Les Toronto Raptors vont sortir les Philadelphia Sixers
Le potentiel d’upset est élevé. Parce que les Toronto Raptors ont les atouts pour poser de vrais problèmes à une équipe certes talentueuse mais parfois fragile psychologiquement et dépendante des performances de Joel Embiid. Ils l’ont d’ailleurs emporté lors de deux des trois matches contre les Philadelphia Sixers.
Après la logique de la saison régulière est évidemment différente de celle des playoffs NBA. Mais les Canadiens vont sans doute appliquer des méthodes similaires : entourer constamment Joel Embiid pour le forcer à lâcher la gonfle tout en lui rendant la vie difficile. Ce sont donc les autres joueurs de Philly qui auront la responsabilité de « tuer » leurs adversaires.
La pression est notamment sur James Harden. Ses performances en playoffs ont rarement été à la hauteur de ses prestations pendant les mois précédents. Mais ça reste une superstar et certainement l’un des meilleurs attaquants de l’Histoire. Sauf que les Raptors ont de nombreux défenseurs polyvalents – OG Anunoby, Scottie Barnes et même Pascal Siakam – pour le gêner tout au long de la série.
James Harden explique pourquoi Toronto est un adversaire difficile pour Philly
« Ils sautent partout. Ils jouent vraiment dur, ils ont plein de gars grands, athlétiques et bons défenseurs. En plus, ils se soutiennent les uns les autres. Ils savent se servir de leur taille. Ils courent tout le temps », notait l’arrière All-Star.
Toronto, à l’inverse, ne se repose pas sur des talents d’élite mais sur plusieurs individualités brillantes et un collectif bien rôdé. Le danger vient de partout, ce qui rend cette équipe particulièrement imprévisible. Ils sont cinq à avoir bouclé la saison avec au moins 15 points par match. Une habitude dans l’Ontario mais un fait rare dans l’Histoire de la ligue.
L’absence de Matisse Thybulle pour les matches disputés au Canada – il n’est que partiellement vacciné et ne peut donc pas rentrer sur le territoire – est préjudiciable mais elle aurait été bien plus déterminante sur une série contre Boston ou Brooklyn. Les Sixers sont censés s’en sortir sans lui.
Censés. Parce que oui, les enjeux sont énormes pour Philadelphia. Nettement moins pour Toronto, qui n’a rien à perdre et va jouer devant un public entièrement acquis à sa cause. Les fans de Pennsylvanie seront beaucoup moins cléments avec leurs joueurs s’ils déçoivent. Alors, oui, les Raptors ne battront peut-être pas les Sixers, parce que le talent peut faire pencher la balance en faveur d’Embiid et compagnie, mais attendez vous à une série vraiment engagée.
Les Golden State Warriors vont sortir vainqueurs à l’Ouest en gagnant en 6 ou 7 à chaque fois
Tous les signaux sont au vert pour les Phoenix Suns. Alors c’est le moment de miser sur les Golden State Warriors. Mais pas de n’importe quelle manière. Il est temps de miser sur eux en les imaginant gagner toutes leurs séries en 6 ou 7 manches. Ou comment être les plus forts sans maîtriser complètement leur sujet.
Stephen Curry est encore incertain pour le Game 1 du premier round contre les Denver Nuggets. Ça peut donner un autre élan au début de la série, et éventuellement mettre un peu de suspense. Mais au bout du compte, les absences de Jamal Murray et Michael Porter Jr seront probablement trop difficiles à surmonter pour Nikola Jokic et sa bande.
Pour la suite, les joueurs de Steve Kerr semblent armés pour aller au bout. Klay Thompson retrouve de plus en plus de sensations. Il a même marqué 30 points ou plus lors de 3 des 5 derniers matches de la saison. Curry va devoir reprendre du rythme mais… Steph gonna Steph. Il va maltraiter des défenses, attirer l’attention de trois défenseurs, créer des espaces, mettre ses coéquipiers en confiance et balancer des bombes lointaines chaque soir.
La présence de Draymond Green change tout en défense. Avec lui, GS faisait course en tête, devant Phoenix, en début de saison. Jordan Poole est un potentiel MIP. Un vrai atout supplémentaire, même s’il va devoir confirmer ses belles performances en playoffs. Andrew Wiggins, Gary Payton II, Nemanja Bjelica, Kevon Looney, Jonathan Kuminga… cet effectif est chargé ! S’il y a bien une équipe qui peut sortir les Suns, c’est elle.
Les Minnesota Timberwolves vont perdre mais ils vont pousser les Memphis Grizzlies jusqu’au Game 7
C’est ironique parce que les Memphis Grizzlies ont l’étiquette de tête de série mais le « star power » est plutôt en faveur des Minnesota Timberwolves. La franchise du Tennessee est certainement une meilleure équipe – et sur de nombreux aspects en plus – mais elle s’appuie essentiellement sur une seule star, Ja Morant, alors que leurs adversaires peuvent compter sur Karl-Anthony Towns, Anthony Edwards et D’Angelo Russell.
Ça ne fait pas tout, bien sûr, mais les individualités sont paradoxalement encore plus importantes lors des playoffs NBA. Il ne faut pas s’attendre à une promenade de santé pour Memphis. La série promet d’être dure, bagarreuse (le plus gros potentiel d’embrouilles du premier tour), disputée, physique, intense. Et serrée donc.
Ben Simmons va marquer un panier à trois-points
Sans doute le pari le plus improbable du lot. Parce que déjà il faudrait que Ben Simmons revienne. L’Australien n’a pas joué depuis sa faillite au second tour des playoffs la saison dernière. Revenir à un niveau de compétition aussi élevé, alors qu’il est rouillé et que tous les regards seront braqués sur lui, paraît très hypothétique. Pourtant, Shams Charania assure que le jeune homme envisagerait de rejouer à partir du Game 4 ou 5 de la série contre les Boston Celtics.
Son retour ferait sans doute du bien aux Brooklyn Nets. Il apporterait du liant à une équipe déséquilibrée qui se repose essentiellement sur les performances époustouflantes de ses superstars. Derrière, même si l’effectif est solide, le jeu est finalement assez pauvre. Sa défense et son playmaking pourraient changer la donne.
Mais vu que ça fait un an qu’il ne joue pas, Simmons a tout de même eu le temps de bosser sur son tir, non ? Imaginez seulement la réaction dingue de la foule – n’importe quelle foule – s’il débarque et plante un bon petit panier primé des familles.
Kevin Durant et Jayson Tatum vont planter 50 points dans le même match
Le duel entre Kevin Durant et Jayson Tatum va rythmer le premier tour et ce sera l’une des clés de la série entre les Brooklyn Nets et les Boston Celtics. JT peut-il se mettre au niveau de KD ? Individuellement, sur certains matches, c’est possible. Les deux vont cartonner. Nous, on les voit bien claquer un Game 5 de folie où chacun y va de ses 50 pions. Un peu comme le duel entre Allen Iverson et Vince Carter en 2001.