Le titre de "Coach de l’Année" de Pop n'annonce rien de bon pour les Spurs...
Avec l'excelllente saison des Spurs (50 victoires pour 16 défaites et une première place à l'Ouest), les distinctions individuelles devraient tomber aussi régulièrement que les tear-drops de TP.
La litanie des prix NBA a commencé hier avec la nomination de Gregg Popovich au titre de "Coach de l'Année", seulement pour la deuxième fois en 15 ans de carrière sur le banc de la franchise texane. La densité de l'effectif des Spurs devrait empêcher un quelconque Spur de gagner le trophée de "Meilleur 6ème Homme" (promis à James Harden) et leur changement complet de mentalité vers la 2ème meilleure attaque de NBA a scellé leurs sorts dans la catégorie "Défenseur de l'Année" (décerné à Tyson Chandler).
En fait, on attend avec impatience la nomination de Parker dans la 1st Team All-NBA (où ses principaux concurrents seront surement Chris Paul et Bryant) mais aussi sa place dans le vote MVP, où il ne devrait pas être très loin du podium (et où le titre devrait échoir à Lebron)
Néanmoins, la victoire de Popovich hier ressemble à "un bien pour un mal" (si l'on peut retourner l'expression consacrée). En effet, dans l'histoire de la Ligue, seuls 5 coaches ont réussi le doublé "Coach de l'Année" et "Champion NBA", le dernier étant...Gregg Popovich en 2002-2003.
Ainsi, avant lui, seuls Phil Jackson (avec les Bulls en 1996), Bill Sharman (avec les Lakers en 1972), Red Holzman (avec les Knicks en 1970) et Red Auerbach (avec, bien sûr, les Celtics en 1965) ont réalisé ce doublé.
Il faudra d'ailleurs noter que la liste des "Coach of the Year" est un peu l'OVNI de l'histoire NBA. Si l'on veut bien que Michael Jordan n'ait pas remporté tous les titres de MVP entre 1988 et 1998 (en y excluant 1994et 1995), bien qu'il fut clairement à l’époque le meilleur joueur, le fait que Jackson et Auerbach n'apparaisse qu'une seule fois chacun dans cette liste fait aussi tâche que la liste des vainqueurs des Oscars avant 2007, lorsque Scorcese n'y figurait pas encore.
Bref, connaissant l'irascible volonté de gagner de Pop', on ne doute pas un seul instant qu'il aurait préféré ne garder son nom qu'une seule fois sur la liste et se réserver les meilleures chances statistiques de pouvoir soulever un 5ème trophée Larry O'Brien en juin prochain, accomplissement surement plus abouti pour lui que de dépasser le Zen Master et Auerbach au palmarès des "Coach de l'Année".