Nous y sommes. Enfin presque. Les playoffs vont (enfin) débuter samedi prochain. Mais d’abord, place au play-in. Pour la quatrième année d’affilée, les sièges 7 et 8 de chaque Conférence seront attribués selon les résultats des matches à élimination directe qui débutent cette nuit avec les chocs entre le septième et le huitième à l’Ouest et à l’Est, suivis dès demain des matches entre le neuvième et le dixième. Les gagnants des rencontres de ce soir seront directement qualifiés pour les playoffs tandis que les perdants auront une deuxième chance en affrontant les vainqueurs du mercredi soir.
Lakers et Heat en favoris : Les affiches complètes du play-in !
Le concept marche bien et il donne un peu plus de peps et d’intérêt à la saison régulière. Mais les équipes qualifiées pour le play-in ont souvent pour vocation de sauver leur saison (Los Angeles Lakers par exemple) ou de découvrir les playoffs pour y engranger un peu d’expérience en attendant des jours plus glorieux (Memphis Grizzlies deux ans en arrière, Oklahoma City Thunder cette saison). Elles ne prétendent pas à beaucoup plus. Habituellement.
Des 9 franchises qualifiées pour les playoffs via le play-in depuis son instauration en 2020, absolument… aucune n’a passé un tour. Le résultat est toujours le même : une sortie de route au premier tour, le plus souvent en cinq manches, avec un petit match gagné pour l’honneur. Des fois deux. Jamais plus. Est-ce que l’une des huit formations en lisse cette saison pourra enfin se démarquer ?
Nous avons essayé d’en retenir 3 susceptibles d’éventuellement jouer les trouble-fêtes au sein de leur Conférence.
3. New Orleans Pelicans
Ils se sont fait souffler leur huitième place sur le fil par les Minnesota Timberwolves lors de l’ultime rencontre de la saison. De ce fait, les Pelicans vont avoir deux matches de suite à gagner pour aller en playoffs. C’est dans les cordes des joueurs de Willie Green, qui ont fini sur 9 victoires au cours de leurs 12 dernières sorties. Un réveil tardif sous l’impulsion de la montée en puissance de Brandon Ingram.
Mais s’ils venaient à aller en playoffs, ce serait donc pour y défier les Denver Nuggets dès le premier round. Ça ressemble déjà à une mission très compliquée. Néanmoins, les New Orleans Pelicans ont prouvé l’an dernier contre les Phoenix Suns qu’ils ne baissent pas les yeux, même devant une tête de série numéro un. Ils arriveraient donc cette saison avec un an d’expérience en plus, du vécu commun avec CJ McCollum et un effectif encore mieux armé.
Surtout que les Pelicans n’ont pas démérité contre les Nuggets cette saison. Les deux équipes ont remporté deux matches chacun, dont une victoire de Denver sur un game winner de Nikola Jokic et une de New Orleans justement en l’absence du double-MVP. Avec leur défense de fer – la sixième en NBA – Ingram et ses partenaires ont les atouts pour gêner la franchise du Colorado. Mais à condition de rendre la série la plus « sale » possible, en cassant le rythme, en frustrant leurs adversaires et en ralentissant le tempo.
Ça, c’est pour gêner les Nuggets. Pour leur arracher deux manches. Mais pour les battre… il faudrait pour ça que Zion Williamson puisse revenir et qu’il évolue en plus à son meilleur niveau. Une énorme incertitude. En effet, l’intérieur All-Star doit déjà reprendre l’entraînement collectif avant de revenir à la compétition et il ne jouera pas le play-in. Rien ne garanti qu’il puisse revenir en cours de série si NO se qualifie. En plus de son absence, celle de José Alvarado devrait aussi beaucoup peser.
Les Pelicans iront au moins au play-in, mais pas Zion Williamson
Probabilité d’un exploit : 10%
2. Miami Heat
Premier l’an passé, septième cette saison… la formation d’Erik Spoelstra a pris un coup de vieux soudain. Kyle Lowry est une carcasse, Jimmy Butler a manqué presque 20 matches pour des pépins physiques et la recrue censée redonner du peps à tout ça n’est autre que Kevin Love, 34 ans et un corps bien usé. Mais malgré ça, difficile d’enterrer le Miami Heat dans des matches à enjeu.
Déjà parce que Butler enfile son costume de guerrier et devient un joueur bien différent. Il n’est pas assez régulier pour être l’un des 10 meilleurs basketteurs de la planète mais il se rapproche certainement de cette catégorie entre avril et juin. L’arrière All-Star tourne d’ailleurs à 30, 27 et 25 points de moyenne sur les trois séries de playoffs disputées l’an dernier. C’est aussi intéressant de constater que sa production et son efficacité ont baissé tour après tour, ce qui témoigne à la fois de ses propres limites, de sa fatigue accumulée mais aussi du manque de soutien offensif qui pénalise parfois son équipe.
Bam Adebayo sera l’élément moteur de n’importe quel upset potentiel. Le pivot All-Star a réalisé sa meilleure saison en attaque et il va devoir être un danger constant près du cercle et à mi-distance pour offrir de la diversité au jeu du Heat. Pour le reste, les Floridiens vont évidemment jouer dur et défendre fort comme ils ont l’habitude de le faire. Sortir les Boston Celtics paraît tout de même très, très compliqué. Les Milwaukee Bucks n’en parlons même pas.
Probabilité d’un exploit : 15%
1. Los Angeles Lakers
Ils ne sont même pas encore en playoffs que LeBron James ne cesse de rappeler que ses ambitions dépassent évidemment le simple fait d’accrocher la post-saison. Il n’hésite pas à évoquer ses aspirations et son envie de courir après une cinquième bague. Logique, il est l’un des deux meilleurs joueurs de tous les temps et c’est encore une référence dans cette ligue à 38 ans. En revanche, est-ce vraiment un objectif réaliste ?
Malgré leur bilan digne d’une équipe qui fait figuration au premier tour (43-39), les Los Angeles Lakers ont effectivement les ingrédients d’un candidat aux finales de Conférence avec deux superstars, quelques défenseurs polyvalents, des joueurs de devoir, des shooteurs, des playmakers, de la jeunesse, de l’expérience, etc. Un roster complètement bouleversé autour de la deadline avec les arrivées de D’Angelo Russell, Jarred Vanderbilt, Malik Beasley ou encore Rui Hachimura. L’évolution d’Austin Reaves donne aussi une autre dimension à cette équipe.
Le système des Lakers qui peut faire des ravages en playoffs
Les Angelenos ont gagné 18 matches sur 26 depuis les ajustements opérés par le Front Office. Seuls les Milwaukee Bucks et les Philadelphia Sixers présentent un meilleur bilan sur la même période. James et ses camarades ont donc des raisons de penser qu’ils peuvent jouer yeux dans les yeux avec presque n’importe quelle équipe. Particulièrement des Memphis Grizzlies privés de Steve Adams et Brandon Clarke pour l’intégralité des playoffs.
Jaren Jackson Jr progresse très sérieusement mais il sera opposé à un sacré client en la personne d’Anthony Davis si les Lakers terminent septièmes. Au passage, L.A. a battu Memphis deux fois, même si les configurations sont de toute façon différentes en saison régulière et en playoffs. Ce qu’il manque aux Californiens, c’est du vécu commun et des automatismes. Surtout en comparaison avec leurs potentiels adversaires du premier tour. Sur la longue, ça peut faire la différence. Réaliser un upset, OK. Mais deux ou trois ? Mission impossible.
Probabilité d’un exploit : 40%