Sur le papier, les New York Knicks ont tous les ingrédients pour gagner des titres et dominer la ligue. Une salle chargée d’histoire, une franchise historique par laquelle sont passées plusieurs joueurs légendaires, l’un des deux marchés les plus attractifs du pays… la grosse pomme a des arguments à faire valoir au moment de séduire des stars susceptibles de hisser l’équipe vers les sommets. Pourtant, la franchise est désignée par la majorité des observateurs comme l’organisation la moins bien gérée de toute la NBA. Dans ce sens, James Dolan et ses sbires ont fait appel à Phil Jackson. Le « Zen Master » est attendu très prochainement comme le nouveau président des opérations basket des New York Knicks.
La culture de la gagne
Alors qu’un accord officiel n’a pas encore été trouvé (attendu en fin de semaine cependant), Phil Jackson est déjà présenté comme le sauveur des Knicks, une franchise dont il a porté les couleurs durant sa carrière de joueur (deux titres, en 1970 et 1973). Pourquoi un tel engouement ? Tout simplement parce que l’ancien coach NBA a gagné partout où il est passé. Deux bagues en tant que joueur, six bagues décrochées avec Michael Jordan sur le banc des Chicago Bulls et cinq nouveaux titres obtenus à la tête des Los Angeles Lakers. Jackson est une légende. Sa simple présence suscite l’espoir, un sentiment que les supporteurs new-yorkais ont perdu de vue ces dernières années.
« En recrutant Phil Jackson, James Dolan et les Knicks envoient un message fort aux fans : ils sont à nouveau prêts à gagner », expliquait Magic Johnson.
L’optimisme est de rigueur même si la tâche s’annonce compliquée – c’est un euphémisme – pour le nouveau dirigeant des Knicks. Jackson va devoir inverser la tendance d’une franchise engagée dans une spirale négative depuis le début des années 2000 (même si Donnie Walsh, un ancien dirigeant, a déjà contribué à assainir les comptes).
« Aucun pari n’est sûr. Mais quand on voit ce que les autres dirigeants n’ont pas réussi à faire par le passé, je préfère donner sa chance à un gars qui a eu tellement de succès que lui pour reconstruire mon équipe », estime Brian Shaw, le coach des Denver Nuggets et ancien disciple du « Zen Master ».
Il y a comme une atmosphère positive qui s’installe autour des New York Knicks depuis l’annonce d’une arrivée imminente de Phil Jackson. Comme si la franchise était déjà lancée sur la bonne voie avant même qu’il n’est pris la moindre décision.
Phil Jackson, une icône respectée
Au cours de sa carrière, Phil Jackson a côtoyé les meilleurs joueurs et les plus grands champions partout où il est passé. Michael Jordan, Kobe Bryant, Shaquille O’Neal, Scottie Pippen… Le coach est réputé pour sa gestion des egos. Il a d’excellents rapports avec les superstars. Il est écouté et respecté. Son palmarès parle pour lui. Sa simple présence pourrait avoir un impact immédiat dans le recrutement des New York Knicks. Quelle superstar NBA en quête de titre ne voudrait pas travailler pour lui ? Carmelo Anthony osera-t-il dire non à un paquet de dollars proposé par l’un des plus grands coaches de tous les temps si ce dernier lui promet de lui offrir une équipe compétitive ? Kevin Love, passionné par l’histoire de la NBA, restera-t-il insensible aux charmes de Phil si ce dernier tente de l’attirer à New York en 2015 ? Un peu comme Pat Riley à Miami ou Larry Bird à Indiana, Phil Jackson sera chargé d’attirer des joueurs indispensables dans la quête d’un titre qui échappe aux Knicks depuis plus de 40 ans.
Moins de James Dolan, moins de CAA ?
Selon le Bleacher Report, Phil Jackson n’aurait pas accepté le poste sans l’assurance de pouvoir disposer des pleins pouvoirs concernant le domaine sportif. Autrement dit, James Dolan, le propriétaire egocentrique des New York Knicks, ne devrait pas – à priori – interférer dans les décisions de son président. Autre point important, la franchise serait donc libérée de l’emprise de l’agence CAA, qui gère notamment les intérêts de Carmelo Anthony, J.R. Smith ou encore Mike Woodson et Andrea Bargnani. Le site spécialisé US rapporte notamment que la venue de l’Italien dans la grosse pomme a été réclamé avec insistance par l’agence. Si le « Zen Master » peut reprendre le contrôle des décisions sportives, les Knicks ne pourront que s’en porter mieux. Le BR souligne tout de même que Donnie Walsh avait obtenu le même type de garanties avant de finalement baisser les bras trois saisons plus tard. Le charisme de Phil Jackson suffira-t-il à faire la différence ?