A l'approche du game 1 des Finales NBA entre les Boston Celtics et les Dallas Mavericks, on se penche sur les raisons qui font que les deux équipes ont toutes les raisons d'espérer être sacrées dans quelques jours. On commence avec les favoris de cette série, les Celtics. Rendez-vous un peu plus tard, pour le volet consacré aux Mavs.
Les analytics sont en leur faveur
Si on adhère à la religion des statistiques avancées, Boston doit être considéré comme favori. Les Celtics sont la première équipe de l'histoire à dominer la saison régulière ET les playoffs sur le sur le plan du net rating (+11.7 pts sur 100 possessions en SR, +10.9 pts en PO). Ce net rating en post-saison place Boston à la 8e place all-time en la matière derrière les Lakers 1956, les Lakers 2001, les Bucks 1971, les Warriors 2017, les Bulls 1991, les Bulls 1996, et les Lakers 1987. Toutes ces équipes encore plus dominantes en termes de net rating ont remporté le titre au final.
Ils ont ce qu'il faut pour gêner Luka et Kyrie
Affronter Luka Doncic et Kyrie Irving, qui forment le meilleur backcourt de la ligue sur ces playoffs, peut être effrayant. Mais si une équipe a bien une chance de proposer du répondant aux deux génies offensifs en défense, c'est bien Boston. Jrue Holiday et Derrick White sortent d'une saison phénoménale sur le plan défensif avec une sélection dans la All-Defense First Team et des aptitudes à même de gêner n'importe quel attaquant. Le duo peut donner l'impression de manquer de taille, mais Holiday et White jouent au-dessus de leur gabarit, avec la capacité à s'adapter à des adversaires plus grands.
Et si Jrue Holiday et Derrick White venaient à échouer, Boston peut alterner en envoyant Jayson Tatum ou Jaylen Brown. La richesse défensive des Celtics, dans laquelle on peut évidemment intégrer Kristaps Porzingis et Al Horford, est impressionnante.
Jayson Tatum est prêt
Les gens ont en tête les Finales NBA 2022, lors desquelles Jayson Tatum est arrivé sur les rotules et n'a pas été à la hauteur de l'évènement. Cela dit, l'étiquette de joueur non performant en playoffs qui lui colle parfois à la peau est totalement injuste. Depuis ses débuts en NBA, Tatum est globalement performant en post-saison, parfois même clutch. Et s'il est arrivé sans jus en 2022 en Finales, c'est parce qu'il avait sans doute tout donné sur les tours précédents, avec de vrais matches référence. Cette année, Jayson Tatum ne tire pas la langue au coup d'envoi de ces Finales. La qualité de l'effectif des Celtics et le niveau de ses partenaires lui ont permis de ne pas avoir à porter toutes les responsabilités de l'attaque et le fait de n'avoir disputé que 14 matches est un atout.
Tatum arrive dans son prime et domine le classement du +/- cumulé sur ces playoffs, avec un +141 pour les Celtics lorsqu'il est sur le terrain. Dallas va devoir plancher sur le moyen de le limiter et espérera le voir continuer de shooter à 29% à 3 pts, ce qui est la lacune principale de son arsenal offensif sur ces playoffs. Boston n'a pas eu besoin de plus.
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Ils sont indécents à 3 points
La NBA n'a jamais été aussi prolifique à 3 points qu'aujourd'hui. La saison 2023-2024 est celle où les équipes ont inscrit le plus de paniers primés en moyenne (12.8) et, dans ce feu d'artifice, ce sont les Celtics qui ont été les plus généreux avec 16.5 paniers à 3 points par match cette saison. Au niveau de l'adresse, Boston a fini à la deuxième place avec 38.8% en la matière. A tout moment, dans chaque match, Joe Mazzulla peut être en mode five out, avec cinq joueurs capables de shooter si l'occasion se présente : Tatum, Brown, Holiday, White, Porzingis, Horford, Hauser, Pritchard... A l'exception de Luke Kornet, tous les membres de la rotation sont aptes. Personne ne peut être vraiment laissé libre, ce qui est quand même un problème.
Leur bilan parle pour eux
Depuis la saison 1974-1975, la première avec quatre manches de playoffs, seules 9 équipes ont cumulé 75 victoires tout en perdant 20 matches ou moins au moment de disputer les Finales NBA. Boston est la 10e, avec un bilan de 76 victoire pour 20 défaites (64-18 en SR, 12-2 en PO). Parmi les 9 équipes concernées, 8 ont été sacrées championnes NBA dans la foulée. La seule à avoir échoué ? Les Golden State Warriors 2016, qui sortaient de la meilleure saison régulière de l'histoire, avant la remontada subie en Finales contre Cleveland.
Je ne vois 2 raisons possibles d'un éventuel échec :
- la blessure d'un des Jay brothers
- un excès de confiance et une gabegie de shoot à 3 points manqués.
Autrement, je ne vois pas. Sans mauvais jeu de mot, tous les indicateurs sont au vert en faveur des Cs.
Aux Mavs de nous faire mentir (comme ils ont pu le faire face à des Wolves décevants).