Tyrese Maxey (Philadelphia Sixers)
Dès son arrivée aux Sixers, Daryl Morey s’est mis en tête de trouver d’autres stars à associer à Joel Embiid. Le GM est réputé pour son goût pour les statistiques analytiques. Mais sa vraie cam, ce sont plutôt les supers talents. Il sait que ces individualités plus brillantes que les autres constituent les socles des équipes qui vont au bout. Et il sait que deux valent mieux qu’une.
Il sait surtout mieux que quiconque que trois est supérieur à deux, et pas seulement quand il s’agit de tirer. Morey pensait avoir touché le jackpot en recrutant son poulain James Harden en février dernier. L’arrière All-Star qui manquait à Philly pour former un « one-two punch » avec Embiid. La vérité, c’est que ce joueur, il l’avait déjà.
Tyrese Maxey, et si c’était lui, la deuxième star des Sixers ?
Tyrese Maxey est une fking star en puissance. Un scoreur de premier plan, qui profite justement de la présence de ses deux « MVP » pour percer plus librement les défenses adverses. Notamment en bénéficiant des qualités de playmaker du barbu. Embiid est le point de fixation qui provoque les prises-à-deux, voire à trois. Harden est le joueur que les défenseurs ne voudront pas laisser seul derrière l’arc.
En rebasculant vite la gonfle, l’ancien joueur des Rockets trouve souvent Maxey. 9 des 30 paniers inscrits par le jeune homme depuis le début des playoffs ont pour origine une passe décisive d’Harden. Trois fois plus que n’importe quel autre joueur. Avec de l’espace, l’arrière de 21 ans fait des dégâts avec son mix de puissance (91 kilos) et de vitesse. Son premier pas est explosif mais il fait aussi preuve d’agilité pour finir près du cercle ou en flotteur.
Son adresse à trois-points (47% pour l’instant) est le point qui le fait basculer dans une autre dimension, entraînant ainsi les Sixers avec lui. Il score avec l’efficacité d’un grand : 30 paniers en 50 tentatives. Légèrement plus de la moitié de ses tirs ont été créés de lui-même, comme une star.
Ses 38 points dans le Game 1 ont mis la franchise de Pennsylvanie sur les bons rails. Il s’affirme même comme la deuxième option offensive de l’équipe avec 26,7 points à 60% de réussite. C’est une assurance en cas de défaillance de James Harden. Et une épine supplémentaire dans le pied des adversaires des Sixers. Un « Big Three » à Philadelphia, ça peut changer la donne à l’Est.
Jordan Poole (Golden State Warriors)
C’est quand même une honte que Jordan Poole ne figure même pas parmi les trois finalistes pour le trophée de MIP. Son évolution depuis son arrivée en NBA en 2019 est INCROYABLE. Il était un temps le plus mauvais rookie de sa promotion. Même des Warriors en transition totale ne pouvaient pas le faire jouer tellement il semblait perdu sur le terrain. Direction la G-League.
Du coup, il s’est mis à bosser sur tous les aspects de son jeu. Le travail paie. Et les résultats sont vraiment visibles. Il n’est pas seulement un sixième homme de luxe ou un shooteur de plus à Golden State : c’est une star. Il dispose du potentiel pour être l’une des premières options offensives d’une équipe de tout premier plan.
Son handle, sa vitesse d’exécution, sa vision du jeu en font un guard complet en attaque. Surtout que son adresse à trois-points est en nette progression. Il peut tirer aussi bien en sortie de dribbles qu’en catch-and-shoot. Il doit confirmer ses progrès derrière l’arc mais, pour l’instant, ça tient. Et ça débloque encore un palier pour les Warriors. Défendre sur Stephen Curry est un casse-tête. Ajoutez-y Klay Thompson, et c’est quasiment mission impossible. Mais avec Jordan Poole à leurs côtés ? Pfiouuu. Trois « Splash Brothers. »
Ce trio a détruit statistiquement tous ses adversaires cette saison. Notamment au moment d’être associé avec Draymond Green et Andrew Wiggins. Le nouveau cinq de la mort de Steve Kerr. Parce qu’avec un Poole à même d’être un playmaker d’élite, au moins pour lui et un peu pour les autres (4,7 passes par match en PO), Curry peut désormais évoluer sans le ballon… et en sortie de banc !
La défense ne peut pas se concentrer sur autant de dangers à la fois. Jordan Poole ne tiendra sans doute pas ses 28,7 points à 66% (59% derrière l’arc) et il reprendra peut-être même sa place parmi les remplaçants. Mais il va finir les matches. Sa montée en puissance fait des Warriors une équipe vraiment très, très, très bien placée pour aller au bout.
Jalen Brunson (Dallas Mavericks)
La petite surprise du chef. Jalen Brunson est fort depuis des années, que ce soit à la fac ou ensuite à son arrivée à Dallas en 2018. Il a passé un cap lors de sa quatrième saison en NBA et il frappe même encore plus fort depuis le début des playoffs. Il s’affirme tout simplement comme la pièce maîtresse des Mavericks en l’absence de Luka Doncic. Le bourreau du Jazz.
Sorte de mini-réplique de Fred VanVleet, Brunson est sans doute plus qu’un sixième homme. C’est un vrai joker offensif autour duquel Jason Kidd peut construire son attaque. Virevoltant balle en main, il met à mal les défenseurs – vraiment catastrophiques, c’est vrai – de Salt Lake City.
Quand Doncic n’est pas là, Jalen Brunson fait danser le Jazz…
42 points dans le Game 2. 30 la nuit dernière. 32 de moyenne à 50% et 41% à trois-points après 3 matches. Et voilà que Dallas mène 2-1 tout en jouant sans sa superstar. Non seulement l’avènement de Brunson peut permettre aux Texans de passer. Mais en plus, il leur donne ENFIN une option crédible à associer à Doncic. Parce que le Slovène va évidemment revenir. Et cette diversité de playmakers peut mettre à mal plus d’une défense. Les Mavericks ne sont vraiment pas à prendre à la légère.