Patrick Beverley, l’ennemi public

En un peu plus d'un an, Patrick Beverley s'est taillé une mauvaise réputation de "dirty player". Mais il ne compte pas s'arrêter-là pour autant.

Patrick Beverley, l’ennemi public
Patrick Beverley mesure 1,85 mètre pour 82 kilos. Il n’est pas spectaculaire. Il n’est pas charismatique. Histoire d’en rajouter une couche, on peut même souligner que son masque de protection lui donne un air de méchant vicieux sorti tout droit d’un film. Du vice, il en a, c’est certain. C’est pour cette raison que la plupart de ses adversaires n’hésitent pas à le critiquer, à l’insulter… en attendant le jour où l’un d’entre eux cherchera à le frapper, cédant ainsi à la provocation. Russell Westbrook a voulu le savater. Il n’a pas reculé. Damian Lillard lui a envoyé des piques. Il a répondu immédiatement. Patrick Beverley n’a peur de personne. Ni d’un joueur, ni d’une foule hostile.
« Je n’entends même pas ce la foule crie. Je n’entends personne. Je n’entends rien quand je suis sur le terrain. Je suis dans mon rôle, dans mon monde. Je ne vois que ce qui se passe sur le terrain, je n’écoute pas ce qui se dit en dehors », explique le meneur teigneux des Houston Rockets.
Le joueur de 25 ans se soucie guère de ce que les fans des équipes adverses et de ce que ses vis-à-vis pensent de lui. Il laisse parler son jeu, quitte à se faire des ennemis.
« Il n’y a rien de personnel. Je joue comme ça contre tout le monde », assure-t-il au sujet de ses incartades avec Russell Westbrook, la star du Thunder. « Je ne mène pas une bataille contre quelqu’un en particulier. Je vais sur le terrain et je me bats pour faire gagner mon équipe. »   « Malheureusement c’était face à Russell mais Pat jouera toujours de la même manière, quel que soit le joueur en face de lui », confirme son coéquipier James Harden. « C’est son identité. C’est comme ça qu’il se fait son argent. »
Les grandes équipes ont souvent besoin d’un joueur de ce calibre. Patrick Beverley sera-t-il le prochain Bill Laimbeer ou Bruce Bowen ?