Patrick Beverley ne s’arrête jamais de parler et ça peut vite être agaçant. Surtout quand il raconte des absurdités, comme sur le cas de Ja Morant notamment. Il faut reconnaître que le meneur roublard s’est fait toute une carrière dans la meilleure ligue du monde en jouant de ses qualités sur le terrain mais aussi de sa personnalité, son côté combatif et grande gueule. Ça ne marche pas à tous les coups. Son dernier passage aux Los Angeles Lakers reste un échec et les Minnesota Timberwolves n’ont finalement pas cherché à le reprendre une fois le vétéran libre sur le marché.
Ce sont les Chicago Bulls qui lui ont filé un contrat pour la fin de la saison. Et pour l’instant, sa présence se fait clairement ressentir. Il a par exemple été l’un des principaux artisans d’un récent succès contre le Miami Heat, match au cours duquel il a marqué 17 points en convertissant 5 de ses 10 tentatives derrière l’arc. Il en a notamment planté 14 dans le deuxième quart-temps – avec même 11 de suite – et la franchise de l’Illinois s’est détachée à ce moment du match. Les Bulls sont à 7 victoires en 11 matches depuis son arrivée, avec trois défaites très serrées par moins de 5 points d’écart.
« Ce gars fait tout », remarque DeMar DeRozan. « C’est électrisant, notamment quand on joue à domicile. Ça réveille le public et ça nous pousse de voir un mec se sacrifier pour sauver une possessions. Il a amené une nouvelle forme de leadership. Il a mérité sa réputation de joueur dur, de joueur vocal et on voit tout ce qu’il apporte. »
Patric Beverley ne peut pas être utile partout, parce que c’est parfois « trop » et parce qu’il ne défend pas non plus aussi bien que ce qu’il aime le prétendre. Mais pour une équipe comme Chicago, qui manquait d’une voix, qui manquait d’un leader sanguin et peut-être même qui manquait d’une âme, un bonhomme de sa trempe peut aider à maximiser le talent de cet effectif. Les Bulls sont moins irréguliers en sa présence. Dixièmes à l’Est, ils peuvent même rêver des playoffs en passant par le play-in. Ce qui est sûr, c’est que Beverley jouera à fond jusqu’au bout.