« Je suis le joueur préféré de ton joueur préféré. »
Quand Michael Beasley balance ce genre de punchline, on sait que l’interview qui s’en suit risque d’être exceptionnelle. Cela n’a pas manqué. La nouvelle recrue des New York Knicks est revenu de vacances en pleine forme. En pleine forme physique tout d’abord. Parfois raillé pour son hygiène de vie très suspecte, l’ailier s’est repris depuis un certain temps, notamment en terme d’alimentation.« Plus de sucre, je mange deux burgers ou deux steaks par mois, un sandwich au poulet par semaine. Je suis vraiment à un pas de devenir vegan donc merci de le remarquer », raconte-t-il. « J’ai plus d’énergie, mon corps n’a plus de graisse donc je me sens très bien. »
Très affuté, Beasley compte donc se relancer à Big Apple. Pour cela, il mise d’ailleurs sur son association avec Carmelo Anthony. Amis de longue date (13 ans), ils viennent du même coin. Melo reste pourtant sur le départ. Enfin, pas si on se fie à la recrue new-yorkaise.« Je ne pense pas du tout à ça, à ce qui se passe, je ne regarde pas la télé. Je ne m’intéresse à aucune histoire hormis la mienne », confie-t-il. « Je viens aux Knicks et j’ai hâte de jouer avec Carmelo. Tout le reste, c’est entre lui, l’organisation et les coaches. Mais j’ai vraiment hâte de passer une superbe année avec Melo et enfin être en playoffs. »
Le mot est lâché. Malgré les saisons catastrophiques que vient de vivre New York, l’enthousiasme et l’ambition de Michael Beasley restent intactes. Il voit grand pour sa nouvelle franchise.« Si Tim Hardaway Jr, Carmelo Anthony, Kristaps Porzingis et moi-même sommes dans l’effectif, il y a quatre gars capables de mettre 25 points par match. Après, vous ajoutez Lance Thomas, Kyle O’Quinn, Joakim Noah. N’oublions pas que c’est un All-Star », rappelle-t-il. « Est-ce que je nous vois meilleurs qu’une équipe à 30 victoires comme prédit par Vegas ? Écoutez, je ne vais même pas à Vegas donc oui. Je pense que nous sommes en bonne position pour ne pas seulement faire les playoffs mais être 5e ou 6e si nous le faisons bien. »
Dans tous les cas, même si cet objectif semble très ambitieux au vu de l’effectif des Knicks, ce n’est pas un problème pour Beasley. Il a encore tout le temps pour arriver à ses fins.« Je suis encore jeune, j’ai 28 et je veux jouer jusqu’à au moins 43 ans. Donc tu peux faire le calcul. Ma carrière est unique je pense », déclare-t-il. « J’ai encore une chance d’être le meilleur en NBA. Je suis le joueur préféré de ton joueur préféré. Et ce n’est pas assez pour moi qu’il soit au courant. Je veux que le monde le sache. »
Michael Beasley est très difficile à cerner. Mais il a au moins le mérite d’être divertissant.