Au fur et à mesure qu'il est devenu un joueur important de la ligue, puis le meilleur joueur NBA, Giannis Antetokounmpo a logiquement vu son nombre de lancers par match augmenter. A un moment, la pression de devoir en rentrer dans des rencontres à enjeu et des moments forts des rencontres a été un souci. On se souvient qu'il n'y a pas si longtemps, le Greek Freak était déconcentré et moqué par les fans adverses pour le temps qu'il mettait à déclencher son geste. Son adresse était en berne, particulièrement dans le money time. Un souci que Ben Simmons, à un degré encore supérieur puisqu'il s'est carrément mis à fuir toute perspective d'attaquer le cercle de peur de se retrouver sur la ligne, connaît bien.
S'il y a un seul joueur que l'Australien doit observer ou même consulter pour que son retour au jeu se passe bien dans les prochaines semaines, c'est sans doute Giannis Antetokounmpo. Avec pourcentage en nette amélioration cette saison (72.2% contre 68.5% avec presque deux lancers de plus par match), Giannis a opté pour l'approche téméraire et n'a plus peur d'être envoyé dans la surface de réparation. La nuit dernière, lors de la facile victoire des Bucks contre Milwaukee, la star des champions NBA 2021 a rentré ses 14 lancers sans trembler. Une performance tout à fait dans la continuité de ce qu'il propose en la matière depuis le début de l'année 2022, où il a transformé 217 de ses 281 passages sur la ligne, soit plus de 77%.
Giannis Antetokounmpo est fan de Ja Morant et il le fait savoir
Lorsqu'il refoulera les parquets, il est très probable que Ben Simmons soit ciblé ou au moins mis au défi par des adversaires désireux d'exploiter cette faille si elle existe toujours. Avant que ne débute cette triste saga avec les Sixers jusqu'à son départ pour Brooklyn, le All-Star n'avait pas l'air de s'être particulièrement acharné à l'entraînement sur cet exercice du lancer franc. A chaque intersaison, Giannis Antetokounmpo travaille tout ce qui lui semble être encore trop juste ou trop faible dans sa panoplie, pour ne rien laisser à l'opposition. Il n'est toujours pas un bon shooteur à 3 points, mais il ne fuit absolument pas les tirs ouverts et ce facteur change évidemment la manière dont les défenses adverses peuvent tenter de le freiner.
Simmons, qui refusait de prendre le moindre tir qui ne soit pas un dunk ou un lay-up, peut aussi s'inspirer de cette évolution chez Giannis, qui aurait parfaitement pu se contenter d'être un monstre de domination dans la raquette. C'est aussi là que se trouve la différence entre une star et une superstar. Observons de quelle manière Simmons va aborder cette nouvelle phase de sa carrière.