La rapidité avec laquelle Paul George a fait "le choix de la raison" (Oklahoma City) à défaut de celui du coeur (Los Angeles) l'été dernier a pu surprendre. Pour le moment, les faits lui donnent raison. On ne sait pas si le Thunder ira plus loin que les Lakers en playoffs. Simplement, le début de saison de "PG13" montre qu'en termes de fit et de place pour son expression individuelle il a pris ce qui ressemble à la meilleure décision. Son match héroïque contre les Brooklyn Nets la nuit dernière, avec 47 points et 15 rebonds, en plus du game winner à 3 secondes de la fin, n'est pas la seule preuve de ce bien-être actuel.
Après 23 matches disputés, Paul George est tout bonnement lancé sur la meilleure saison statistique de sa carrière. Au scoring (24.3 points), à la passe (4.3), aux rebonds (8.1), aux interceptions (2.1) et aux contres (0.8), l'ailier All-Star est sur les bases de ses moyennes les plus élevées en carrière. Alors qu'on pensait le voir plus discret offensivement, George n'a jamais autant shooté (19.7 tentatives/match). Malgré ce boost en termes d'agressivité et de prises de risque, l'ancien joueur des Indiana Pacers affiche un pourcentage d'adresse honnête (42%).
Le coup de coeur pour Russell Westbrook qu'il évoquait après sa prolongation n'est pas feint. Les deux hommes collaborent bien, et surtout mieux que la saison dernière. Le fait que Westbrook reste très prolifique n'empêche pas Paul George de s'exprimer et d'être un facteur essentiel dans le jeu. Le MVP 2017 expliquait d'ailleurs sur ESPN qu'il était conscient du niveau de son partenaire.
"Mon boulot est de m'assurer qu'il reste toujours agressif. Il est ce genre de gars. Il peut prendre feu. Paul est une superstar dans cette ligue".
Aujourd'hui, le Thunder pointe à la 2e place de la Conférence Ouest. Une position qu'OKC semble capable de conserver jusqu'aux playoffs, une fois que le classement aura retrouvé une hiérarchie plus conforme aux attentes avec des Warriors à son sommet.