Phoenix, le coup de la panne
Les Phoenix Suns nourriront sans doute des regrets si jamais ils venaient à échouer de peu. La franchise de l’Arizona était plutôt attendue en fin de classement avant le coup d’envoi de la saison. Nouveau coach, nouveau dirigeant, nouveaux joueurs, les Suns sont engagés dans une phase de transition depuis le départ de Steve Nash il y a deux ans. Et pourtant, en renouant avec un basket rapide qui a fait le succès des Suns par le passé, Jeff Hornacek a plus que surpassé les attentes placées en son équipe. Mais l’inexpérience de ses joueurs commence à se faire sentir dans les moments les plus importants de l’année. Les frères Morris, Gerald Green, P.J. Tucker et compagnie n’ont pas l’habitude de ces rencontres à enjeux. Alors que l’on les pensait intouchables il y a quelques semaines, les Phoenix Suns alternent entre le très bon et le très mauvais.« On ne sait même pas comment on va jouer avant l’entre-deux. Parfois, on les regarde jouer lors de la séance du matin et l’on se dit qu’ils ne sont pas prêts à en découdre. Et ils jouent très bien le soir même. Parfois c’est l’inverse », remarque Jeff Hornacek.Les Phoenix Suns ont enchaîné trois défaites début mars avant de se reprendre de la meilleure des manières avec six succès de rang. Depuis, Goran Dragic et ses coéquipiers se sont inclinés deux fois de suite, contre les deux équipes de Los Angeles. La défaite face aux Lakers, un adversaire plus faible, n’est pas conforme au nouveau statut des Suns. Les jeunes joueurs vont-ils craquer ?
« J’ai parfois l’impression que l’on ne veut pas faire les playoffs », notait le meneur slovène il y a trois jours.Niveau d’intensité plus élevé et pression accrue ont légèrement déstabilisé le bel équilibre des Phoenix Suns. D’autant plus que le groupe a également dû s’adapter au retour d’Eric Bledsoe, blessé pendant une bonne partie de la saison.
Le calendrier des Phoenix Suns (en gras, les adversaires à plus de 50% de victoires)
Le 4 avril, à Portland Le 6 avril, contre Oklahoma City Le 9 avril, à New Orleans Le 11 avril, à San Antonio Le 12 avril, à Dallas Le 14 avril, contre Memphis Le 16 avril, à SacramentoLa fougue des Mavericks
Des trois équipes en compétition, les Dallas Mavericks ont peut-être l’effectif le plus talentueux. Et le plus étrange aussi. Les Mavs ont à leur tête l’un des quatre coaches bagué encore en activité avec Rick Carlisle. Ils peuvent compter sur la détermination d’un futur Hall Of Famer avec Dirk Nowitzki. Ils ont des joueurs de qualité sur toutes les lignes avec Shawn Marion, Monta Ellis, José Calderon, DeJuan Blair, Vince Carter, Brandon Wright, Devin Harris, etc, etc. Dallas a toute ses chances de retrouver les playoffs après une saison blanche (de post-saison) l’an passé. Mais les Mavericks ne devront pas baisser les bras après une défaite difficile à digérer contre Golden State, entachée d’une erreur d’arbitrage. Dallas a l’expérience et le talent nécessaire pour accrocher les playoffs… s’ils s’appliquent en défense.« On prend des mauvaises décisions. On ne fait pas ce qui est nécessaire pour obtenir des « stops » et on en paye le prix », expliquait Rick Carlisle après la défaite en prolongations face aux Golden State Warriors.Les Dallas Mavericks ont tendance à flancher dans les dernières minutes des rencontres serrées. Les pourcentages de réussite de Dirk Nowitzki dans le « money time » sont en baisse et les Texans ne sont pas des foudres de guerre en défense. Il leur faudra donc hausser leur niveau de jeu et ne pas rester crispé dans les prochaines semaines, sous peine de vivre une nouvelle désillusion.