Une progression de joueur universitaire
En 2011-2012, Indiana comptait encore sur les 18,7 points par match de Danny Granger pour gagner des matches, quand le trio David West - Roy Hibbert - Paul George restait scotché à la barre des 12 points de moyenne. Un an et demi plus tard, ledit trio constitue la base du jeu offensif d'Indy, avec George dans le rôle du dynamiteur de défense (24,7 pts, 4e meilleur NBA) et le tandem West - Hibbert pour assurer brillamment ses arrières, offensivement (13 pts par match chacun) comme défensivement (Hibbert est le favori au titre de DPOY). Et, alors que beaucoup se demandent si le retour de Granger - prévu vendredi contre Charlotte - ne va pas bouleverser outre-mesure la hiérarchie chez les Pacers (à l'image du retour de blessure de Rudy Gay à Memphis), Indiana semble avoir l'équilibre nécessaire au franchissement de son prochain palier. Concernant le cas Granger, en fin de contrat cette saison, on surveillera de près les choix futurs du front-office d'Indiana, qui pourrait soit décider de réintégrer dans le roster son ex-franchise player (moins de shoots pour George ? "Bye bye" la course au MVP ?) ou de transférer son ailier de 30 ans, ce qui pourrait impliquer l'arrivée d'un joueur de bon calibre (quid de l'alchimie de l'équipe ?). [superquote pos="d"]Quelle(s) incidence(s) aura le retour de Danny Granger ?[/superquote]Tel un plongeur remontant trop vite à la surface après une descente dans les fonds marins, George a lui explosé les paliers saison après saison. Aussi spectaculaire que linéaire, sa progression sur quatre saisons, digne du titre MIP qu'il a remporté l'an passé, en a scotché plus d'un, même si, au regard de la stabilité et de la patience des dirigeants de sa franchise (lire par ailleurs), elle peut aussi apparaître logique. George a "grandi" comme un joueur universitaire se perfectionnant sagement dans une fac' soucieuse de protéger son poulain, capable de l'emmener au titre NCAA (à Indiana, il y'a un petit côté Michigan avec tout ce jaune; no offense aux Hoosiers, hein !).Les trajectoires parallèles de George et Indiana :
- 2010-2011, rookie year : 7,8 pts à 45,3% (29,7% à 3-pts), 3,7 rbds, 1,1 assist, 1,1 steals, 1,1 TO et 20,7 minutes. George est retenu dans la All-Rookie 2nd tram. Indiana : 37-45 (8e à l'Est), défaite au 1er tour face aux Bulls de D-Rose (1-4).
- 2011-2012, sophomore : 12,1 pts à 44% (38,5% à 3-pts), 5,6 rbds, 2,4 assist, 1,6 steals, 1,8 TO et 29,7 minutes. Indiana : 42-24 (3e à l'Est), défaite en demi-finale face au Heat (2-4).
- 2012-2013, 3e saison : 17,4 pts à 41,9% (36,2% à 3-pts), 7,6 rbds, 4,1 assist, 1,8 steals, 2,9 TO et 37,6 minutes. George est sacré MIP, et il est retenu dans la All-NBA 3rd tram et dans le All-Defensive 2nd team. Indiana : 49-32 (3e à l'Est), défaite en finale de conf' face au Heat (3-4).
- 2013-2014, 4e saison : 25,1 pts à 47,8% (42,3% à 3-pts), 5,8 rbds, 3,4 assist, 2,1 steals, 2,6 TO et 36,5 minutes. Indiana : 19-3 (1er à l'Est).
"J'ai pris la parole, et apparemment, tout le monde a pris ce que j'ai dit à coeur", confiait-il récemment à Zach Lowe, de Grantland.Comme si les playoffs 2013 et sa belle série face au Heat (19,4 pts à 47,5%, 6 rbds et 5,1 assists en 40,2 minutes), constituaient son acte de naissance.
Paul George's motivation to improve: “This whole year, the reason I've been able to play at this level has been because of last postseason."
— Indiana Pacers (@Pacers) 10 Décembre 2013
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