Ce vendredi, quatre équipes sont à égalité dans le classement de la Conférence Ouest. Toute la lumière est dorénavant sur ce milieu de tableau, plus disputé que jamais, pour la fin de la saison régulière. Une course passionnante, qui rappelle tous les bienfaits du système du play-in tournament en NBA.
Les Mavericks (8e), les Pelicans (9e), les Lakers (10e) et le Thunder (11e) affichent tous un bilan de 36 victoires pour 37 défaites. Ce sont désormais aux tie-breakers de décider de l’ordre. Non loin de là, les Wolves (7e) dépassent juste d’un cheveu, avec un avantage de 0,5 match. Même écart pour le Jazz (12e), qui n’est qu’à un pas.
4-way tie between the Mavericks, Thunder, Lakers, and Pelicans.
Here are the Playoff tiebreaker procedures pic.twitter.com/ogXMW1Gr8U
— MavsCBA (@CBAMavs) March 24, 2023
Ces six franchises n’ont plus que 8 à 10 rencontres à jouer avant la fin de la saison régulière. Cela signifie donc qu’elles devront être départagées sur les 10 à 12 % restant de l’exercice. Seulement deux d’entre elles pourront sortir du peloton pour passer la ligne d’arrivée et atteindre les playoffs. À moins de griller la priorité aux Warriors (6e) ou aux Clippers (5e), qui disposent d’une très légère avance.
Dans cette lutte, chaque match sera déterminant. Une victoire de plus peut permettre d’obtenir l’avantage au play-in et ainsi avancer plus sereinement vers la postseason. Une défaite de trop, et c’est un risque supplémentaire d’élimination définitive. Tout ne tient qu’à un fil. On aura rarement assisté à un tel cliffhanger sur la fin d’une saison régulière.
Les blessures et potentiels retours ajoutent encore une pointe de suspense à ce thriller chaotique. LeBron James reviendra-t-il pour sauver Los Angeles ? Les Pelicans pourront-ils finalement compter sur Zion Williamson pour arracher une qualification express ? Verra-t-on enfin le duo Luka Doncic — Kyrie Irving en pleine forme pour ce dénouement décisif ? Tant de questions qui rendent l’intrigue d’autant plus captivante.
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Les équipes du « ventre mou » — que l’on ne peut plus tout à fait appeler comme ça — étaient auparavant un peu en dessous de celles qui assuraient rapidement leur place en playoffs. Cette année, chacun de ces collectifs compte un ou plusieurs All-Stars.
Si Alfred Hitchcock avait écrit le script de cette saison NBA, elle n’aurait pas été très différente. Même le maître du suspense aurait eu du mal à imaginer un scénario aussi alambiqué.
Quand le play-in change tout en NBA, et pour le mieux
Il y a quelques années, une ou deux équipes auraient peut-être lâché avant ce moment de l’année. Mais depuis que les 9e et 10e de chaque Conférence disposent d’un ticket d’entrée pour la postseason, le jeu s’est corsé.
Quelles auraient été les chances que le Jazz, à quatre places du huitième spot, se qualifie dans l’ancien format ? Bien plus faibles. Le système du play-in tournament est à mettre à l’honneur pour cette fin de parcours captivante.
Surtout que le spectacle se savourera à deux reprises. En effet, il faut d’abord déterminer l’ordre du classement et dessiner le tableau du tournoi qualificatif. Deux des franchises précédemment citées ne rentreront pas dans celui-ci. Ensuite, bien entendu, il faudra le jouer.
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Les matches couperets, entre toutes ces formations compétitives, s’annoncent particulièrement intenses. Imaginez simplement l’excitation d’un affrontement entre LeBron James et Kyrie Irving, qui ont remporté ensemble le titre en 2016, lorsqu’ils devront s’écharper pour l’un des deux derniers sésames. Chacun est libre de projeter ses propres envies délirantes sur sprint final, les possibilités ne manquent pas.
Il ne faut pas non plus oublier, dans tout cela, que les front offices se sont adaptés au format dans leur préparation. Les Lakers n’auraient peut-être pas tout fait pour récupérer D’Angelo Russell, Jarred Vanderbilt et Malik Beasley à la deadline sans ce changement de système.
À de nombreux niveaux, la NBA peut se féliciter. Avec le play-in, elle est parvenue à remettre un peu de magie dans la saison régulière.