on pouvait craindre à un moment du projet que ces Pacers ressemblent un peu à une équipe passoire, il suffit de se pencher sur les individualités et sur l'impact défensif collectif pour voir qu'il y a une progression nette sur ce plan-là depuis quelques mois. En dehors de Tyrese Haliburton, qui est encore un défenseur médiocre bien que volontaire, chaque joueur du cinq a de vraies aptitudes pour défendre et défendre bien : Pascak Siakam, Andrew Nembhard, Aaron Nesmith et Myles Turner ont tous, de manière différence, de réelles compétences défensives. Maintenant, reste à mettre tout ça en commun, face à une équipe exceptionnelle d'adresse et de variété en ce qui concerne la chose offensive.

Sans Porzingis, le cercle de Boston est moins protégé

Al Horford est un formidable remplaçant, même à 37 ans, avec sa solidité défensive et sa capacité à scorer lorsque le besoin se fait sentir. Néanmoins, ce qu'a apporté Kristaps Porzingis à cette équipe en termes de protection de cercle ET d'écartement du jeu n'a pas de prix et est en partie responsable de ce boost au niveau du bilan. Le Letton manquera au moins les deux premiers matches de la série et Indiana va tenter d'en profiter. Le secteur intérieur n'est pas nécessairement le plus dominant chez ces Pacers, mais attention là aussi à ne pas le sous-estimer. Myles Turner, en particulier, est capable de sanctionner de près - lorsqu'il est alimenté de façon traditionnelle - ou de loin, lorsqu'il parvient à jouer comme un intérieur stretch. Le match-up Turner-Horford sera par ailleurs déterminant, si c'est bien l'option que choisit Joe Mazzulla pour tenter de limiter l'influence de Myles Turner. Ce dernier tourne à 17.5 points, 6.5 rebonds, un peu plus de 2 passes et un peu moins de 2 contres par match depuis le début des playoffs, le tout à 45% à 3 points. Il est clairement à maturité offensive désormais.

Zéro pression

Si les Pacers gagnent, ce sera un uspet quasi historique et un retour inattendu en Finales NBA, 24 ans après la défaite contre les Lakers en 2000. Si les Pacers perdent, même de manière un peu sèche, il n'y aura pas mort d'homme. Le franchise player Haliburton et la plupart de ses coéquipiers sont encore jeunes et généralement pas encore dans leur prime. Indiana est en avance sur son tableau de marche, a de la marge pour recruter et verra revenir un autre atout la saison prochaine en la personne de Bennedict Mathurin. L'insouciance compense parfois l'inexpérience et le fait que le groupe de Carlisle joue de manière décomplexée le rend encore plus dangereux. En face, a contrario, la pression est gigantesque. Depuis le début de le saison et encore plus depuis la fin de la saison régulière, on est quasiment sur du "championship ou bust" pour Boston.

Une finale Indiana / Minnesota doit faire peur dans les bureaux de la league. Cette league est incroyable pour ça !
Déjà que Bulls, Lakers, Clippers, Heat et autres Warriors sont en vacances depuis longtemps...
Peut-on y voir une conséquence du dernier accord salariale avec un durcissement de la Luxury tax ?
Répondre
Pour moi, on ne peut pas encore constater les effets du dernier accord salarial. Ce sera plus à partir de l'année prochaine, avec les premiers contrats ou prolongations signés avec les 1er et 2nd apron à tenir compte, qu'on verra les répercutions.
Répondre