10. Gabe Vincent (Miami Heat)
Le Heat lui a demandé de passer d’arrière à meneur de jeu, peut-être l’adaptation la plus difficile à réaliser en NBA. Gabe Vincent ne sera jamais un grand passeur ou un vrai gestionnaire, et ça reste un combo guard. Mais il a montré durant ces playoffs qu’il pouvait être le poste un titulaire d’une équipe qui va très, très loin. Ses prises de décision ont été très bonnes et son adresse à trois-points a été l’un des facteurs de Miami pendant toute la campagne. Erik Spoelstra a raison : il faut arrêter de traiter Vincent à travers le prisme du joueur non drafté. C’est un élément solide de la rotation de la franchise floridienne.
9. Aaron Gordon (Denver Nuggets)
Un autre joueur de devoir des Nuggets. Pas n’importe lequel. Le « Mr plus ! » Aaron Gordon s’est trouvé à Denver. Et la franchise a mis la main sur la pièce qui lui manquait pour s’affirmer et rouler jusqu’au titre. L’intérieur a été magistral, que ce soit dans son costume de défenseur, de rebondeur, de passeur par moment, de scoreur quand il le fallait… Sa taille et sa capacité à punir dès que le Heat envoyait un joueur plus petit sur lui ont eu une part importante dans la victoire finale des Nuggets.
Aaron Gordon, la magnifique copie du Monsieur Plus des Nuggets
Gordon entre seulement dans son prime et il a trouvé la meilleure version de lui-même. Ses coéquipiers sont eux aussi assez jeune. Parler de dynastie serait un peu osé mais l’équipe du Colorado a des raisons de penser qu’elle peut se maintenir un moment au très haut niveau.
8. De’Aaron Fox (Sacramento Kings)
Il a mis du temps mais De’Aaron Fox s’est bel et bien développé en joueur capable de porter une équipe. Ça n’a pas toujours été évident. Le meneur a longtemps eu des airs de star qui aligne les statistiques mais sans jamais faire passer un cap au collectif. Finalement, le voilà arrivé à maturité à 25 ans. Et il semble bien parti pour continuer à monter en puissance. Les Kings ont tenu tête aux Warriors et Fox a joué yeux-dans-les-yeux avec n’importe quel mec présent sur le terrain durant cette série, même Stephen Curry.
7. Stephen Curry (Golden State Warriors)
En parlant de lui… Encore une campagne assez époustouflante de la part de Stephen Curry. Le seul hic, c’est que ses principaux lieutenants n’ont pas su suivre son rythme. Klay Thompson est beaucoup trop irrégulier et Andrew Wiggins est revenu tardivement à la compétition. Curry a été obligé de s’employer beaucoup tout seul, comme lors du Game 7 de la série contre les Kings, bouclé avec 50 points pour qualifier les siens.
Ses statistiques sont assez impressionnantes au vu du volume de tirs et de leur niveau de difficulté : 30 points à 46% et 36% derrière l’arc en plus de ses 5 rebonds et 6 passes décisives. Ce Curry est très clairement l’un des 5 (ou l’un des 3) meilleurs basketteurs de la planète. Il faut que le nouveau GM des Warriors puisse l’entourer du mieux possible.
6. Austin Reaves (Los Angeles Lakers)
En voilà un qui a fait très forte impression. Au point de monter en grade. Peut-être même pas assez, dans le sens où les Lakers auraient dû l’utiliser encore plus en attaque. Austin Reaves, qui termine avec plus de 16 points de moyenne, est la meilleure option de l’équipe sur pick-and-roll. D’une équipe qui compte LeBron James, rappelons-le. Il est juste plus tranchant, plus vif.
Ce n’est pas juste un mec qui joue dur. Il dispose d’un vrai potentiel de star et c’est ce qu’il a montré sur ces playoffs. Il fait des différences balle en main dans les moments chauds, il provoque des fautes, il créé du jeu, il met des tirs… le package complet. Ce n’est pas un franchise player en puissance mais il va toucher le max cet été, à Los Angeles ou ailleurs, et il peut espérer devenir un jour la troisième option d’un candidat au titre. Quelque pat, il l’était déjà plus ou moins.