5 idées pour reconstruire les Phoenix Suns

Les Phoenix Suns viennent de changer de coach et se dirigent tout droit vers une nouvelle reconstruction. Quelques solutions pour relever la franchise de l'Arizona.

Les Phoenix Suns ont eu une occasion rêvée de toucher le... fond du classement NBA lors de la saison 2013-2014. La franchise de l'Arizona s'est séparé de plusieurs cadres l'été précédent l'exercice avec l'objectif non avoué de mettre la main sur l'un des joyaux d'une cuvée contenant Andrew Wiggins, Jabari Parker ou encore Joel Embiid (mais aussi Dante Exum, Marcus Smart, Julius Randle, tous présentés comme des cracks à l'époque). Un scénario idéal qui n'a jamais été respecté. Porté par le dynamique duo formé par Eric Bledsoe et Goran Dragic, les Suns ont échoué aux portes des playoffs en décrochant 48 succès sous la coupe de Jeff Hornacek, coach rookie. Un succès soudain. Trop, même. Trop inattendu. Les dirigeants, Ryan McDonough (le GM) en tête, se sont mis trop de pression. Ils ont rêvé en grand et ont accéléré le processus au lieu de bâtir autour de l'équipe déjà en place. Ils ont cherché à recruter LeBron James, Carmelo Anthony, Chris Bosh puis LaMarcus Aldridge (offrant au passage un contrat à Tyson Chandler dans l'espoir de convaincre LMA...). En vain, évidemment. Ils ont détruit leur effectif en cours de saison dernière en espérant relancer la machine. Le tout sans aucune cohérence. Ils se sont séparés du pick des Lakers - protégé top 3 en 2016 et 2017, non protégé en 2018 - dans le but d'acquérir Brandon Knight. Son association avec Bledsoe n'a pas eu (pour l'instant) l'effet escompté et les Suns végètent dans les bas-fonds de la Conférence Ouest alors qu'ils espéraient se mêler à nouveau à la course aux playoffs. Ils viennent de licencier Jeff Hornacek. L'heure est désormais à la reconstruction à Phoenix.

Faire jouer les jeunes

C'est déjà ce que font les Phoenix Suns, décimés par les blessures. La franchise doit fixer ses priorités et gagner n'en est pas une dans l'immédiat. En revanche, développer les jeunes pousses de la franchise en leur offrant un temps de jeu accru jusqu'à la fin de la saison ne peut être que bénéfique pour le futur de l'équipe. Les Suns disposent de Devin Booker, un shooteur d'élite - invité au concours à trois-points - qui a les ingrédients d'un arrière de talent en NBA. TJ Warren était une gâchette en NCAA et il sait mettre à profit sa taille pour prendre l'avantage sur ses vis-à-vis. Alex Len a été drafté en cinquième position en 2013 et, même s'il n'a pas encore montré l'étendue de son talent, c'est un pivot long capable de briller sur pick&roll. Enfin, Phoenix possède également en Archie Goodwin d'un meneur capable de faire sauter le verrou d'une défense. Ces quatre gars-là n'ont pas le standing des jeunes les plus prometteurs de la NBA mais ils ont les capacités pour participer activement au renouveau des Suns dans les années à venir.

Miser sur la draft 2016

L'objectif de la franchise de l'Arizona a été revu à la baisse en cours de saison. Les Suns espéraient se mêler à la course aux playoffs à l'Ouest. Ils n'en ont clairement pas les moyens, surtout après la blessure d'Eric Bledsoe. Alors, quitte à perde, autant le faire à fond. Si les jeunes talents mentionnés plus haut ont de l'avenir, ils manquent encore d'expérience pour enchaîner les succès. Et c'est tant mieux. Phoenix ne doit pas se soucier de ses résultats. Titulaires du sixième plus mauvais bilan de la NBA, les Suns ont tout intérêt à perdre encore quelques places dans ce classement dans le but de récupérer un choix bien placé. NB : Phoenix dispose également du pick des Cleveland Cavaliers.

Tester le marché à l'approche de la deadline

Pour une fois, il ne sera pas reproché aux Suns de détruire leur effectif en cours de saison. Ils nous ont habitué à pire en échangeant la moitié du roster en février 2015. Seuls Booker, Len, Warren, Goodwin et éventuellement Bledsoe sont intouchables. Brandon Knight est volontairement écarté de cette liste. Son entente avec 'Mini LeBron' n'a pas fait des étincelles et sa valeur marchande est suffisamment intéressante pour que les dirigeants écoutent au moins les éventuelles offres de leurs pairs. Markieff Morris et Tyson Chandler sont eux aussi susceptibles d'être échangés... mais à quel prix ?

Trouver un coach pour développer le tout

Maintenant qu'ils se sont séparés de Jeff Hornacek, les Suns vont devoir se retrouver un coach de talent qui a la patience de rebâtir une équipe de zéro. Plusieurs entraîneurs de renom sont sur le marché, de Jeff Van Gundy à Tom Thibodeau. Mais ces deux derniers n'ont pas forcément le profil recherché pour le poste. Si les Suns veulent vraiment jouer du jeu rapide, alors pourquoi ne pas engager Mike D'Antoni, de retour aux affaires aux Philadelphie Sixers ? Ou même David Blatt, qui a désormais l'expérience de la NBA et fraîchement licencié par les Cleveland Cavaliers ?

Redonner un peu de splendeur à la franchise

C'est une notion un peu vague et qui n'est pas un gage de réussite sur les parquets. Néanmoins, embaucher dans l'encadrement un ancien joueur mythique de la franchise - Vlade Divac aux Sacramento Kings par exemple - est parfois une bonne façon de faire du neuf avec du vieux. Le nom de Steve Nash circule d'ailleurs du côté de l'Arizona depuis le licenciement de Jeff Hornacek.

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