Actuellement banni de la NBA pour ses actes racistes et misogynes, Robert Sarver ne reviendra probablement jamais dans l’organisation des Phoenix Suns. L’homme d’affaires est en plein processus de vente et ne sera logiquement bientôt plus le propriétaire de la franchise. Aux yeux des employés, le problème va cependant au-delà du patron.
Dans une réunion organisée quelques heures après l’annonce de la vente, certains d’entre eux ont anonymement souligné le fait que plusieurs cadres sont également responsables de l’environnement toxique dans lequel ils travaillaient jusqu’ici, d’après Baxter Holmes d’ESPN. "Des sanctions sont-elles prévues pour des membres spécifiques de notre organisation à la suite de cette enquête ?", a notamment demandé un employé par le biais des ressources humaines.
Car, si les Suns aiment régulièrement rappeler que leur organisation s’est métamorphosée, ces cadres seraient toujours en poste. Ils sont notamment accusés par leurs collègues d’intimidation, de violence verbale, de mauvais traitement des employées féminines, ainsi que de laxisme face aux cas de harcèlement.
L’enquête commandée par la NBA a d’ailleurs déterminé que la conduite de Robert Sarver avait "un effet de ruissellement". Le comportement du propriétaire aurait ainsi eu une influence sur le comportement de ses subordonnés, qui auraient répété les mêmes schémas néfastes. "J’ai dû suivre une thérapie à cause de [cet effet de ruissellement]", témoigne un ancien cadre qui a récemment quitté l’équipe à ESPN.
Dans sa lettre envoyée à la franchise pour annoncer sa sanction, la ligue aurait d’ailleurs demandé le licenciement du CEO et d’autres dirigeants. Une disposition qui n’a apparemment pas exécuté par la franchise, qui conserve une certaine liberté par rapport à ces mesures.
Malgré le départ de Sarver et la vente des Suns, la situation au sein de l’organisation continue d’interroger. "Je me souviens que lorsque tout cela est sorti au sujet de Robert, je me suis dit : enfin ! Mais quand les autres vont-ils être tenus responsables ?", raconte une ancienne employée.