Pour Victor Wembanyama, un match d’ouverture sans éclat

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À DALLAS — Victor Wembanyama a entamé sa deuxième saison NBA ce jeudi avec une défaite face aux Mavericks (120-109), livrant une performance décevante dans une ambiance étonnamment ordinaire.

Pour Victor Wembanyama, un match d’ouverture sans éclat

Ce jeudi, les Spurs et les Mavericks disputaient leur premier match de la saison, et cela s’est ressenti. La rencontre en elle-même, qui ressemblait encore à un match de pré-saison, n’avait pas grand intérêt. Mais c’était le lancement de la deuxième année de Victor Wembanyama en NBA. C’est déjà bien.

Le sophomore a clairement eu du mal à démarrer. Rien de si surprenant pour sa reprise après un été chargé, avec les Jeux Olympiques, ainsi qu’à une alarme incendie étrange dans l’hôtel des Spurs à Dallas qui a perturbé le sommeil de toute l’équipe. «Ils ont dit que c’était le peintre qui l’avait déclenchée. Des peintres à minuit? C’était vraiment bizarre», s’est amusé Popovich, avant la rencontre. Toujours est-il que, pour son grand retour, Wembanyama a déçu.

En difficulté physiquement et très maladroit, il a produit une prestation en deçà des standards de son année rookie (17 points à 5/18 aux tirs, 9 rebonds et 4 pertes de balle). Néanmoins, on retient aussi de bonnes initiatives, une intégration fluide dans le jeu collectif et des écrans plus efficaces que la saison précédente. Ce petit échantillon de 28 minutes n’est cependant pas représentatif, ni dans le positif ni dans le négatif.

«C’était un peu difficile en termes de condition physique au début, comme on pouvait s’y attendre», a admis le Français en conférence de presse. «Aucun d’entre nous n’a vraiment joué un match complet depuis le milieu de l’été pour moi, et depuis six mois pour certains. Mais c’est une difficulté que tous les joueurs de la NBA traversent. Ce n’est pas une excuse.»

Peut-être parce que le match était à l’extérieur, la «Wembamania» semble s’être légèrement estompée. La salle était certes remplie, mais — contrairement à l’année dernière où le phénomène fascinait les foules à chaque apparition — le public n’était venu voir que les Mavericks, finalistes NBA en titre. L’ambiance n’avait rien de remarquable. Le nombre de médias a également diminué par rapport au match d’ouverture de la saison précédente. Seul indice du prestige de la rencontre : la présence d’Adam Silver, le patron de la ligue, qui s’est faufilé dans les coulisses pour saluer joueurs et entraîneurs.

«J’ai vraiment hâte de rentrer jouer à San Antonio. C’est ça qui va être vraiment spécial, je pense», a estimé Wembanyama, ravi malgré tout d’entamer sa nouvelle saison dans la ligue. «Mais c’est sûr qu’encore aujourd’hui, je me dis qu’on a énormément de chance d’être ici. On vit tous notre rêve. On est tous heureux.»

Alors, peut-être que la folie repartira samedi, lors du premier match à domicile contre les Rockets.

Victor Wembanyama : «Personne n’est inquiet»

Victor Wembanyama n’était pas la seule star à manquer de rythme sur le terrain. Luka Doncic a également peiné à retrouver ses marques, avec une adresse en panne (9/25 aux tirs à la fin due la rencontre). La différence? Lui et les Mavericks en avaient encore sous la pédale. Si le match semblait déséquilibré sur le papier, cela s’est confirmé sur le parquet pendant la seconde période.

Alors que San Antonio avait terminé la première mi-temps en tête (47-49), porté par Harrison Barnes (14 points à 6/8 à la pause) et Julian Champagnie (12 points à 5/8), l’équipe s’est effondrée en seconde période. Les Mavericks ont accéléré dès le retour des vestiaires, leur infligeant un run de 22-6 dans les cinq premières minutes du troisième quart-temps. Un rappel de la différence de statut entre les deux collectifs, malgré le faible écart à la fin de la rencontre (120-109 en faveur de Dallas).

«Pendant 80 % du match, nous étions là où nous voulions être. Je pense que nous avons maintenu la bonne énergie tout au long du match. Mais il y a eu cette période où ils nous ont tués. C’était à 100 % de notre faute. C’est nous qui leur avons donné la cartouche», a expliqué Wembanyama.

Malgré de bonnes rotations défensives, les Spurs n’ont pas été à la hauteur. L’attaque était bien structurée, mais l’exécution a fait défaut. Et en dépit de leurs efforts défensifs, ils ont été dominés au rebond, laissant les Mavericks marquer 24 points sur seconde chance — un facteur décisif dans l’issue de la rencontre.

«Dans l’ensemble, en dehors de ces 20 % du match, je pense qu’on était là où on voulait être collectivement», a nuancé le sophomore. «C’est prometteur. Sachant qu’on va encore récupérer Devin (Vassell), personne n’est inquiet.»

Victor Wembanyama dément avoir pris 11 kilos en un an

Je suis surpris par l'analyse de quasi "match de presaison". J'ai trouvé que c'etait etonnamment physique et intense pour un match de SR, surtout le premier. L'adresse par contre c'est une autre histoire.

Ce que j'ai trouvé plutôt inquietant pour les Spurs, c'est à quel point Pop a rapidement jeté l'éponge et envoyé les cireurs de banc. Certes a -18 a l'exterieur 6min de la fin t'es mal embarqué, mais s'avouer vaincu aussi vite, c'est pas bon signe quant aux ambitions de la franchise.
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Je disais vraiment ça dans le sens où ils ne sont pas encore en rythme, je suis d'accord pour l'intensité physique.
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