Personne ne comprend où vont les Toronto Raptors. La franchise canadienne s’est séparée de deux (!) tours de draft pour faire venir Jakob Poeltl en cours de saison dernière, ce qui laissait penser qu’elle comptait rester compétitive. Elle n’a finalement pas fait les playoffs avant de perdre Fred VanVleet sans contrepartie pendant l’intersaison. Du coup, le groupe, certes talentueux, repart en mission avec des issues possibles totalement différentes et des scénarios allant de la, allez, quatrième à quatorzième place. Il est tout aussi difficile de comprendre ce qui se passe en interne avec la passe d’arme assez étrange que se sont livrés Pascal Siakam et son Président Masai Ujiri lors du Media Day hier.
Le dirigeant, qui avait critiqué l’attitude des joueurs après la défaite lors du play-in, en a remis une couche au moment d’évoquer l’éventuelle négociation de son contrat avec son intérieur All-Star, libre à l’issue de la saison. Il veut d’abord attendre de le voir jouer « de la bonne manière. »
« On croit en Pascal. On pense que beaucoup de nos joueurs n’ont pas joué comme il le fallait l’an passé et on veut que ça change. Ils ont été égoïstes. On a été individualistes et on n’a pas joué comme il le fallait », confie Ujiri.
Passé un peu plus tard derrière les micros, Pascal Siakam a répondu aux accusations en employant le même terme que le Président des Raptors.
« J’ai toujours joué de la bonne manière. Il n’y a pas un gramme d’égoïsme chez moi. Je n’ai jamais entendu des coaches dire que j’étais difficile à coacher ou que je n’écoutais pas. Et les fois où je l’ai fait, j’ai corrigé le tir dès que l’on me l’a fait remarquer. Je n’ai jamais été un joueur égoïste. »
Sympa l’ambiance. Pascal Siakam fait justement partie de ces joueurs susceptibles d’être échangés en cours de saison. Surtout si Toronto venait à mal démarrer.
Pascal Siakam, comme un doute sur les intentions des Raptors…