Que sont-ils devenus ? Les Phoenix Suns 92-93

Il y a 28 ans, une équipe a sacrément secoué les Bulls de Jordan et séduit beaucoup de fans : on prend des nouvelles des Phoenix Suns 92-93.

Que sont-ils devenus ? Les Phoenix Suns 92-93

Oliver Miller

Oliver Miller fait partie des très beaux bébés de l'époque. Avec son physiquement gourmand, le pivot rookie a quand même été de la belle aventure des Phoenix Suns en 1992-1993, alors qu'il venait de débarquer dans la ligue. Remplaçant de Mark West dans la raquette, "Big O", comme il est surnommé en raison de son poids oscillant fréquemment entre 127 et 135 kg pour 2,06 m à ses débuts, sort du banc pour cette première saison d'une carrière qui n'aura malheureusement pas connu beaucoup de bons moments. Miller a de très bonnes mains, du flair et une vraie vista pour un intérieur de ce gabarit. Mais il ne parvient pas à se fixer dans une équipe, sa surcharge pondérale (jusqu'à 175 kg sur la balance) jouant évidemment un rôle dans cette instabilité. Celle-ci le conduit à vivre des expériences à Detroit, Toronto (où il réussit sa meilleure saison avec 12.9 points, 7.4 rebonds, 3 passes et 2 contres par match), Dallas ou Sacramento, avant un vagabondage intensif qui le mènera en Grèce, en Pologne, à Porto Rico, en Chine ou même chez les Harlem Globe Trotters, qui le vireront à cause de son manque d'implication. En 2003, il effectue un surprenant comeback chez les Wolves et parvient, malgré ses 142 kg, à jouer 10 minutes par match en sortie de banc avant de nouvelles expériences indignes de son talent jusqu'en 2010, date de son dernier contrat en ligue mineure. Un an après sa dernière pige en Premier Basketball League, Oliver Miller s'est attiré des ennuis. En 2011, alors qu'il assiste à un barbecue dans la ville d'Arnold, dans le Maryland, "Big O", se retrouve dans une altercation avec un individu. Miller ne se contente pas de ses poings et sort un pistolet, avec lequel il frappe copieusement sur son opposant. Les chefs d'accusation sont sévères : agression au premier et second degré, mise en danger d'autrui de manière inconsidérée, possession d'arme à feu, usage de ladire arme à feu dans un crime, etc... L'ancien pivot des Suns plaide coupable quelques mois plus tard et est condamné, en février 2012, à cinq ans de prison (quatre avec sursis), suivis de cinq années de conditionnelle. En mai 2013, Oliver Miller parlait de sa reconversion dans le Arizona Central :

"Je vends des voitures à Superstition Springs depuis quatre mois. Je suis rentré en Arizona pour voir grandir mon petit-fils et pour le climat. Un jour, à l'église, j'ai croisé l'ancien joueur NBA Alvin Heggs, que j'avais affronté à la fac.

Je lui ai demandé ce qu'il faisait dans la vie et il m'a expliqué qu'il possédait une concession. Je lui ai demandé si je pouvais bosser pour lui. C'est une expérience différente. Avant ça, j'étais à Washington, en train de me mettre dans des embrouilles.

C'était écrit que je devais revenir ici. Mes anciens coéquipiers Gerald Brown, Mark West et Cedric Ceballos sont ici. Mon plus jeune fils, Amman, entre en école de médecine ici. Il faut croire que j'ai réussi quelque chose dans ma vie.

Mon aîné, Xavier, possède son entreprise dans l'ingénierie. Mon but est d'ouvrir un restaurant de soul-food jazz, puis coacher des gamins en AAU".

Tom Chambers

Cette belle saison 1992-1993 est la dernière à Phoenix de l'espèce d'OVNI qu'était Tom Chambers, un intérieur qui jouait arrière dans sa jeunesse et a grandi sur le tard. Relégué sur le banc à 33 ans, le quadruple All-Star, poste 4 capable de placer des dunks assourdissants - celui ci-dessous sur Mark Jackson est culte - et d'être MVP du All-Star Game (1987), contribue comme il peut dans le groupe de Paul Westphal. Il tourne à 7.3 points de moyenne dans cette campagne jusqu'en Finales, où son rôle sera anecdotique.
Une fois sa carrière achevée, Chambers s'est concentré sur sa passion pour la chasse en achetant un ranch à North Ogden dans l'Utah, non loin de Salt Lake City où il avait terminé son parcours. L'expérience n'aura pas duré longtemps. Phoenix manquait trop à Tom Chambers, revenu en Arizona pour y occuper un rôle chez les Suns auprès de la communauté. Il s'est définitivement installé à Scottstdale avec sa famille.