Les playoffs, un apprentissage
[superquote pos="d"]"On reviendra plus fort" Lillard et Batum.[/superquote]« On reviendra. On a joué contre une bonne équipe. Une équipe taillée pour le titre. On a appris quelque chose de différent à chaque match joué contre eux : leur manière de faire face à l’adversité, leur maîtrise. On reviendra plus fort », promet déjà Nicolas Batum.Prendre une leçon ne fait parfois pas de mal. Pendant la saison régulière, les Blazers ont pris le dessus sur les Spurs à deux reprises, laissant planer l’idée que la formation de Terry Stotts serait en mesure de battre les Texans lors d’une confrontation en playoffs. Mais la réalité du mois de mai est tout autre. En playoffs, les erreurs se paient cash. Chaque possession compte. L’intensité et le niveau de concentration demandé sont plus élevés. A ce stade de l’année, Damian Lillard et ses coéquipiers n’ont pas pu faire le poids face à l’expérience et le vécu collectif de San Antonio. Mais ils ont encore le temps d’apprendre.
« Ils ont une très bonne équipe, il faut leur donner du crédit. C’était une expérience enrichissante. On va apprendre et on va revenir plus fort, je vous le promets », assure le meneur All-Star, moins en vue que face aux Houston Rockets.Les Blazers sont encore un peu tendres (à ne pas confondre avec « soft »). Ils ont fait preuve d’une vraie force de caractère face aux Houston Rockets mais leurs lacunes ont été encore plus exposées face aux Spurs. Mais la franchise dispose d’une certaine marge de manœuvre.
L’avenir leur appartient
LaMarcus Aldridge joue actuellement le meilleur basket de sa carrière (« his prime », en VO) et il n’a pas encore atteint la trentaine (29 en juillet prochain). Damian Lillard disputait seulement sa deuxième saison NBA et il est déjà un All-Star considéré comme l’un des joueurs les plus prometteurs de la ligue à son poste. « Dame » a du sang glacé dans les veines et il a encore une marge de progression, notamment en défense. Lillard ne rechigne pas aux tâches défensives mais il n’a pas la vitesse latérale et le physique pour contenir au mieux les pick&roll. Il l’a lui-même reconnu avoir souffert face à la stratégie offensive la plus ancienne et la plus classique. La star montante va apprendre à encaisser les coups. Vu son tempérament, on ne se fait pas de soucis pour lui. Nicolas Batum s’est montré à son avantage durant les playoffs (15,2 pts, 7,6 rbds et 4,8 pds). Il doit avant tout franchir un cap… mentalement, afin d’être agressif en permanence et de façon plus constante. Un peu à l’image du Game 4, lorsque « Batman » a motivé ses coéquipiers pour ne pas concéder une quatrième défaite à la suite. Il a aussi été brillant face à Houston. Les trois stars des Blazers ont déjà discuté sur leurs projets à longs termes et leur désir de porter Portland encore plus haut. La franchise devra encore améliorer le banc, pas assez utilisé par Terry Stotts. A la décharge du coach, les Blazers n’ont pas de véritable joker offensif comme les Spurs ou les Clippers. La défense est également en chantier. Nicolas Batum et Wesley Matthews sont de bons défenseurs extérieurs et Thomas Robinson apporte beaucoup d’énergie en sortie de banc mais la raquette de Portland est encore trop perméable. L’équipe a donc des lacunes à travailler. Elle a les cartes en main. Mais la marche est encore grande entre une demi-finale de Conférence et un titre NBA. Les Blazers en ont-ils vraiment le potentiel ? On serait tenté de les sous-estimer, et de les envisager dans un rôle de poil à gratter plutôt que dans celui d’un vrai favori pour le titre. Mais Nic’, Dame et leurs coéquipiers ont appris à déjouer les pronostics.« On reviendra plus fort, vous verrez », répète Damian Lillard.C’est tout ce qu’on leur souhaite. Ce n’était qu’un au-revoir.